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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 11:32

-      1A-copie-1.jpg   -Tu as vu comme vous êtes fragiles, vous, les hommes

-         Comment fragiles ?

-         Oui, avec vos avions vous flambez et puis, rien à faire, vous ne partez plus.

-         C’est le principe de précaution

-         Mais quand vous prenez l’avion, vous prenez un risque.

-         Oui et non : c’est la compagnie qui est responsable

-         Et pour n’être pas responsable, elle vous cloue au sol et vous râlez

-         On râle, on râle, d’accord mais que ferais-tu, toi ?

-         Moi, je ne prends pas l’avion

-         Et que conseilles-tu ?

-         Ce que conseillent les verts, voyager le moins possible.

-         Et d’où viendraient tes croquettes

-         Ma foi, je me nourrirais de souris et de rouge-gorge

-         Mais les hommes ne se nourrissent pas de souris et rarement de rouge-gorge.

-         Je sais mais ils ont des trains.

-         Mais un député n’a pas pu aller à Brest parce qu’il n’y avait pas d’avion.

-         Il aurait pu y aller en train

-         Çà fait plouc de descendre d’un train quand on peut prendre l’avion.

-         Je sais. Au fond, s’il y a eu un problème, c’est que 80% de ceux qui glandaient dans les aéroports n’étaient là que pour se montrer à l’arrivée

-         La civilisation du m’as-t- en quelque sorte.

-         Ils ont été bien servis par les medias.

 

Photographie Antine@

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 09:43

5_chats_sauvages_align-s_26-11_.jpg

-         Tu as vu, un petit volcan crache et vous vous agitez comme des fourmis dans une fourmilière dans laquelle on aurait donné un coup de pied. Ce n’est pas un dragon, ton volcan.

-         Tu as raison, Mouss’ mais nous sommes dans une crise pire qu’au 11 septembre.

-         Pour une fois que les hommes ont arrêté le réchauffement de la planète.

-         Une nécessité, Mouss’, une nécessité.

-         Un volcan, tu te rends compte, un volcan. Qui c’est qui disait que le char de l’Etat navigue sur un volcan ?

-         Qui c’est qui disait que si on supprimait les avions, on arrêterait le réchauffement de la planète ?

-         Si les cendres volcaniques remplacent le kérosène…

-         Mais non c’est : ou le réchauffement de la planète ou le refroidissement de l’économie. Qu’est-ce que tu choisis ?

-         Un slogan : Tout pour moi, tant pis pour les autres.

-         C’est du civisme, çà ?

Non mais une morale tellement commune qu’on n’a même pas besoin de la proclamer. .

 

Photographie Régine Rosenthal

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 07:21

1-copie-7.jpgMouss’ connait très bien les catastrophes passées depuis qu’il fut l’assistant d’une cartomancienne d’autrefois    

     -         Tu sais, me dit-il, quand le Krakatoa explose en 1883, ses cendres vont faire le tour de la terre pendant plusieurs années…Il y a des milliers de morts….mais il n’y a pas d’avion

      -         Je sais, lui dis-je, pour ne pas être en reste : quand la Montagne pelée crache ses cendres en 1902, la ville est détruite avec tous ses habitants, des bateaux coulent, quelques-uns réussissent à partir…mais il n’y a pas d’avions

      -         Et Lisbonne,  rasées au XVIIIème siècle par un tremblement de terre, il y a beaucoup de morts…mais il n’y a pas d’avions.

-    Faut-il supprimer les avions? Ils sont trop fragiles. Quand un volcan Islandais crache ses poussières dans le ciel d’Islande, on ne parle pas de morts…mais les avions sont cloués au port..

-         Mais alors, me dit Mouss’, la catastrophe vient-elle du nombre de morts ou de gens bloqués dans les aéroports ? Adieu tsunamis, trenblements de terre, destruction de ville , cendres mortelles de PompéÏ ! la catastrophe vient de ce que les gens ne peuvent plus circuler. Je croyais pourtant que leur circulation réchauffait l’atmosphère et qu’on réclamait la diminution des combustions de kérosène ! Moi, Mouss’, chat circulant au ras du sol ; écolo par nécessité, je trouve qu’on n’a pas assez rappelé les anciennes catastrophes naturelles et qu’on en fait trop avec les nouvelles.

-         Mais c’est gênant, tu ne comprends pas, tous ces gens qui n’ont pas les vacances qu’ils rêvaient…

-         C’est gênant, certes, c’est embêtant mais, comme on disait naguère perte de temps et perte d’argent ne sont pas mortelles. Est-ce bien vrai qu’aucun avion ne pouvait circuler sur le territoire français pourtant éloigné de l’Islande ?

-         Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’on accuse déjà le gouvernement, les tour-opérators, les scientifiques, les assurances…

Parce qu’on oublie que la nature, çà n’a jamais suivi les rêves des hommes. Et là, les hommes, ils n’y sont pour rien. Pas plus que les dynosaures ne sont pour quelque chose dans leur disparition. Le drame, tu vois, c'est que les inondations arrivent la nuit et les éruptions volcanique pendans les vacances.

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 07:19

2-copie-1.jpg-               Tu as vu, la vente des voitures neuves est en pleine expansion.

      -         C’est la crise !

      -         Ne dis pas d’idioties. On donne 1000 euros pour les voitures vieilles. Les acheteurs n’ont plus que 10.000 € à dépenser.

       -         C’est comme les soldes.

       -         Exactement.

       -         Qu’est-ce que tu en penses, Mouss’

-         J’aimerais qu’il y ait moins de ventes de voitures parce que les voitures c’est notre ennemi n° 1

-         Mais les gens en ont besoin de ces voitures !

-         Pourquoi ?

-         Parce que les transports en commun ne marchent pas.

-         Ils ne marchent pas ?

-         Non : les avions ne peuvent pas traverser les poussières volcaniques, les cars sont caillassés et les trains sont en grève.

-         C’est pas bon, çà, pour la pollution

-         Oh, tu sais, la pollution, tout le monde en parle et tout le monde s’en fiche. Ils ne s’en inquiètent que lorsque les autres sont en cause.

-         Mais quand les transports en commun reprendront, ils laisseront leurs voitures neuves au garage

Penses-tu. Çà sert à quoi, une voiture neuve, si on ne peut pas la montrer.

Photographie Régine Rosenthal

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 08:58

2A.jpg-         Mouss’ n’aime pas les présidents à perpète comme il en existe dans certaines associations.

-         Que fais-tu avec ce billet à la main ?

-         C’est une info que j’ai reçu de l’AFP et que je voudrais transmettre.

-         Alors vas-y

-         Monsieur  le Président d’une association de Trifouilly-les –Oies (une commune qui passe pour avoir tous les honneurs des media) a convoqué son bureau pour une excommunication majeure comme il y en avait autrefois dans les églises et les couvents.

Monsieur le Président veut exclure l’auteur d’un crime odieux, un crime contre l’autorité présidentiable, un refus d’obéissance comme on n’en voit plus depuis 68. Comme au temps de Savonarole la foule – représentée par un bureau moutonnier - a crié « maudit soit l’autre ».

-         De quoi s’agit-il exactement ?

-         D’un article dont il prit ombrage.

-         Pourquoi ?

-         Parce que je ne lui avais pas demandé l’autorisation de le publier.

-         Ce n’est pas démocratique, çà.

-         Les hommes forts n’ont que faite de la démocratie. Les présidents sont des hommes forts.

 

-         « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.

-         Je n’en ai point. – C’est donc quelqu’un des tiens     

 Car vous ne m’épargnez guère

-         Vous, vos bergers et vos chiens »

 

-         Les chiens ? Où sont les chiens ?

 

Mouss’ préfère les Présidents sciables.

Photographie d'Antine@

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 07:28

4-copie-2.jpg      -         Je t’ai laissé le clavier. Tu peux y aller.

      -         Je vais leur parler de souris

      -         De souris ? Pourquoi de souris ? Tu ne peux pas dire d’ordinateur comme tout le monde ?

-              Non de vrais souris avec une longue queue et des oreilles rondes.

       -         En quoi tu crois qu’elles intéressent l’informatique, tes souris ?

-              Pas l’informatique, l’ostréiculture. 

      -         Encore ? Il n’y a plus de test de souris en ostréiculture.

      -         Justement, c’est pour qu’on se souvienne que la science se plante quand elle utilise des souris. Écoutes.

      -         In memoriam ?

-         Non :

-         Par précaution

 

 

J’aurais voulu ce soir t’amener quelques huîtres ;

Il n’y en avait pas aux étals des marchés :

D’honorables savants suivis de quelques cuistres

Nous ont bien disséqué tous leurs vices cachés.

 

Ausone, Rabelais, Guillaume Apollinaire,

Balzac, qui s’en goinfrait, et toi, Casanova,

Vous ne pesez pas lourd face à leur commentaire

C’est grâce à la souris que la science innova.

 

Ne vous baignez jamais près de l’ « algue mortelle »

Ainsi qu’à la radio on dit par précautions

D’une algue qui, déjà, nous donne des boutons.

 

Attendons toutefois que l’on nous joue la belle

La science, de nos jours, est un référendum :

Quend un labo dit oui, l’autre labo dit non.

Mouss’

 

Et c’est pour cela que, depuis, mon chat n’aime plus les souris. A.jpg

 

Photographies de Régine Rosenthal

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 07:29

-         Alors, tu l’as lu mon livre ?

-         Bien sûr il parle de guerre

-         Pas du tout, il parle d’une ville balnéaire pendant l’occupation

-         Tes deux gamins, ils jouaient à la guerre.

-         Pas du tout, ils jouaient dans une ambiance de guerre, de queues chez les commerçants, de vie au ralenti

-         Que veux-tu dire au ralenti ?

-         Pas de fêtes, pas de bals, pas de touristes, pas de tri de poubelles, pas de CO2

-         Vous étiez tranquilles sans touristes…

-         Il y avait bien des touristes spéciaux mais ils nous prenaient tout, nous interdisaient tout… Ils nous snobaient.

-         Comme les touristes d’aujourd’hui ?

-         Là, tu exagères. Aujourd’hui ils sont plus bruyants, ils sont plus m’as-tu-vu, plus bon enfants, souvent.

-         Tu préfères maintenant ? Je crois que tu exagères et que tu n’as rien lu. Tu dis n’importe quoi pour me tirer les vers du nez

-         À la marelle de la guerre, il n’y a que des perdants.

-         Tu as dû commencer par la fin. C’est la dernière phrase, çà

-         Avec la guerre finit l’enfance

-         C’est en quatrième de couve. Relis le livre, nous en reparlerons plus tard

-         Bah ! Un livre qui ne parle même pas de chats. Attends que je fasse le mien, de livre !

-         Tu ne trouveras pas d’éditeurs

-         Chiche, avec quelques ronrons, quelques flatteries, quelques chatteries, j’y arriverai bien.

Je crois surtout que je t’ai mal habitué en te caressant dans le sens du poil.

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 07:18

-         Alors, combien de livres as-tu signé à ce salon ?

-         Huit, dix en trois jours... Tu sais, Mouss’, on ne vas pas à un salon spécialement poutr signer ?

-         Et pourquoi y va-t-on ?

-         Pour rencontrer ses lecteurs.

-         Tu en as rencontré combien ?

-         Une bonne trentaine ?

-         Ils venaient tous pour acheter, je suppose ?

-         Oh, non, autrement j’aurais mis un petit mot. Ils venaient un peu par habitude. Çà fait une sortie en fin de semaine quand on n’a pas de bateau sur le Bassin d’Arcachon.

-         Je suis venu, tu sais, et tu ne m’as pas vu.

-         Si tu es venu, qu’as-tu vu ?

-         Des auteurs qui somnolaient sous la tente, d’autres qui cherchaient à accrocher les passants comme font tous les racoleurs,  bateleurs des jours de solde ou marchands de tapis, d’autres qui se figeaient devant leurs livres avec la moue méprisante des auteurs à succès qu’on ignore, sans compter ceux qui se levaient de temps en temps pour se gonfler avec l’air de dire : je suis là, vous savez, venez voir mes derniers écrits…

-         Ce sont les cris de salons !

-         Et les auteurs, ils ne crient pas ?

-         Non, ils attendent qu’on les reconnaisse. Ces salons seraient silencieux s’il n’y avait la foule.

-         J’ai vu, je me suis glissé avec elle. Tu sais ce qu’elle fait la foule ?

-         Elle cherche les nouveautés.

-         Mais non elle pousse, la foule, elle pousse ceux qui sont devant eux.

-         C’est pour çà qu’elle ne peut pas s’arrêter devant nos livres, la foule.

-         Quel est le meilleur moment d’un salon ?

-         L’inauguration.

-         Pourquoi l’inauguration ?

-         Parce que Juppé est passé entouré d’une nuée de gens qui tournaient autour de lui comme des mouches autour d’une mule qui sent l’important.

-         Qu’est-ce qu’il a fait Juppé ?

-         Il est passé, la tête haute en souriant avec l’air de Louis XIV bénissant ses sujets qui cherchaient à lui serrer la main.

-         Et qui c’étaient les gens qui passaient avec lui?

-         Des importants !

-         Ils cherchaient un livre, je suppose

-         Non, ils étaient là pour se montrer autour d’un important

-         Mais puisqu’ils sont déjà importants ?

-         Eux ce sont des importants de l’ombre. Pour une fois qu’ils étaient à la lumière.

-         La lumière ?

-         Oui on a rallumé les lumières quand ils sont arrivés.

-         Il n’y a pas d’autres temps forts ?

-         Si, la salle d’accueil où il y a le café et le jour de réception où il y a des petits fours.

-         C’est là que les auteurs se rencontrent ?

-         Non les auteurs ne se rencontrent pas, et puis ils n’ont pas le temps pour le cas où il y aurait quelqu’un qui viendrait sur leurs stand. Ils n’ont pas le droit d’être absents, les auteurs.

-         Qu’y a-t-il alors dans ces salles de café ou aux réceptions de la Mairie ?

-         Tous les pique-assiettes de salons

-         Si j’avais su, dit Mouss’, je serais bien allé les voir s’écraser autour du buffet. J’aurais ramassé quelques miettes, je suppose.

 

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 18:10

C'est pourquoi j'annonce moi-même (le maître du chat)escale-du-livre.jpg

 

Escale du livre à Bordeaux (autour de Sainte Croix)

vendredi, samedi, dimanche : Yvonne Daudet, Charles Daney et Denis Blanchard-Dignac signront leurs livres:

Ma ville Interdite (Yvonne Daudet/Charles Daney)

Le charme discret de Bordeaux (Denis Blanchard-Dignac)

 

 

Aux Nouvelles éditions Loubatières.

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 18:04

Chanel-dans-un-arbre-AF.27671.jpg- Le bureau est fermé, l'ordinateur aussi. Mon maître m'en a interdit l'approche jusqu'à lundi matin. Il paraît qu'il a du travail de correction de livre et qu'il doit être présent à l'escale du livre, à Bordeaux, vendredi, samedi et dimanche, au stand des Nouvelles éditions Loubatières.

 

Il sort un livre! La grande affaire.

 

Est-ce une raison pour me priver de mon moyen d'expression à moi?

 

Photographies Régine Rosenthal

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