Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 10:39

un matelas de chien.      -         Brrrrrr… qu’il fait froid. .. Il faisait si beau la semaine dernière

      -         Que veux-tu que j’y fasse, Mouss’ ?

      -         Toi, rien mais le gouvernement…

      -         Que veux-tu qu’il fasse le gouvernement ?

      -         Qu’il dégomme le Directeur de la Météo.

      -         Il dit bien ce qui se passe

      -         Mais il ne se bouge pas.

      -         Que veux-tu qu’il fasse d'autre ?

      -         Qu’il change ses instruments de mesure

       -         Écoute, Mouss’, je vais te dire quelque chose que je n’ai jamais dit

-         Tu as un secret pour moi ?

-         Oui, je suis Docteur en géographie physique avec une thèse sur « le temps qu’il a fait au XVIIIè siècle d’après les journaux de navigation ».

-         Et pourquoi tu ne le dis pas

-         Parce que je ne suis pas sûr du tout de ce que beaucoup de gens pensent.

-         Tu n’aimes pas la démocratie ?

-         Si, mais pas dans les démonstrations scientifiques.

-         Il faut toujours suivre les « référent », alors?

-         Non, au contraire, il faut beaucoup d’hypothèses

-         Tu vois bien !

-         Mais il faut les présenter comme des hypothèses, pas des certitudes.

-         Pourquoi es-tu allé voir les marins ?

-         Les autres voyaient l’apparition des primevères, le premier chant du coucou ou du rossignol, le ban des vendanges, l’avancée et le recul des glaciers, les lettres de Madame de Sévigné ou les mémoires de saint-Simon.

-         Pourquoi le passé ?

-         Parce que lui, on le connaît et on accumules les connaissances. J’ai fait de la dendroclimatologie, tu sais les cernes des arbres.

-         Et tu trouves quoi ?

-         Qu’en 1730-50, il y a eu de grands froids, et de la chaleur, que les glaciers ont fondu, que les premiers icebergs (de l’époque !) ont dérivé.à cuire

-         Et tu en tires quoi ?

-         Qu’il y a eu de grands changements de climat et des réchauffements alors qu’il n’y avait pas de développement industriel. Je vais te dire autre chose : à la fin d’un colloque, Claval est venu me dire qu’il travaillait la même chose avec ses étudiants mais à partir des données satellites.

-         Et alors ?

-         Il m’a dit qu’il arrivait aux mêmes résultats. J’en étais fier pour mes marins.

-         Alors tu contestes le réchauffement de l’atmosphère ?

-         Non, il y a toujours eu beaucoup de fluctuations depuis l’âge des cavernes, la toundra du Bassin Parisien, les vertes prairies du Groenland.

-         Le climat ne changerait pas ?

-         Je t’ai dit tout le contraire : il varie sans cesse .

-         Faut-il avoir peur ?

Peut-être. Mais je n’aime pas que les médias m’imposent d’avoir peur. 
Partager cet article
Repost0
7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 07:15

2-chat.jpg       -         Alors, Mouss’ , en forme ce matin ?

       -         Je voudrais reprendre la question des pommes de terre transgéniques

      -         Je croyais que tu ne revenais jamais sur un même sujet. Tu sais « Aimez ce que jamais vous ne verrez deux fois » !

      -         On m’a dit qu’on les réserverait aux animaux

      -         Et alors ?

      -         Cette fois-ci, çà me concerne.

     -         On ne donne pas de pommes de terre aux chats, ni transgéniques, ni trafiquées. Même pas des Bintjes.

-         Oui mais le transgénique m’ennuie. Tu crois que mes croquettes sont transgéniques ?

-         Elles ne sont pas transgéniques, elles sont industrielles.

-         Qu’est-ce que çà veut dire ?

-         Elles sont chimiques et mortes tandis que les pommes de terre sont vivantes, elles poussent, grossissent mais ne se reproduisent pas.

-         Comme le maïs ?

-         Comme çà Monsanto se garde le marché des graines

-         Des graines de patates ?

-         Je ne sais pas.

-         Est-ce qu’elles rendent stériles ?

-         Je ne crois pas

-         Est-ce qu’elles rendent malades ?

-         Je ne sais pas. Je sais seulement que tu peux avoir la colique si tu ne buttes pas les pommes de terre et qu’elles deviennent toutes vertes. Les transgéniques, on ne les a pas encore expérimentées

-         Ils n’ont pas de souris dans les laboratoires de l’Inra ?

-         Là tu devrais te méfier parce qu’après, si tu manges des souris transgéniques …?

-         Il doit y avoir quelque chose de pas net parce que, maintenant, ils parlent d’en faire du papier

-         Du papier, pourquoi ?

-         Parce que l’amidon rend le papier plus souple

-         On va en faire du papier hygiénique ?

-         Pourquoi du papier hygiénique ?

-         Tu ne devines pas ; à ta place il y a longtemps que Rabelais aurait compris.

-         À voir la quantité de papier hygiénique consommé, et avec les pays du Tiers monde qui vont s’y mettre, çà fait combien d’arbres économisés ?

-         Des quantités sûrement ; le meilleur moyen de reconstituer la forêt primaire.

-         Et quel intérêt de la reconstituer ?

-         D’abord, çà aide les singes.noeud gordien

-         C’est vrai çà ; ce n’est pas parce que les deux pattes ne s’entraident pas que les animaux doivent faire pareil.

-         Et puis, surtout, la forêt boit le CO2 et çà empêche le réchauffement de l’atmosphère.

-         Alors tu es pour la patate transgénique ?

-         Je n’ai pas dit çà. Cela dépend seulement de ce qu’on veut en faire.

-         Tu parles comme un apprenti sorcier.

-         Cites moi un cas où l’homme ne l’est pas. Depuis la Préhistoire, ils ont tout transformé.

-         Pourquoi me parles-tu de la Préhistoire ?

-         Parce qu’alors, ils n’avaient que des moyens rudimentaires et que c’est avec ces moyens rudimentaires là que les hommes préhistoriques ont fondé leurs familles.

Comme les chats 
Photographies Jean Nogrady et J.C.Lauchas
Partager cet article
Repost0
6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 16:51

1-adieux.jpg-     -         Dis-moi : pourquoi t’es-tu permis de rajouter une observation sur ma dernière note ?

       -         Si j’ai dus que tu avais oublié de mettre ta photo, c’est pour te rendre service.

      -         On dit çà, et après, on censure.

      -         Je ne te permets pas…

      -         Et moi, je me passerai de ta permission. Je suis seul signataire de ce que j’écris.

      -         Çà y est, voici le syndrome de l’écrivain.

      -         Tu crois que çà sert à quoi, un chat ?

      -         À ronronner

      -         Tu remarqueras qu’un chat ne se répète pas. Et tu sais pourquoi ?

-         Non.

-         Parce que nous réfléchissons, nous.

-         À quoi ?

-         Aux OGM, au réchauffement climatique, à l’influence de la Science dans les fantasmes des sociétés, aux statistiques, à…

-         Arrête !

-         Je crois que le drame est plus social que politique

-         Et tu penses soigner la planète ?

-         Peut-être

-         Explique-toi.

Je vais voter. On verra après.

1-retour.jpg
Vous avez vu : j'ai mis ma photo. Je revendique toute la responsabilité de cet écrit et que personne ne vienne me dire qu'il s'agit de bouillie pour les chats
GRRRRR

Photographie Béna
Partager cet article
Repost0
5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 07:15

Bassin par la fenêtre-         Puisque tu l’as, l’ordinateur, tu devrais leur parler du pays

-         Cette image çà ne te suffit pas ?

-         Peut-être bien que oui.

-         Jamais la tempête n’est aussi forte que depuis derrière une vitre

-         À condition qu’elle ne vienne pas te lécher les pieds

-         C’est vrai, on a eu de la chance.

-         Tu l’aimes bien, le Bassin

-         Ne m’en parle pas, je ne vais jamais à la plage

-         Pourquoi tu n’y vas jamais ?

-         Parce que je n’aime pas l’eau et que les vagues me font peur.

-         Autant que les autos ?

-         Plus que les autos.

-         Çà grande, bien sûr les vagues et toi tu grognesport de la mole gujan-copie-1

-         Je ne grogne jamais, je ronronne. C’est différent..

-         Enfin tu pourras garder ces images dans ton album. Ici, c’est le port de la Mole. Le port du moulin si tu préfères.

-         Oh, tu sais, moi, les paysages ! Pourvu que j’ai mon arbre et mon coin de jardin dans les fleurs…Tu as vu, hier, il n’y a qu’un bloggueur qui connaissait le fusil à patates. Ils connaissent le tank  « bobine de fil à moteur élastique », le rouspic ou lance pierre avec une branche fourchue, la claquette, à la tige à maïs, pas le fusil à patates.

-         C’est facile pourtant : tu prends une grosse branche de sureau de vingt centimètres de long ; tu l’évides ; tu prends une branche de bois dur grosse comme le diamètre intérieur du sureau et deux fois plus long que tu rentres dans une extrêmité du sureau; tu découpes une rondelle de pomme de terre ; tu y enfonce une extrêmité du « canon » de sureau ; tu mets la baguette contre ton ventre et tu pousses fort : l’air comprimé chasse la tranche de patate. moments-oublies.jpg

-         C’est avec çà que tu jouais ?

-         Oui

-         Qu’est-ce que vous étiez arriérés ! C’est des jouets de la préhistoire, çà. C’est vrai que vous n’aviez pas de jeux électroniques ????

-         Oui

Et que faisiez-vous à l’école, alors ?



Photographies de J.C.Lauchas


Vous voudrez bien excuser mon chat : dans sa précipitation, il a oublié de mettre sa photo

Partager cet article
Repost0
4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 06:29

2.Nogrady.jpg-         Pourquoi m’as-tu appelé patate ?

-         Je n’ai pas dit « eh, patate ! », j’ai dit « et les patates ?».

-         Pourquoi ?

-         Tu n’as pas vu qu’on cherche à développer des pommes de terre transgéniques. On voudrait bien les faire connaître.

-         On n’a qu’à les faire garder ?

-         Pourquoi ?

-         Parce que, pour faire connaître les patates, Parmentier a fait garder les champs de pommes de terre par l’armée.

-         Tous les champs de pommes de terre ?

-         Non, seulement le Champ de Mars, à Paris ?

-         L’armée au champ de Mars, c’est normal mais pourquoi Paris ?

-         Parce que tout ce qui compte : les écrivains, les artistes, les bobos, les blings-blings, les patates, tout vient de Paris. Hors de Paris, point de salut.

-         Et la campagne alors ?

-         Comme toujours, elle suit.

-         Il n’empêche que c’est à cause d’elle, et de la pomme de terre, qu’on est sorti de la famine et que la population a augmenté en province.

-         C’est vrai que sans patate, il n’y aurait pas de « cops » à New York.

-         Qu’est-ce que c’est qu’un « cop » ?

-         Un policier.

-         Pourquoi ? Les policiers de New York jettent des patates sur les manifestants ?

-         Non mais une crise de patates a obligé les Irlandais à émigrer. Ils sont allés en Amérique et ils sont entrés dans la police.

-         Les patates transgéniques vont faire revenir les Irlandais chez eux ?

-         J’ai peur que ce soit trop tard

-         Il n’y aura plus de doryphores ?

-         On ne les fait plus ramasser par les enfants des écoles.

-         Alors on fera des pousse-tapons

-         Qu’es acò ?

-         Des jouets que les enfants se fabriquaient avec des tubes de sureau et un piston de bois dur qui servaient à envoyer des tranches de pommes de terre sur les autres.

-         L’arme absolue si je te suis ?

-         Surtout si on multiplie les provisions de pommes de terre.

-         Si on a fait des transgéniques, c’est plutôt pour donner à manger à ceux qui ont faim

-         Tu crois qu’ils aimeront çà ?2-Nog-copie-1.jpg

-         S’ils n’aiment pas, on les donnera aux Belges

-         Pourquoi aux Belges ?

Tu n’as jamais entendu parler de moules-frites ?




Photographies Jean Nogrady
Partager cet article
Repost0
3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 07:19

1nog.jpg

      -         C’est toi qui a dit çà ? un chat c’est un chat, ce n’est pas un bouc émissaire. Et un hypocrite c’est un faux cul.

      -         Je sais bien, il faut me pardonner. Je ne pouvais pas lui dire que c’était moi, c’est un important

      -         Un important mon cul comme dirait Zazie.

-         Je me méfie d’eux. Alors, « mon chat », çà m’est venu à l’esprit tout de suite, sans réfléchir.

      -         Qu’est-ce que tu crains des importants ?

      -         Qu’ils m’écrasent

-         Tu sais bien que ce sont les autos qui nous écrasent, ce ne sont pas les importants.

-         Nous, c'est les importants. C’est pour çà que j’ai dit c’est mon chat.

-         Où ils sont, tes importants ?

-         À l’église, dans les associations, dans la rue, sur les listes électorales. Ils jouent les importants et nous sont importuns

-         C’est juste un glissement de miaou, çà, entre important et importun, un pet de travers…

-         Les importants n’ont pas de pet de travers. Droits dans leur bottes ils pèsent sur toi de toute leur morgue.

-         Pas ceux des listes électorales. Là  ils ont des dents blanchies Gibbs.1-Npg-jpg

-         Ils se hâtent de sourire parce qu’ils sont pressés de te mordre.

-         Ce sont des suffisants. Ils sont tolérants à condition que tu dise comme eux.

-         C’est de la tolérance de café de commerce, çà.

-         C’est ce que tu fais quand tu dis que c’est ton chat qui dit châ

-         On dirait que tu n’aimes pas çà

Pas du tout, les matous sont tout, excepté châ, comme tu dis. Tu ferais mieux de te taire si c’est tout ce que tu as à dire.




Photos Jean Nogrady
Partager cet article
Repost0
2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 16:05

4.jpg       -         Enfin ! Tu me le laisses cet ordinateur ?

      -         Que veux-tu en faire ?

      -         Donner des nouvelles qui auraient fait un scoop si tu t’étais un peu pressé.

      -         Que veux-tu dire

       -         Tu sais qu’au bord de la mer il y a toujours deux fois plus de monde qu’ailleurs.

      -         Pas en ce moment

      -       Non, bien sûr, mais les maisons restent

       -         Et alors ?

      -         De Dunkerque à Tamanrasset sur tousles bords de mer, c’est la même chose : les vitres captent le soleil l’été (heureusement qu’il y a la clim !) ; les tours affrontent les vents, les garages attirent les eaux. Et tout çà les pieds dans l’eau.

       -         Çà n’a pas toujours été comme çà ?

       -         Non. J’ai eu un vieux maître qui avait une vieille maison bien basse, avec des ouvertures à l’est et un mur aveugle à l’ouest passé au coaltar.
Il n’a jamais eu les pieds dans l’eau ?

-         Non, il était au cœur de la bourgade à cinq cent mètres de la mer.

-         Il ne travaillait pas sur la mer ?

-         Si mais il n’habitait pas sur place. C’est pour çà que j’ai signé le collectif littoral qui demande aux futurs élus

o       Que le potentiel d’accueil soit toujours compatible avec le maintien d’un équilibre entre populations touristiques et populations permanentes

o       Que les accès piétonniers aux plages et aux sites riverains soient ouverts à tous

-         Pourquoi, çà ne l’est plus ?

-         Pas toujours

-         Que crois-tu qu’il faille faire ?

-         Laisser à la mer un espace où se détendre, être sur ses gardes et veiller au bon entretien des défenses, ne pas écouter les sirènes qui proposent des prix imbattables sur des espaces inondables.

-          Pourquoi dis-tu çà ?

-         Parce que je pense aux pauvres gens qui sont morts noyés dans leur lit ou surpris parce qu’ils ont oublié que la nature se fout des hommes.

-         Et toi, Mouss’, que penses-tu ?Ville-interdite-couv-seule-2.jpg

-         Que la nature me fait moins peur que les hommes parce que la nature, il y a longtemps qu’on la connaît tandis que les hommes, ils sont toujours imprévisibles dans leurs démarches, leurs constructions, leurs prétentions et leurs comportements.

-         Je sais. Je ne juge pas mais je me demande si un drame peut nous servir de leçon. Il y en a tant en ce moment.

-         Mais que fais-tu là?

-         Je mets en ligne la couverture de mon prochain bouquin

-         Pourquoi fais-tu çà?

Parce que tu m’as tout l’air de ne pas me croire et çà, c’étaient d’autres drames, d’autres comportements, d’autres prétentions.


Images Régine Rosenthal et Evelyne. Weiser
Partager cet article
Repost0
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 06:27

faire face à la crise      -         Alors, oui ou non, tu me la laisses, ta machine ?

      -         J’en ai encore besoin tout aujourd’hui.

      -         Serait-il indiscret de te demander ce que tu fais ?

      -         Je fais un blog bibliographique ?

      -         De la biblio sur quoi ?

      -         Sur tout ce qui paraît sur le Bassin d’Arcachon bassindarcachon-biblio.ekla.com.

      -         Tu crois que çà intéresse quelqu’un, çà ?

      -         Tous ceux qui habitent sur le dit Bassin

      -         Comme disait un journal des années 1890 ; c’est pour les conseillers municipaux qui savent lire, çà. Et encore…

-         J’en fais un autre sur le travail des académiciens du Bassin.

-         Parce que çà travaille un académicien ? Je croyais que c’était une sinécure de fin de vie 
- Pas du tout, çà ronronne, mais çà travaille.

-         Y a-t--il des jeunots là-dedans ?

-         Ils y seront quand ils auront fait leurs preuves.

-         Quand ils auront vieilli, quand ils seront blets ? Et que dis-tu là-dessus ?

-         Je parle du renouveau de la vigne sur vieux cépages, des anciennes compagnies agicoles.. J’épluches le passé.

-         Comme ta mère épluchait les oignons :

-         Elle était née par un jour de pluie

-         Tandis que sa mère épluchait des oignons

-         Et c’est pour cela que depuis…

-         Elle est abonnée à la nostalgie… Et c’est où , çà

-         Sur academiedubassindarcachon.blogspot.com

-         Et tu crois que çà suffit pour me priver de mon blog qui est, je te le rappelle charlesdaney.over-blog.fr.

004-copie-2.jpg-         Oui, parce que j’ai deux livres à corriger vite parce qu’ils doivent sortit en avril.

-         C’est vrai, bien vrai, cette vérité là ?

-         Comme tu dis, vrai de chez vérité
-         Çà parle de quoi ?

-         L’un du roamn de deux enfants dans le huis clos d’une ville placée en zone interdite par les Allemands et l’autre de la vie sur le Bassin avant que changent les comportememnts et les types d’économie (huîtres, résines, cueillette…)

-         Épluchures d’oignons, tout çà, épluchures d’oignon. Et plus les temps sont durs, plus il y a d'épluchures. Çà ne mérite absolument pas que tu m’écartes du clavier.

-         On verra ce soir, si tu me laisses travailler ce matin

-         Va donc, puisque je ne peux rien faire d’autre. Mais tu me le paieras.

Partager cet article
Repost0
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 10:18

Mouchkine
-
         Alors, quand est-ce que tu vas me le refiler ton ordi.

-         Écoute, Mouss’, je n’ai vraiment pas le temps en ce moment, j’ai beaucoup à faire jusqu’au début avril.

-         Et moi, tu crois que je n’ai rien à faire ?

-         Toi, tu dors tous le temps.

-         Çà c’est la meilleure !. Moi, ne rien faire ? Alors que j’observe le monde

-         Et que vois-tu ?

-         Des choses pas toujours très nettes. Ainsi, pas plus tard qu’hier, ta voisine parlait des maisons de retraite.

-         Ah ! tu as entendu. !

-         Ç’aurait été difficile de ne pas vous entendre. Elle se plaignait qu’on dise papy, mamy.

-         Tu crois que c’est amusant d’être infantilisé tout le temps ? Est-ce que tu dirais papy au monsieur qui porte une brosse sous le nez chez Total ou mamy à la dame de l’Oréal ?

-         Ce sont un grand Monsieur et une grande dame.

-         Parce qu’ils ont du fric ? Les pensionnaires des maisons de retraite les valaient bien et il n’y a aucune raison de les traité en débiles.

-         Parce que tu trouves qu’on les traite comme des débiles ?

-         Mes petits enfants d’accord ! mais les aides soignantes... Je n’ai plus qu’à les traiter de « boniches » tant que j’y suis.

-         C’est pas pareil

-         Regardes les arabes dans un commissariat. « il m’a mal regardé » « il m’a tutoyé » … Ils demandent juste un peu de respect.

-         Et tu voudrais un minimum de respect pour les vieilles personnes ?

-         Oui, bien sûr. Elles ont travaillé, elles ont eu une vie digne.

-         Et pourquoi dis-tu mini mini mini quand tu m’appelles ?

-         Comment veux-tu que je dise ?

-         J’ai un nom. Je m’appelle Mouss’


Photographie de Régine Rosenthal 

Partager cet article
Repost0
26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 16:04

Chanel-dans-un-arbre-AF.27677.jpg-              S’il n’était pas mort, Caramel, j’en aurais fait quelqu’un.

      -         Quoi donc ? Un savant, un philosophe, un…

      -         Pas du tout, un sportif.

      -         Pourquoi un sportif ?

      -         Parce qu’un jour qu’il venait sur moi à toute vitesse (on aurait cru que je le chronométrais) il s’est arrêté net, a bondi en l’air, a fait demi-tour pour repartir aussi vite dans la direction opposée.

       -         Ce n’est pas un sportif, çà, c’est un athlète de cirque.

      -         Confondrais-tu les sportifs et les artistes de cirque ?

      -         Pas du tout : les baladins de cirque sont authentiques, pas frelatés. Ils ont le sens de l’effort. La preuve, c’est qu’aucun jeune ou presque ne veut s’engager dans un cirque

      -         Parce que tu crois que les sportifs sont frelatés ?

      -         On est en train de fabriquer, à coup de piqûres, des races de sportif comme on fait des races de charolais.

      -         D’après toi, ils ne seraient pas bio ?

-         Non.

-         Et qu’est-ce que c’est qu’un bio ?

-         Un bio, c’est nos maîtres : ils ne sont pas écolos mais ne se déplacent qu’à pied ou à bicyclette.

-         Et ils n’écrasent pas les chats

-         Çà n’empêche pas qu’ils sont mal vus et méprisés par tous les écolos. Pensez donc : ils n’ont pas d’argent pour s’acheter une voiture !

-         Mais ils ont internet.

Je sais bien que c’est pour moi que tu as un ordinateur mais je n’ose pas le dire  pour ne pas passer pour un bourge, un fils à papa, un privilégié de l’informatique…

Photographie Régine Rosenthal
Partager cet article
Repost0