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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 07:09

2-Corte.jpg-         Tu as vu, Mouss’Il y a un candidat aux élections qui se présente en burka.

-         Pas possible ! Comment peut-on voter pour un fantôme si on ne le reconnaît pas ?

-         En fait c’est une femme.

-         Alors, là, c’est grave . Si c’est une femme, c’est une humiliation ou une provocation. Comment savoir si elle est jolie ou pas ?

-         Parce que tu regardes si elle est jolie avant de voter?

-         Comme tout le monde. En Italie on a même voté, un jour, pour une prostituée

-         En burqa ?

-         Non

-         En tenue de travail ?

-         Non

-         Ce n’est pas une provocation, çà.

-         La candidate dont je te parle porte un fichu.

-         Comme les paysannes de tous les pays ?

-         Oui.

-         Alors, je ne comprend plus, il y a bien des députés communistes qui sont venus un jour en bleu de chauffe à l’assemblée.

-         Mais le fichu noué sous le menton, ce n’est pas une tenue de travail.

-         C’est une humiliation ?

-         Non, personne ne l’oblige à le porter

-         c’est une provocation ?

-         Oui elle s’affirme ainsi musulmane intégriste.

-         Mais ma grand-mère ni ma mère n’étaient des musulmanes intégristes. Même qu’elles allaient à l’église comme çà et qu’il ne fallait pas qu’elles enlèvent ce fichu fichu de tout le temps qu’elles étaient dans l’église.

-         Chapeau bas, devant la casquette : le cœur qui bat sous le fichu de la prolétaire vaut bien celui qui bat sous haut de forme du député.

-         Mais nos élus ne portent plus de haut de forme.

-         Ils ne veulent même plus le chapeau.

-         Ce qui fait qu’on ne s’y reconnaît plus.

-         Tu vois une solution, toi ?

-         Oui, imposer un uniforme à tous les candidats aux élections.

-         Et quel uniforme vois-tu?

-         La camisole de force.

 2-Hqlloween.jpg

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 06:54

-         Il paraît qu’autrefois on avait des Frigidaires qui duraient cinquante ans, des chaudières aussi, des fourneaux qu’on pouvait réparer..

-         Quel avantage y vois-tu ?

-         On n’en avait qu’un dans sa vie.

3-Nogrady.jpg      -       Et alors ?

      -         Il y avait moins de déchets domestiques.

      -         Mais on consommait moins.

      -         À qui çà sert de consommer plus, si c’est pour remplir les poubelles ?

      -         À dépenser davantage Si tu commandes un appareil tous les dix ans, ou tous les cinq ans, çà fait dix à vingt fois plus de travail. Çà évite le chômage..

      -         Parce qu’il n’y a plus de chômeurs aujourd’hui?

-         Si mais ce sont des chômeurs économiques.

-         Et s’il y avait des réparateurs ?

-         Les appareils dureraient trop longtemps. Mais il n’y a plus de réparateurs.

-         Qu’en a-t-on fait ?

-         On les a mis à la casse et on les a remplacé par des commerciaux et des designers.

-         Au fond, d’après toi, plus vite on remplace les appareils et plus vite on crée du travail ?

-         Bien sûr, regarde l’automobile : une prime à la casse et la production augment de 59%.

-         Pourquoi on ne met pas la prime à la casse pour les appareils ménagers, les ordinateurs, les téléphones mobiles… ? Avec tous ces nouveaux produits, et leur remplacement obligatoire tous les trois ans, il ne devrait pas y avoir de chômage, même qu’il y a plus de poubelles et plus de travail pour eux..

-         Que va-t-on faire des réparateurs pour qu’il n’y ait pas de chômeurs ? On les recycle ?

-         On va les remplacer par des économistes.

-         Et comment feras-tu ?

-         On n’a qu’à envoyer les futures chômeurs dans les université qui enseignent l’économie

-         Et qui paiera l’augmentation des masters à Dauphine ?

-         Eh bien l’État,

-         Mais mon maître dit que l’État, c’est lui !

-         Tu crois que je ne le sais pas ?

-         Qui paiera mes croquettes, alors ?

Il y aura bien toujours un SDF pour çà
_0slo-AF_9132.jpgPhotographies Jean Nogrady, Régine Rosenthal
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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 16:00

4-copie-1.jpg-         Tu as vu, les journaux ne parlent que du principe de précaution.

-         Je sais : l’été trop chaud, la grippe galopante…

-         Je ne te parle pas de çà, je parle de ce qui est interdit.

-         Les gâteaux faits maison à la kermesse, la fessée à l’école ?

-         Non, de ce qui est interdit aux enfants.

-         Je croyais qu’on ne leur interdisait plus rien de nos jours

-         Si, de sortir la nuit tout seuls, de participer au Carnaval tout seuls…

-         De participer au Carnaval ?

-         Oui la ville de chez moi (je ne vous dirai pas son nom en raison du principe de précaution) ne veut plus d’enfants pour le défilé de Carnaval.

-         Pour qui le fait-on alors ?

-         Pour les adultes. Adieu chars, sorcières et fées, et tout ce que l’on pouvait imaginer d’enfantin. Mais rassures-toi, les adultes pourront s’amuser.

-         Pourquoi ne veut-on pas d’enfant ?

-         Trop dangereux.

-         Le principe de précaution je suppose ?

-         Exactement . Par d’enfant sans parent. Après le principe de nationalité, le principe de responsabilité familiale.

-         Mais si Carnaval est dangereux, l’école l’est encore bien plus à ce que je lis dans les journaux.

-         C’est vrai. C’est pourquoi j’hésite entre deux solutions : ou la suppression totale des écoles ou pas d’écolier non accompagné de parents.

-         C’est vrai que çà permettrait une mise à jour des connaissances parentales.

-         Justement : les jeux video, le jeu du foulard, les jeux interdits n’auraient plus de secret pour eux.

-         La dope non plus. Ils deviendraient plus forts que des douaniers.

-         Et pour les crèches que proposes-tu ?

-         Pareil, pas de crèche sans accompagnement parental.

-         À quoi serviraient les crèches alors ?

-         À apprendre aux parents à s’occuper des enfants.

-         Et dans les bus scolaires, à la danse, au sport… ?

-         Enfin, une activité parentale à plein temps.

-         Déjà qu’ils sont pris pour accompagner leurs enfants à l’école.

-         Oui, mais il faudrait qu’ils restent

-         Et s’il y a deux enfants

-         Ils feront la même chose en même temps ou les parents se diviseront la tâche

-         La tâche monoparentale ?

-         On ne peut pas discuter avec toi

-         C’est que je n’aimerais pas çà, dit Caramel, j’aurais l’impression d’être gardé. Déjà qu’on m’a parlé d’une camera de cou. Pourquoi pas un bracelet électronique en plus ?.

-          

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 16:55

1-copie-7.jpg-         Tu ne devrais pas suivre tes maîtres dans la rue , Caramel, on dirait un petit chien

-         -je ne suis pas un petit chien. Je ne suis pas en laisse, moi.

-         Tous les petits chiens ne sont pas tenus en laisse.

-         Ils devraient.

-         Mais sans laisse, tu risques l’accident à tout moment.

-         Je ne suis pas tout seul, je suis avec mes maîtres et je passe entre les clous ?

-         Je les ai vu faire, ils ne passent pas toujours entre les clous .

-         Mais je passe avec eux. Ils font attention.

-         Il y a tant de voitures…

-         On ferait mieux de moins en vendre.

-         Avec la crise, ce n’est pas possible.

-         La crise ou la prime à la casse ?

-         Je ne sais pas trop. Le danger c’est qu’on les entend moins venir.

-         Une chat ne devrait pas dire çà Si on ne parle pas de son ouïe, tout le monde parle de sa vue : l’œil de chat est perçant. Tu regardes bien à droite et à gauche avant de traverser

-         Oui et je traverse à tout vitesse.

-         Tu ne devrais pas, on conseille aux enfants de traverser lentement.

-         Mais si l'automoobiliste ne me vois pas, il m’écrase.

-     Pourquoi ne te verrait-il pas?
- Parcequ'ils conduisent raides comme la justice et le regard haut devant soi
-
         Que te faut-il pour te rassurer

-         Une caméra de cou pour montrer aux policiers.

-         Mais une camera, ce n’est pas une preuve en justice. Et puis, çà t'arranderait qu'ils t'écrasent.

-         Le problème, heureusement, c’est que les voitures sont chères.

-         Veux-tu dire par là que tu préfères te faire écraser par un riche.

-         Non je ne dis pas çà mais tout le monde a une voiture maintenant ; même ceux qui n’y voient pas.

-         Mais moi je les vois

-         Et s’ils foncent sur une autre voiture ?

-         Çà, c’est une affaire entre eux, çà ne concerne pas les chats

-         Mais çà fait du bruit et on en parle dans les journaux.

-         Parce que pour les chats…

-         Personne n’en parle, même si queqlqu’un nous pleure.

-         As-tu retenu ta place au cimetière ?

-         Oui, à Asnières, dans la petite île entre deux ponts.

-         Mais c’est le cimetière des chiens. !!

Je sais, j’attends les élections pour en faire changer le nom.
Photographie Antine@
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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 07:19

ANI_CAT.141.jpg-         Crois-tu, Mouss’ qu’il y a des chats étrangers en France.

-         Écoute, Caramel, je vais te dire ce qu’en dit Abdellah Taïa

« Les chats de Hay Salam n’appartenaient à personne. Ils vivaient chez tout le monde et, bien sûr, dans les rues. Ils étaient libres et ne se laissaient jamais domestiquer, même si parfois ils onnaient l’impression du contraire. Ils sont demeurés pour toujours sauvages.

D’où venaient-il ?

Énigme à jamais sans réponse, sans solution. Ils étaient un beau matin là, dans le quartier, on les reconnaissait à force de les voir devant les portes d’entrée des maisons chaque soir ou chaque après-midi : cela dépendait, à chaque chat son horaire et sa maison (ou ses maisons) préférée(s).

Quand je partis du Maroc, il y a un an, pour venir en Europe, ils venaient encore régulièrement à la maison. Mais dernièrement, ma mère, au téléphone, m’apprit qu’on ne les voyait plus, qu’ils avaient disparu. Où, à La Mecque, comme tous les chats pendant l’Aïd El Kébir ? Au mausolée du saint Sidi El Hadj Ben Acher, où vit tout un peuple de chats ? Aucune certitude. Sont-ils morts ? Ce n’est pas possible, puisque, comme tout le monde le sait, les chats ont sept âmes. »

-         Pourquoi ne les a-t-il pas amenés avec lui ?

-         Ce n’était pas possible, ils n’ont jamais pu obtenir leurs papiers.

(Cela fait partie d’un conte publié par les éditions Atlantica à l’occasion de XIIIe salon du livre de Bordeaux en 1999)

Photographie Jean Nogrady
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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 10:42

-         caramel-1.jpgDis-moi, Caramel, tu devrais manger tes croquettes.

-         J’aime pas çà

-         Pourquoi n’aimes-tu pas çà ?

-         Je ne sais pas ce qu’il y a dedans et je doute que ce soit écologique et puis avec les nutriment, les compléments alimentaires, les omg3…

-         Ne serais-tu pas devenu végétarien par hasard ?

-         Je mange les huîtres, les nouilles, la plante verte de la cuisine…

-         Ce n’est pas avec çà que tu feras peur au « camionneur », tu sais, le gros chat à museau plat qui t’as flanqué la rouste la semaine dernière même que tu es resté plusieurs jours sans vouloir sortir. Tu crois qu’il se nourrit d’herbe à chat et d’eau claire ?

-         Pourquoi s’en est-il pris à moi ?

-         Il doit te trouver un peu trop "penchinet", un peu trop "chochotte", avec ta queue d’écureuil et ton museau fouineur.

-         Je l’aurai un jour, je l’aurai.

-         Remplumes-toi d’abord et on te donneras ton permis de port de griffes avec lequel tu pourras t’acheter des ongles chinois bien acérés.

-         Pourquoi chinois ?

-         Tu n’as jamais entendu parler des supplices chinois, des gens empalés, des missionnaires enterrés vivants pour qu’on joue aux quilles sur leur tête, les fourmis rouges…Non, les fourmis rouges, c’est en Amérique du sud

-         Où as-tu vu de pareilles horreurs ?

-         Dans mes magazines de quand j’étais petit, des magazines bien sages et instructifs, pas comme ceux d'aujourd’hui.

-         C’est fini, tout çà.

-         Qu’est-ce qu’ils en font, les chinois, des missionnaires ?

-         Ils les mettent en prison et ils les fusillent

-         Tu vois qu’ils ont fait des progrès.

-         C’est un progrès de fusiller ?

Oui, çà, l’électricité et la piqûre létale c’est permis par les droits de l’homme.
Photographie de Régine Rosenthal
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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 10:37

caramel-3.jpg      -         Dis-moi, Mouss’, mon véto m’a dit qu’il y a beaucoup d’étudiants étrangers dans nos facs de médecine et beaucoup de médecins étrangers dans nos hôpitaux.

      -         C’est parce que nos facs et nos hôpitaux sont les meilleurs du monde.

      -         Pourquoi n’y a-t-il qu’eux aux heures de garde ?

-     -           Parce qu’on manque de médecins et que les médecins étrangers y trouvent leur intérêt.

     -         Pourquoi alors y a-t-il tant de médecins de chez nous qui vont en Afrique avec les œuvres caritatives ?

-         Parce que l’Afrique manque de médecins et que les médecins de chez nous y trouvent leur intérêt.

-         Je ne comprends pas pourquoi les médecins africains ne trouveraient pas leur intérêt en Afrique et les médecins français le leur dans nos hôpitaux. ? Encore une question de peau, je présume. 

-         Non une question de civilisation.

-         Que veux-tu dire par là ?

-         Que les médecins étrangers aiment faire des gardes et les médecins français aiment faire la charité.

-         Je ne vois pas bien la différence.

-         C’est aussi une question de comportement. Quand notre maîtresse est allée à l’hôpital il n’y avait que des asiatiques qui maîtrisaient assez mal notre langue.

-         Pourquoi ?

-         Parce que c’était l’été et que les médecins français étaient en vacances.

-         Et çà la gênait qu’elles soient étrangères?

-         Pas du tout, seulement ces doctoresses étrangères la traitaient sans égard comme si elle était une paysanne de chez eux. À voir leur air hautain, secret, indifférent, méprisant pour nos faiblesses, on aurait dit de grands patrons.

-         Elles ne devraient pas : l’identité nationale, ce n’est pas seulement la langue et la technicité, c’est aussi un comportement « national », le respect du patient, l’attention aux autres…

-         Leur comportement, c’est peut-être celui qu’on a toujours pratiqué chez elles, un comportement « colonial »

-         C’est vrai qu’on voit partout des nounous noires à Paris, au point qu’on se croirait à Dakar au plus fort du temps des colonies.

-         Question de peau encore ?

-         Non, question de fric.

-         Tu crois que c’est pareil chez les vétérinaires ?

-         Depuis le temps qu’on donne aux hommes de la bonne médecine de cheval…
Photographie de Régine Rosenthal

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 17:02

7ec1e39.jpg-         Quand est-ce que tu me l’achète, dis, ma caméra de collier ?

-         Tu n’as pas vu que le nombre grandissant de caméras de surveillance pose problème.

-         Ce n’est pas une caméra de surveillance que je veux mais une caméra documentaire. D’ailleurs on ne dit plus caméra de surveillance mais caméra de prévention.

-         Moi j’appellerai çà une camera de découverte et de travail.

-         Et qu’en pense informatique et liberté ?

-         À voir le nombre de caméras installés dans les rues et aux portes d’appartements, Informatique et libertés n’a pas grand chose à voir.

-         As-tu prévenu la police ?

-         Pourquoi la police ?

-         Tu n’as jamais entendu parler de secret défense, de zones à ne pas photographier, des sites nucléaires…

-         Çà, çà intéresse le Ministère des armées.

-         Et les images pornos que tu pourrais diffuser ensuite sur internet ?

-         Quelles images pornos ?

-         Des dessous d’affaires, des dessous de jupes, des dessous de drogues…

-         Demande à Paolo, il t’expliquera. C’est lui qui vend ces caméras.

-         Où puis-je trouver Paolo ?

-         Il y a une erreur sur le site diffusé hier, j’ai oublié un l. Tu as un crayon ?

-         Oui

-         Alors tu notes www.eyenimal.com

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 14:37
7ec1762- Tu as vu Mouss', il y a des cameras pour chats
- Que me racontes(tu là
- De vraies camera pour faire un film
- Je te vois venir, toi, tu as envie d'un film X
- Que dis-tu là. Je veux faire un documentaire.
- Mais qu'est-ce que c'est cette question de caméra?
- Je viens de recevoir un courriel qui me propose d'aller voir www.eyenima.com. C'est une caméra de 35 gr. attachée à mon collier. Vas voir ; c'est du sérieux.
- Et que veux-tu filmer avec çà?
- Mes chasses, toutes mes chasses : les souris, les oiseaux, les poubelles... Et toi, à l'occasion.
- et comment feras-tu pour le détacher quand tu seras avec une copine
- Je n'ai pa pensé à çà.
- Tu te vois avec ton film X. Pourquoi pas une webcam.
A moins que ce soit ton maître qui soit voyeur.
- Peut-être mais, avec çà, je deviens un vrai paparazzi.
Et Caramel partit en chantant. Il s'était trouvé une passion.
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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 15:20

Solf1.jpg
-
         Tu as vu, ils vont faire une loi contre la burqa

-         Ils n’en ont pas fait contre les minijupes ni contre les bikinis et pourtant…

-         Pourtant quoi ?

-         Il y a eu beaucoup d’oppositions contre le bikini et la minijupe.

-         Tout le monde a le droit de s’habiller comme il veut

-         Et la burqa, alors ?

-         La burqa n’est pas un vêtement, c’est un symbole.

-         Mais le vêtement, déjà, c’est tout un symbole

-         C’est pas pareil. Une femme l’a dit l’autre jour : c’est pour montrer qu’elle n’aime pas le pays où elle vit. Son vêtement, c’est son drapeau.

-         Mais pour d’autres femmes, c’est un asservissement.

-         Chez elles, pas en France

-         Parce qu’il n’y a pas d’asservissement en France ?

-         Tu veux parler d’une femme soumise ? Il y en a plein sur internet et on ne fait rien contre elle et leur exemple.

-         Tu ne voudrais pas te promener en burqa rien que pour voir l’effet que çà fait

-         Il y a une femme qui ‘a fait

-         Oui, mais c’était pour écrire un livre. Me dirais-tu que tout le monde a le droit de tenter ce qui le fait fantasmer ?

-         Je n’ai pas dit çà mais ici, tout le monde a le droit d’aller voir la police, s’il veut

-         Et s’il ne veut pas, ou ne peux pas, çà règle quoi, d’avertir la police ?

-         La réclamation est inscrite sur la main courante du commissariat.

-         Et tu crois que çà les protège contre la famille et les intégristes qui la surveillent ?

-         Certes non mais on peut poursuivre les auteurs d’un meurtre si on la tue.

-         Ce sera trop tard pour elle, alors.

-         Alors pourquoi leur interdire le port de la burqa

-         Parce qu’elles peuvent cacher un homme, ou une bombe.

-         Un homme ? çà fait un peu carnaval ton histoire.

-         Une bombe ? çà fait une loi anti-terroriste.

-         Qu’est-ce que tu es sécuritaire ? Il faudrait leur expliquer, être plus pédagogique.

-         Et tu crois que çà suffit d’expliquer.

-         Oui si elles ont envie de comprendre

-         Et dans le cas inverse.

-         On interdit la burka

-         Au nom de quoi ?

-         De la sécurité si l’on craint, de la liberté des femmes à s’habiller comme elles veulent, si l’on n’est pas écouté.

-         Tu ne trouves pas qu’il s’agit d’un jugement de Normand.

-         Qu’est-ce que tu as contre les Normands ? Ne serais-tu pas raciste par hasard ?

-         Que dirais-tu si je prenais l’habit des chemises noires ou le brassard nazi rien que pour voir l’effet que çà fait ?

-         Çà, c’est parce que nous avons des souvenirs.

-    Mais au fait, pourqoi les législateurs veulent-ils voir le visage des femmes
-    Parce qu'un jloi minois, c'est toujours agréable à regarder
-    Et si les femmes emburquées étaient laides?
-    Tu me fatigues avec toutes ces questions. 
Photographie de Régine Rosenthal

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