Mouss’ connait très bien les catastrophes passées depuis qu’il fut l’assistant d’une cartomancienne d’autrefois
- Tu sais, me dit-il, quand le Krakatoa explose en 1883, ses cendres vont faire le tour de la terre pendant plusieurs années…Il y a des milliers de morts….mais il n’y a pas d’avion
- Je sais, lui dis-je, pour ne pas être en reste : quand la Montagne pelée crache ses cendres en 1902, la ville est détruite avec tous ses habitants, des bateaux coulent, quelques-uns réussissent à partir…mais il n’y a pas d’avions
- Et Lisbonne, rasées au XVIIIème siècle par un tremblement de terre, il y a beaucoup de morts…mais il n’y a pas d’avions.
- Faut-il supprimer les avions? Ils sont trop fragiles. Quand un volcan Islandais crache ses poussières dans le ciel d’Islande, on ne parle pas de morts…mais les avions sont cloués au port..
- Mais alors, me dit Mouss’, la catastrophe vient-elle du nombre de morts ou de gens bloqués dans les aéroports ? Adieu tsunamis, trenblements de terre, destruction de ville , cendres mortelles de PompéÏ ! la catastrophe vient de ce que les gens ne peuvent plus circuler. Je croyais pourtant que leur circulation réchauffait l’atmosphère et qu’on réclamait la diminution des combustions de kérosène ! Moi, Mouss’, chat circulant au ras du sol ; écolo par nécessité, je trouve qu’on n’a pas assez rappelé les anciennes catastrophes naturelles et qu’on en fait trop avec les nouvelles.
- Mais c’est gênant, tu ne comprends pas, tous ces gens qui n’ont pas les vacances qu’ils rêvaient…
- C’est gênant, certes, c’est embêtant mais, comme on disait naguère perte de temps et perte d’argent ne sont pas mortelles. Est-ce bien vrai qu’aucun avion ne pouvait circuler sur le territoire français pourtant éloigné de l’Islande ?
- Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’on accuse déjà le gouvernement, les tour-opérators, les scientifiques, les assurances…
Parce qu’on oublie que la nature, çà n’a jamais suivi les rêves des hommes. Et là, les hommes, ils n’y sont pour rien. Pas plus que les dynosaures ne sont pour quelque chose dans leur disparition. Le drame, tu vois, c'est que les inondations arrivent la nuit et les éruptions volcanique pendans les vacances.