- -Tu as vu comme vous êtes fragiles, vous,
les hommes
- Comment fragiles ?
- Oui, avec vos avions vous flambez et puis, rien à faire, vous ne partez plus.
- C’est le principe de précaution
- Mais quand vous prenez l’avion, vous prenez un risque.
- Oui et non : c’est la compagnie qui est responsable
- Et pour n’être pas responsable, elle vous cloue au sol et vous râlez
- On râle, on râle, d’accord mais que ferais-tu, toi ?
- Moi, je ne prends pas l’avion
- Et que conseilles-tu ?
- Ce que conseillent les verts, voyager le moins possible.
- Et d’où viendraient tes croquettes
- Ma foi, je me nourrirais de souris et de rouge-gorge
- Mais les hommes ne se nourrissent pas de souris et rarement de rouge-gorge.
- Je sais mais ils ont des trains.
- Mais un député n’a pas pu aller à Brest parce qu’il n’y avait pas d’avion.
- Il aurait pu y aller en train
- Çà fait plouc de descendre d’un train quand on peut prendre l’avion.
- Je sais. Au fond, s’il y a eu un problème, c’est que 80% de ceux qui glandaient dans les aéroports n’étaient là que pour se montrer à l’arrivée
- La civilisation du m’as-t- en quelque sorte.
- Ils ont été bien servis par les medias.
Photographie Antine@