Comment, il n'y a
pas de litière là dedans?
Tant pis, j'y vais
Comment, il n'y a
pas de litière là dedans?
Tant pis, j'y vais
- Mijen que
fais-tu là?
- J'attends le porteur
Les
« pipoles » profitent des vacances pour aller au peuple à condition qu’on leur garantisse confort et publicité.
Les pipoles, ils ne pensent qu’à eux. Ont-ils seulement des chats ?
La mode est le fruit des mentalités et ce sont les mentalités qui rendent l’histoire vivante.
Les désirs de chats font la mode mais ne la suivent pas
Ce n’est ni le sol ni les climats, qui ont bouleversé les conditions de l’agriculture en France.
Ce ne sont ni les grèves ni les manifs qui changent quelque chose aux habitudes des chats
Les journaux syndicaux et l’évolution des marchés pèsent souvent plus lourd que les techniques dans les changements de mentalités.
Les comptages de souris ne changent rien au comportement des chats
Curieux de tout, ne doutant de rien, ce n’est pas là être historien.
Curieux de tout, ne doutant de rien, c’est être chat.
Entendu entre chats
- Tu as vu Legrix
- oui, il se remplume bien
- Tu as vu combien il était maigre et sauvage, il y a six mois
- Oui et le poil hérissé et la queue pelée.
- Tu ne trouves pas qu'il devient envahisant depuis qu'il a grossi et exigeant et tout et tout
- Tu sais, les pauvres, il ne faut pas trop leur donner à manger si tu veux qu'ils restent à leur place
Quand la nouvelle en parut un matin à la Une des quotidiens, personne ou presque n’en crut ses yeux : Monsieur le Marquis de Carabas venait d’être mis en examen! On avait trouvé l’ADN d’un certain ogre qu’on avait inculpé naguère de sortilèges dans l’os de souris qui avait étranglé son chat botté . Le chat dut passer aux aveux. C’était bien d’un crime qu’il s’agissait - et de la pire espèce - le crime par mastication suivie d’ingestion
Dis-moi, Mouss' mon maître dit qu'il mène une vie
de chien
- Il n'a qu'à vivre une vie de chat
- Il dit qu'il est trop vieux pour attraper des souris
- Qu'est-ce que c'est que ces deux pattes qui croient qu'on en est encore à la chase comme aux temps préhistoriques
- Il devrait le savoir, pôurtant, que nous sommes passés à la bouffe industrielle que les petits chinois préparent pour nous.
Arcachon est une ville bâtie sur un cap dunaire qui n’a
pas changé d’un iota depuis au moins la création de la ville en 1857. Le Cap Ferret est une langue de sable fluctuante qu’à chaque arrivée estivale les Ferret-Capiens vont mesurer au centimètre
près pour connaître ses nouvelles limites. Que le nez s’allonge et c’est la fête ; que la pointe raccourcisse et c’est la consternation. Les Ferret-Capiens sont les challengers de leur
presqu’île.
Quand on achète une maison à Arcachon, c’est une villa, au Cap Ferret, c’est une cabane, même si la cabane coûte plus cher que la villa, elle-même d’un bon prix. Les Arcachonnais invitent toutes les gloires anciennes : écrivains, artistes, hommes politique et quelques souverains à habiter leur villa. À les en croire, ils sont tous venus chez eux. Au Cap Ferret il y a assez de têtes médiatiques pour qu’on n’ait pas besoin de tête couronnée.
L’été, les touristes arcachonnais ont l’allure tranquille des familles en goguette. Ne serait-ce leur nombre, ils passeraient inaperçus. Au Cap Ferret, ils ont les pieds nus comme des sauvages, même si leurs shorts et leurs chemisettes sont de bonne marque, voire de bonne coupe. Ils ont le comportement insolent et tranquille de ceux qui peuvent tout se permettre. Ailleurs, ce serait de la provocation ; ici, c’est une institution.
Dans Arcachon, où sont des pistes cyclables, on voudrait bien remplacer les voitures par des vélos. Au Cap Ferret il faut avoir le vélo et la voiture, au moins un 4X4. Le vélo seul vous ferait passer pour un miséreux, un diplodocus que l’on accepte uniquement comme unique témoin d’un passé révolu. La 4X4 seul vous signalerait comme parvenu, incapable de vous adapter aux lois subtiles du sable Ferret-Capien où l’on est l’ami de tout le monde, même des ostréiculteurs du village des pêcheurs. Une amitié d’été, qui se dilate à la chaleur solaire, n’engage à rien ; un bon hiver remettra de l’ordre dans tout cela.
L’indépendance, l’indolence de chacun font malgré tout du Cap Ferret un état cohérent. Dans le Roi du Cap Ferret(éditions Vents salés), Éric de Saint Angel a campé une sorte d’Ubu régnant sur une tribu ubuesque. Personne n’a songé à dire que Néron avait incendié Rome pour en détruire les lupanars, Saint Angel, familier des écobuages, montre son Roi incendiant la presqu’île pour reconstruire le Ferret à sa guise. Une idée à creuser.
Céramique de Nicole Chatignol.
Lorsqu'il s'éveille le
matin
Mon chat se déroule sans fin
Puis s'étire. Il est élastique
Je crois bien qu'il me fait la nique
- Tu as entendu Obama, hier ? Il a dit que
les banquiers sont obscènes.
- Ce n’est pas nouveau, çà, on les a toujours
représentés gros et gras.
- Avec quoi peuvent-ils faire de la graisse ?
- Avec notre argent.
- Ils ont dit çà autrefois, qu’ils avaient besoin de notre argent, mais c’est fini, ils ne nous en réclament plus.
- Parce qu’ils ont fait prospérer celui qu’ils ont recueilli à l’époque. Rechercher de nouveaux comptes de clientèle, c’est du travail. D’ailleurs elle vient toute seule..
- Parce qu’ils ont de l’argent sans travailler ?
- C’est comme à la roulette, au 421 ou au chemin de fer.
- Mais eux, ils ne se suicident pas quand ils perdent.
- Non, ils ont quelqu’un pour payer l’addition
- Et qui ?
- Toi, bien sûr.
- Et que font-ils de cet argent frais?
- Ils le jouent.
- Tu crois que çà suffit à les remplumer ?
- Çà va vite en effet.
- Il y a eu bien d’autres périodes d’enrichissement.
- Je sais bien il y a eu le marché noir. On gagnait de l’argent à partir de rien.
- Aujourd’hui, çà va plus vite.
- Et que font-ils de l’argent qu’ils ont gagné rapidement ?
- Ce qu’ont fait les trafiquant su marché noir du leur.
- Je croyais que l’argent des banques servaient surtout à accorder des prêts.
Tu ne les prendrais pas pour des usuriers, par hasard ?