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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 06:51

-         Tu as vu il y a un nouveau journal

-         Lequel ?

1-Bonifaccio-A.jpg-         -        France-Soir

       -         Un journal d’idées ?

      -         Non un journal de basse consommation.

      -         Comment çà ?

      -         Tu découpes des points et tu as des réductions

      -         Des smiles ?

      -         Je ne suis pas smilomaniaque

      -         Et qui est le commanditaire ?

      -         Un milliardaire russe

      -         Il a fait fortune en Russie ?

      -         Sûrement, le meilleur terreau contemporain pour milliardaires, c’est encore le communisme.

      -         Le communisme russe ?

      -         Le Chinois aussi.

      -         Il est toujours communiste, ce milliardaire ?

       -         C’est, dit-on,  un ami de Poutine.

-         Et qui l’aide en France

-         Il y a Poivre d’Arvor…

-         Ce Poivre, il met son grain de sel partout.

-         Bernard Debré…

-         Çà c’est pour les coups de cœur et les souffles au cœur. On le connaît ton mandataire ?

-         Il a été élevé à Monaco, il a des amis en Russie, il fait un journal en France, il a beaucoup d’argent et la nationalité française.

-         La mondialisation est en route

-         C’est le moment de chanter

-         De chanter ?

-         Oui, les lendemains qui chantent : Prolétaires de tous les pays, chantons en cœur

-         L’Internationale, demain

Sera le genre humain

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 06:23

3.jpg-     -         Alors, Mouss’ que fais-tu ?
-         Je pense

      -         À quoi penses-tu

      -         Je pense donc je suis

      -         Et c’est comme çà que tu penses, pour suivre les autres.

      -         Que veux-tu, c’est comme çà. Aujourd’hui on a besoin de faire masse.

       -         Et qui veux-tu suivre ?

      -         Celui auquel je pense

      -         Le fort en gueule ?

-         Le fort en tout.

-         C’est beau tout çà mais de mon temps on ne pensait que pour se suivre soi-même.

-         Pourquoi se suivre puisque l’on est. Autrefois on ne demandait pas l’avis des gens pour faie de la politique

-         Et maintenant ?

-         On les noie en colloques, en rencontres, en commissions, en séances de discussion, en prises de paroles

-         Quelles différences y a-t-il entre tout çà ?

-         Aucune.

-         Çà fait quoi ?

-         Çà soûle.

-         Parce qu’on boit ?

-         Non mais on parle pour ne rien dire et c’est pareil.

-         C’est la stratégie du Café du Commerce ?

-         Un peu çà mais il paraît que les cafés disparaissent

-         C’est pour çà qu’on fait ces discussions dans les salons ministériels des palais de la république.

-         Oui, et pour ne pas trop boire aussi, on y sert des bouteilles d’eau.

-         Pour avoir quoi, en fin de compte ?

-         L’onction du peuple.

-         L’extrême-onction ?

-         Avec tes idées tu vas dire encore que je cherche la mort des politiques

-         Non point puisque tu vas te perdre avec eux.

-         Qui t’as dit que je vais me perdre ?

-         Même si tu gagnes tu n’es rien, rien qu’un pion qui suit et qu’on déplace au besoin.

-         Nous somme la piétaille de la politique

-         Tu pourrais en être l’artillerie2-lavandi-re.jpg

-         Tu sais ce qu’il disait Machiavel de l’artillerie ?

-         Qu’est-ce qu’il disait ton Mac à fiel ?

-         Que l’artillerie tire du côté opposé à celui où on la tire

-         Et çà veut dire quoi, çà ?

-         Que ce n’est pas toujours où tu veux tirer que tu tires

-         Le canon cintré pour tirer dans les coins, je connais.

Toi aussi, tu as lu Camember ?


Photographie Hélène Durand et Régine Rosenthal
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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 06:58
2-copie-10.jpg

-         Tu as vu comme c’était bien ?

-          Quoi donc ?

-         Carnaval !

-         Tu y étais ?

-         Ah, tu vois, tu ne m’as pas reconnu !

-         Mais je ne suis pas allé voir ton Carnaval !

-         C’est bien çà. Chaque fois qu’on fait quelque chose, nous les chats, vous nous snobez.

-         Tu t’es déguisé ?

-         Bien sûr. Ce n’est pas la peine de faire Carnaval si on ne se déguise pas .

-         En quoi étais-tu déguisé ? En chat botté ?

-         Tout le monde connaît l chat botté. Au moins tous les vieux chats parce que maintenant, avec leurs jeux électroniques, ils sont tous virtuels … Non j’étais en tigre du Bengale

-         Mais c’est gros, un tigre du Bengale. Comment as-tu pu te gonfler autant ?

-         J’étais un tigre du Bengale nain

-         Si tu m’en dis tant ! Et tes copains, comment étaient-ils déguisés ?

-         Il y avait un  lion.

-         Il avait une crinière ?

-         Bien sûr, sa maîtresse lui en avait tricoté une en laine bouclées comme c’était la mode cet hiver.

-         Il y a des gens mieux que moi

-         Çà, je savais déjà

-         Qu’est-ce qu’il y avait encore ?

-         Un chat mille pattes. C’était drôle, il s’était attaché des pattes partout et jusque sur la queue. Un autre qui se faisait tirer par des souris.4.jpg

-         Rien que des animaux ?

-         Non il y avait le chat invisible

-         Le chat invisible ?

-         Oui, il avait mis une burqua toute blanche qui flottait derrière lui.

-         Comme une mariée ?

-         Il y avait aussi un couple de mariés, lui en haut de forme et elle avec une couronne de fleurs. Elle traînait toute une kyrielle de chatons dont certains avaient des couches culottes et d’autres des feuilles de vigne. Çà ne leur a pas coûté cher.

-         Des feuilles de vigne ; en cette saison ?

-         Oui, en plastique

-         Et vous aviez des masques ?

-         Tout le monde a des masques maintenant, tous les chirurgiens, tous les cyclistes… C’est pas drôle, çà fait pas Carnaval.

-         Et sur les yeux ?

-         On n’est pas à Venise ici ! Il y avait un vieux chat rescapé de le guerre qui avait un vrai masque, un vieux masque à gaz de la guerre de 39 qui le faisait ressembler à un cochon et qui suivait le Carnaval avec une jambe de bois en tapant sur un vieux tambour troué plein de croquettes qu’il jetait à la volée.

-         Il n’y avait pas de chatons ?

-         Si, mais ils étaient devant à faire toutes sortes d’excentricités.

-         Je connaissais le Carnaval des animaux mais pas le Carnaval des chats. Qu’as-tu trouvé de mieux à ce Carnaval ?

-         Il n’y avait pas d’auto et puis, on a fait du feu.4-copie-2.jpg

-         Pour brûler Carnaval ?

-         D’abord, parce qu’on avait froid ! L’occasion faisant le larron, on a brûlé Carnaval. On aurait bien brûlé quelques participants aussi mais les responsables ont sifflé la fin du spectacle.

-         Heureusement.

-         Pourquoi heureusement ? Qu’est-ce que tu es pot au feu quand tu t’y met !

-         Justement ! Va voir le Carnaval des toits quand Pierrot veut voir Colombine

-         Pourquoi donc ?

-         Il n’a plus de feu et s’en contente fort bien.

Photos de régine Rosenthal et Anthine@

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 06:48

Les chats n’ont pas besoin du jardin des plantesChat_noir_AF-23-12_.jpg

De Francis Blanche

Pour lancer leur carnaval

Un toit leur suffit

C’est banal

Ils ne s’étranglent pas à l’arête d’un toit

Ils font partie de ces fildeferistes

Qui se mirent au disque de la pleine lune,

Tous acrobates,

Les chats, les chattes,

D’un clair de l’une à l’autre

De l’autre pente à l’une

Luisances du toit et pentes de lunes

Dont ils grignotent les croissants.

Les chats font la nique

À Pierrot qui tique

Et  cherche à voir Colombine

Qui s’anime

Devant la lucarne

De son grenier de dentelles

À la transparence des chandelles

Pierrot dans le noir

Pierrot plein d’espoir

Ne voit pas passer le chat noir
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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 06:47

  
ANI_CAT.044.jpg-
         Tu as vu, la Martine, ce qu’elle passe à Frèche ?

      -         Bof ! Frèche est un gros du Midi et les gros du Midi, çà se lâche souvent.

       -         Il n’y a pas que dans le Midi

-         Tu veux dire que la Martine est une grosse ?

       -         Je n’ai pas dit çà, je pense à un sénateur du Nord qui s’appelait Ramette, un gros aussi

       -         Il dérapait aussi souvent que Frèche ?

       -         Çà arrivait, et en pleine Chambre encore. Un jour on l’entendit dire en plein Sénat : « Pour un oeil les deux yeux, pour une dent toute la gueule »

-         C’est ce que disaient les opposants à la peine de mort ?

-         Non, eux c’était plus distingué

-         Que disaient-ils ?

-         « Que Messieurs les assassins commencent ! »

-         Çà fait très vieille France : « Messieurs les Anglais tirez les premiers ! »

-         Tu ne te souviens de rien d’autre ?

-         Si. Un jour qu’on avait supprimé les bourses à des étudiants, qu’on leur avait « coupé les bourses » comme dit un député depuis son banc, on entendit la grosse voix de Ramette s’exclamer  « oh les pauvres ! »

-         On les leur a rétabli ?

-         Ce n’est pas à ces bourses là qu’il pensait. Depuis Abélard, on n’émascule plus dans les Universités

-         Du moins physiquement

-         Que veux-tu dire par là ?

-         Qu’on les émascule intellectuellement.

-         Les maîtres, tu sais, ils n’aiment pas qu’on les dépasse

-         Bien sûr : ils sont LA référence. Et puis, dans les Universités, il n’y a plus d’Héloïses.

-         Personne ne dit plus ou n’écrit plus çà depuis qu’il existe une loi sur les injures raciales et les discriminations sexuelles.

-         Si : Lyautey dans ses lettres du Tonkin.

-         Lyautey ? le Maréchal ?

-         Oui il dit comment, partant pour l’Indochine, il voyageait avec le fils adipeux d’un négociant2-Nog-copie-1.jpg bordelais (un gros encore) qui était là avec sa femme qui n’était pas sa femme mais se comportait comme sa femme, des célibataires qui se dévergondaient sous la chaleur des tropiques et la toute jeune épousée d’un officier des Indes, qui était vraiment sa femme, très mal à l’aise au milieu de tant de dévergondage, comme une « une chatte sur de la braise »

-         Une chatte sur de la braise ? Tu m’intéresses

Sadique, macho !!! Quand tu auras fini de rêver !

Photographie jean Nogrady
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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 07:54

1.Nogrady.jpg-         Comment veux-tu qu’on te reconnaisse : tu n’as aucun privilège, ni chateaux de la république, ni voyage gratis, ni énergie gratuite…

-         Même pas l’énergie atomique ?

-         Les écolos d’EdfF la refusent mais pas les autres et les écolos refusent les places d’avion gratuites.

-         C’est bien ; ils sont conséquents avec eux-mêmes. Les pauvres auraient-ils des privilège ?

-         C’est plutôt difficile. Les privilèges, c’est pour ceux qui pourraient se payer ce qu’on leur offre.

-         Tu en connais, toi ?

-         On a vu la fille d’un P.D.G. connu toucher le RMI

-         Comment çà se fait ?

-         Elle n’avait personnellement aucun revenu

-         C’est un cas exceptionnel

-         Que nenni : je connais des gens qui touchent conjointement le RMI et le loyer d’une maison qu’ils possèdent en propre, d’autres qui ont une rente conséquente de leurs parents – qui payent l’impôt sur la fortune- et le RMI.

-         Le RMI serait donc inutile

-         Holà ! je n’ai pas dit çà., je dirais au contraire que les pauvres pourraient toucher plus si les fonds n’étaient en partie détournés par ceux qui le considèrent comme de l’argent de poche.

-         Au fond, la fraude, c’est un privilège…

-         Je ne te le fais pas dire mais tout le monde ne sait pas frauder.

-         Il y a des écoles pour çà ?

-         J’ai vu que dans certaines prisons il y a des appareils de musculation.

-         Normal parce qu’à ne pas bouger, les muscles s’étiolent

-         Mais il paraît que les policiers réclament les mêmes appareils parce qu’ils ont peur qu’en sortant de prison les malfrats soient mieux entraînés qu’eux.

-         Ils n’en ont pas besoin, il bougent tout le temps. C’est pour le cas que çà deviendrait un privilège.

-         Ils ont déjà le privilège du port d’armes

-         Les voleurs ne l’ont pas mais ils le prennent.

-         Alors qui c’est le privilégié : le voleur ou le gendarme ?

-         Tu , n’as pas fini de poser des question idiotes : tu m’as fait dériver. Revenons à nos moutons

-         Non, à nos privilèges. Y a-t-il de petits privilèges ?2NOG.jpg

-         Il n’y a pas de petits privilèges.

-         Si : le privilège de pouvoir mépriser les autres.

-         Quels autres ?

-         Ceux qui n’ont pas de privilèges.

-         Qui donc n’a pas de privilège ?

-         Celui qui n’a rien.

Mais c’est lui qui devrait en avoir.

Photographies Jean Nogrady
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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 07:05

 
1A-copie-1.jpg-
         Tu sais, il y a des jeunes qui m’ont demandé ce que c’était que la drôle de guerre.

      -         C’est comme la zone interdite, ils la confondent souvent avec la zone libre.

-         C’est quoi la zone interdite ?

      -         Celle où il te faut un aussveiss. Encore çà, ce n’est pas grave

      -         Qu’est-ce qui est grave alors ?

      -         C’est quand on te dit que le marché noir, c’est de la résistance.

        -         Et ce n’est pas vrai ?

       -         Non, c’est un détournement de (mauvaise) conscience. Ils disaient que c’était autant que les Allemands n’auraient pas.

-         C’est vrai, çà

-         Mais les Allemands ils s’en foutaient, ils se servaient les premiers partout et ils payaient avec les indemnités d’occupation qu’on leur devait.

-         Alors le marché noir, c’est...

-         Des affaires qu’on faisait sur le dos de ceux qui avaient faim au grand dam de ceux qui n’avaient rien.

-         Et ils ont gagné ?

-         De quoi se payer des maisons après guerre et de se glorifier de ce qu’ils avaient fait quelque chose pendant l’occupation, pendant que les autres étaient prisonniers ou vivotaient au ralenti.

-         J’ai retenu. Mais c’est du passé tout çà.

-         Pas tant que tu crois. La mouche du coche, le profiteur des temps difficiles, çà existe

-         Je sais mais ils vont, viennent, font les importants, et te chantent pouille.

-         Tu pourrais m’en donner des exemples

-          Tous les Tartuffes des temps modernes. Méfie toi, Mouss’ de ceux qui viennent te « taper » pour les autres. Des fois c’est vrai et des fois pas. De ceux qui « mangent le bon Dieu et chient le diable ».,de ceux qui te font trop de ronds de jambes, des Présidents trop importuns qui « se décarcassent « pour t’imposer ce que tu ne veux pas, te reprochent de ne pas vouloir ce qu’ils veulent et te traitent d’égoïstes, de….

-         Comment pourrais-je faire la différence ?

-         En écoutant leur chanson si douce. Quand elle l’est trop, méfie-toi.1-copie-8.jpg

-         Tu es trop méfiant.

-         Regarde le journal et encore il ne te dit pas tout parce que les journaux aiment ceux qui ont le beurre et te réclament l’argent du beurre

-         Comme «Au bon beurre »

-         Exactement.

-         Ceux qui ont besoin de toi et te rejettent ensuite comme de vieilles savates.

-         Je vois que tu m’as compris.

-         Tu m’apprendras, dis, à faire la différence entre ce qui est juste et ce qui est arnaque ?

Si je le savais moi-même !                                               Photographies Anthine@ et Hélène Durand.
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 07:00

Z.jpg      -         Je te vois toujours râler quand tu reçois certains coups de téléphone. Que se passe-t-il ?

      -         C’est quand c’est der la pub ou de la propagande politique

       -         Pourquoi ?

       -         Parce que c’est toujours quand je mange ou le soir à des heures impossibles.

       -         C’est pour çà que tu es si ronchon ?

-         Surtout quand c’est un bobineau et que je ne peux pas répondre quelque chose du genre : « vous m’embêtez », « je suis en réunion » ou « je fais l’amour et vous me coupez mes effets… »

-         Pourquoi tu ne réponds pas ?

-         Parce qu’ils n’écoutent pas.

-         Comment ils n’écoutent pas ?

-         Non ! et si tu rappelles leur numéro la poste te dit que « tu n’es pas autorisé à appeler ce numéro » .

-         Alors, ils te parlent et tu ne peux pas répondre ? Mais c’est pas normal, çà, c’est du totalitarisme.

-         Remarque que c’est à leur image : droite, gauche, ultras ou modérés, c’est le même combat

-         Pourquoi tu votes pour des gens qui te dérangent et refusent de t’écouter.

-         C’est vrai çà, c’est à vous donner envie de ne pas aller voter.

-         Et les autres ?

-         Quels autres ?

-         Il n’y a pas que les politiques qui t’appellent.

-         C’est vrai il y a Veolia (spécialiste N°1) des banques, des agences etc.

-         Çà, c’est l’image de ta société : autoritarisme, interventionnisme, peur de tes arguments...

-         Ils ont surtout peur de toi

-         En attendant, c’est eux qui me foutent la trouilleChanel_A.jpg

-         Pourquoi la trouille ?

-         Parce quele bourrage de crâne téléphonique, çà va se développer plus vite encore que les OGM ou le réchauffement de l’atmosphère. C'est le monde à l'envers, tout çà

-         Et que fait Informatique et Liberté ?

Çà existe encore, çà ?




Photographies régine Rosenthal
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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 06:44

1-copie-12.jpg      -         Tu as vu, j’ai mis des crèmes, des parfums, des bijoux.

       -         Où as-tu pris ces idées ?

       -         À la télé

       -         Alors il suffit que je te dise de ne pas faire une chose pour que tu les fasses. Tu es à vendre ou non ?

       -         Je ne me vends pas, je me couvre de bijoux de parfum, de percings et de crème pour rester jeune.

      -         C’est çà que j’appelle se vendre.

-         Tu sais il y en a pour les hommes aussi.

-         Parce que tu crois qu’il n’y a que les femmes qui se vendent ?

-         Si je ne me vends pas, qui pensera à moi ?… Et à toi par la même occasion.

-         Pourquoi moi ?

-         C’est toi-même qui me l’as dit.

-         C’est vrai.

-         Si on ne me regarde pas, qu’est-ce que je deviens ?

-         La beauté intérieure, tu y penses ?

-         C’est pour les ermites, çà. Ce n’est pas militant.
Parce que tu veux devenir militant maintenant ?

-         Qu’est-ce que tu veux, la préparation des élections, çà donne des idées. Et puis il y a une chose que tu ne m’as pas dite. Pour bien se vendre, il faut être beau parleur.

-         Où as-tu appris çà ?

-         À la télé. Avec les dents Gibbs, tes « pas de rides » et du bagout, tu peux dire n’importe quoi. Tout le monde est prêt à te suivre.

-         Et si je chante l’amour ou la misère alors ?3-copie-5.jpg

-         Banco !

-         D’ailleurs, je vais à la manif pour qu’on me remarque.

-         Quelle manif ? Il y en a tant qu’elles se ressemblent toutes.

-         J’hésite à savoir si je vais à celle des juges ou à celle contre la neige.

-         Blanc ou noir, tire au sort !

-         Sarko ; la neige ! y en a marre. Plus blanc que blanc, c’est assez ! On veut des pelleteuses, des déneigeuses, pas des canons (à neige)!

-         Et si tu faisais une manif contre la délinquance ou contre l’absence d’abris simples, fonctionnels et pas chers ?

-         Je serais tout seul !

Raison de plus pour qu’on te remarque.                                               Photos Régine Rosenthal et Hélène Durand
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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 07:34

B-copie-2.jpg-         J’ai un copain qui m’a dit que je ne sais pas me vendre.

-         Pourquoi dis-tu çà ?

-         Parce que je n’aime pas être vendu moi, pour qu’on me découpe ensuite en morceau.

-         Ce n’est pas çà qu’il a voulu dire. Il voulait dire que tu ne sais pas parler ou faire parler de toi.

-         Çà sert à quoi, çà ?

-         À ce qu’on te salue dans la rue, qu’on te reconnaisse, à ce qu’on aide à ta carrière

-         Une carrière de chat, tu veux rire !

-         À ce que tes maîtres et moi-même soyions fier de toi…

-         Parce que vous ne l’êtes pas après tous les efforts que je fais pour vous ?

-         Mais la considération des autres, çà rejaillirait un peu sur nous, songes-y.

-         Y a-t-il des deux pattes qui sachent se vendre ? Dis !.

-         Oh oui, pour une carrière que ne ferait-on pas ? La cote d’amour, la promotion canapé…

-         La promotion canapé ?

-         Oui une femme qui sait se vendre pour un poste de secrétaire du patron.

-         Et le patron ?

-         Le patron l’achète en lui donnant le poste.

-         C’est du troc, çà, ce n’est pas se vendre. C’est kif kif !

-         Mais la femme cherche à se libérer des contraintes.

-         Et l’homme ?

-         À lui imposer des contraintes.

-         Ils ont ce qu’ils veulent alors ?

-         Non, le contraire.

-         Comment le contraire ?

-         L’homme se met un fil à la patte, surtout s’il est marié

-         Et elle ?

-         Elle est piégée dans de nouvelles contraintes.

-         Tu lui conseillerais d’être libre et pas à vendre

-         Sûrement

-         Et si cette femme était laide, tu dirais pareil ?

-         Alors, là, il y a d’autres moyens pour éviter la concurrence.

-         Et quoi donc ?

-         Qu’elle essaie le carnet d’adresse, la mandoline, le chantage, les petits cadeaux…

-         Ils entretiennent l’amitié… Mais, avant l’amitié, il n’y aurait rien ?3-copie-4.jpg

-         Si, les gros cadeaux.

-         C’est çà qu’on t’as appris à l’école ?

-         Ni à l’école, ni à la maison

-         Où çà, alors ?

À la télé quand je regarde la pub, les réclames, le coaching, les nouvelles…. Je réfléchis, moi !


Photographies Régine Rosenthal et christelle Daniel
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