- Tu as vu, Mouss’Il y a un
candidat aux élections qui se présente en burka.
- Pas possible ! Comment peut-on voter pour un fantôme si on ne le reconnaît pas ?
- En fait c’est une femme.
- Alors, là, c’est grave . Si c’est une femme, c’est une humiliation ou une provocation. Comment savoir si elle est jolie ou pas ?
- Parce que tu regardes si elle est jolie avant de voter?
- Comme tout le monde. En Italie on a même voté, un jour, pour une prostituée
- En burqa ?
- Non
- En tenue de travail ?
- Non
- Ce n’est pas une provocation, çà.
- La candidate dont je te parle porte un fichu.
- Comme les paysannes de tous les pays ?
- Oui.
- Alors, je ne comprend plus, il y a bien des députés communistes qui sont venus un jour en bleu de chauffe à l’assemblée.
- Mais le fichu noué sous le menton, ce n’est pas une tenue de travail.
- C’est une humiliation ?
- Non, personne ne l’oblige à le porter
- c’est une provocation ?
- Oui elle s’affirme ainsi musulmane intégriste.
- Mais ma grand-mère ni ma mère n’étaient des musulmanes intégristes. Même qu’elles allaient à l’église comme çà et qu’il ne fallait pas qu’elles enlèvent ce fichu fichu de tout le temps qu’elles étaient dans l’église.
- Chapeau bas, devant la casquette : le cœur qui bat sous le fichu de la prolétaire vaut bien celui qui bat sous haut de forme du député.
- Mais nos élus ne portent plus de haut de forme.
- Ils ne veulent même plus le chapeau.
- Ce qui fait qu’on ne s’y reconnaît plus.
- Tu vois une solution, toi ?
- Oui, imposer un uniforme à tous les candidats aux élections.
- Et quel uniforme vois-tu?
- La camisole de force.