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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 07:21

-         Tu as vu, Mouss’, tous ces gens qui vont à la neige ?

1-chats-train.jpg-         Tu aimerais, toi, aller à la neige ?

-         Il y fait trop froid. Je ne comprends pas pourquoi ils y vont quand il fait le plus froid alors qu’ils pourraient y aller pendant les vacances d’été.

-         C’est probablement à cause de la télé.

-         Parce que la télé fait une telle publicité aux sports d’hiver qu’ils seraient malheureux s’ils n’y allaient pas ?

-         Je crois plutôt que les programmes sont si mauvais en ce moment qu’ils préfèrent ne pas rester chez eux. Ils ont peur de s’y ennuyer.

-         Tu as peur de t’ennuyer, toi, quand tu restes chez toi ?

-         Non mais nous avons des habitudes de sédentaires. Nous économisons nos gaz de serre en restant au coin du feu à ronronner tout bas des rêves de chaleur.

-         Parce qu’ils ne rêvent pas ?

-         Je vois mal quand ils en auraient le temps.

-         Ils disent que nous avons toujours besoin de bouger, de courir, de grimper aux arbres,  mais c’est eux qui s’agitent.

-         Ils ont peur de « s’engatouner ».

-         « S’engatouner », qu’est-ce que c’est, çà ?

-         Un homme qui fait le dos en rond au coin du feu, comme un chat.

-         Pourquoi dis-tu « s’engatouner » ?

-         Parce que le « gat », en patois de chez nous, c’est le chat.

-         Tu ne trouves pas qu’ils finiront pas nous bouffer, à force de vouloir faire comme nous.

-         Faire comme nous ?

-         Ils griffent, ils ronronnent, ils réclament leur pitance sans pudeur, ils se servent souvent sans rien dire, même qu’ils savent ouvrir le frigidaire tout seuls et ne pensent jamais aux autres.

-         Les autres ?

-         Oui, moi, quand je réclame mes croquettes.

-         Ce sont des mal élevés.

-         Tu veux parler des petits ou des grands ?

-         Oh, tu sais, les petits deviendront grands…

-         Et que penses-tu de leurs achats de voitures ?

-         Qu’il y en a déjà trop, surtout quand vient la nuit et qu’ils vont à toute vitesse.

-         Plus ils font de bruit, plus ils sont contents.

-         Ils se tassent dedans comme dans une boîte de nuit...

-         Ils sont derrière leurs volants comme nous derrière la vitre à faire trembler leurs babines.

-         Alors, là, c’est curieux, ils adorent leur caisse de transport alors que nous détestons la nôtre.

-         Tu préfèrerais qu’ils lisent

-         Oh, oui parce qu’ ils nous laisseraient monter sur leurs genoux et nous aurions tout le temps de ronronner.

Photographies de Jean-Yves Béna

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 14:00
ANI_CAT.143.jpg Rien n'est plus sérieux qu'un chat sur sa caisse. et çà ne l'a jamais empêché de gratter.
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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 07:32

1-chat.jpg
-

         Tu as vu, Mouss’ , jamais la crise n’a été aussi forte.

         Tu as vu, Mouss’ , jamais la crise n’a été aussi forte.

 -         Je sais, Caramel, les banques ont frôlé la faillite.

-         Et jamais l’industrie automobile n’avait été aussi touchée.

-         La France était couverte de vieilles guimbardes.

-         Eh bien, jamais les solutions n’ont aussi bien réussi.

-         C’est vrai : l’État donne un peu d’argent aux banques et jamais les banquiers n’ont fait autant de bénéfices, l’État a créé la prime à la casse et les ventes d’auto ont augmentè de 40% dans l’année.

-         Vive la crise et vive le libéralisme !

-         J’ai une autre idée.

-         Ah bon !

-         Je voudrais sauver une autre industrie.

-         Laquelle ?

-         L’industrie du livre.

-         Alors celle-là, elle est sinistrée.

-         Mais j’ai une idée.

-         Une bonne idée ?

-         Oui , l’état donne 5 € pour tout vieux livre mis au rebut et 2 € pour l’achat de tout nouveau livre non polluant.

-         Un livre non polluant ?

-         Oui, un livre qui ne déforme ni la pensée, ni l’intelligence de celui qui le lit

-         Çà existe, çà ?

-         Oui c’est le livre de la pensée unique accessible à tous sans contre-indications.

-         C’est vrai que la France est couverte de livres obsolètes qui font trop réfléchir. Et tu crois que ton idée va marcher ?

-         Comme pour l’auto. Je garantis une augmentation de ventes de 40% au moins. En plus, nous ferons des économies de poubelles, nous relancerons l’industrie du livre et nous aurons une garantie pour les livres estampillés écologiques s’ils ne refroidissent pas l’atmosphère, ils ne font pas bouillir les cerveaux.

Comme disait ma grand-mère : « c’est pas con, çà ! ». Tu devrais te lancer dans le marketing…ou dans la politique.
 Photographie Françoise Ronsin
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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 09:38

Noel.JPGCaramel voudrait aider le Père Noël

-         Dis moi, Mouss’, comment puis-je m’inscrire pour aider le Père Noël ?

-         Pourquoi veux-tu aider le Père Noël ?

-         J’aime bien l’humanitaire.

-         Mais c’est dur, tu sais, très dur. Et puis, que comptes-tu faire ?

-         L’aider à préparer sa campagne.

-         Mais ce n’est pas une campagne électorale.

-         Je sais, mais je sais des tas de choses qu’il ne sait pas

-         Comment ? Toi, savoir plus que le père Noël ? Tu es d’un prétentieux…

-         Pas du tout. Qui connais mieux les toits que les chats ? Qui en parle mieux qu’eux, Verlaine excepté ? Pas une cheminée que je connaisse, par une gouttière, pas un balcon, par une rambarde, pas une chatière.

-         Et alors, ?

-         Je lui dirai où passer pour aller plus vite. Et puis, à force de fréquenter les toits, nous savons ce qu’il y a dessous, les enfants qui pleurent, ceux qui n’ont rien. Au lieu de çà, le Père Noël distribue à tort et à travers et même souvent il donne le plus de jouets à ceux qui n’ont besoin de rien. Je lui dirai, moi, qui a besoin de lui et qui se moque de lui en revendant ses cadeaux sur internet le lendemain. Tu crois que çà lui fait plaisir après tout le travail qu’il a fait cette nuit-là ?

-         Au fond, tu voudrais rétablir un peu de justice dans les distributions de Noël ?

-         Bien sûr. Avec ses lutins mal rasés qui le précèdent partout, ses missi-dominici commerciaux qu’on ne voit qu’un mois et qui ne savent rien…

-         Ils sont mal payés, tu sais.

-         Ce n’est pas une raison pour ne rien savoir.

-         Comme ceux qui font la campagne des candidats aux élections ?

-         Ils ne sont pas plus écoutés.

-         Pourquoi ?

-         Parce que les gros, du type du Père Noël, ils n’écoutent personne.

-         Même ceux qui savent ?

-         Surtout ceux qui savent.

-         Et pourquoi dont ?

-         Parce qu’ils sont la connaissance infuse et imbue. Ils sont ceux qui savent. Ils n’aiment pas qu’on ergote.

-         Et s’ils se trompent ?

-         Saches, petit, qu’un gros ne se trompe jamais.

-         Pourquoi ?

-         Parce qu’il est gros.

-         Et les lettres qu’ils reçoivent, qu’est-ce qu’ils en font ?

-         Ce doit être classé aux archives.

-         Pour quoi faire ?

-         On les ressort quelquefois, quand il y a un procès. Il y a toujours un avocat pour parler de l’enfance malheureuse d’un criminel.

-         Parce qu’un criminel, c’est quoi pour un avocat de la défense ?

-         Celui qui n’a jamais reçu de cadeau du Père Noël…

-         Il y a bien des enfants malheureux mais des enfants qui n’ont jamais rien reçu du Père Noël, je n’y crois pas.

-         Tu es naïf. On voit bien que tu ne grimpes pas sur les toits, comme moi.

-         Et comment penses-tu faire pour attirer l’attention du Père Noël?

-         Nous ferons une grande manifestation sur les toits avec banderoles, cordes de rappel, mégaphones, nous bloquerons les dépôts de jouets, nous l’empêcherons de passer dans les cheminées et alors…

-         Alors quoi ?

-         Je ne sais pas. Mais c’est toujours ce qu’on fait quand on réclame un peu plus de justice.

-         Et c’est toi qui sera mal vu.

-         Pourquoi donc ?

-         Parce qu’on dira que tu empêches le Père Noël de faire sont travail.

-         Et si le Père Noël faisait grève ?

-         Tu te rends compte de l’effet désastreux d’une grève de Père Noël, un soir de Noël ? Je vois d’ici les journaux : encore un qui ne travaille qu’un jour par an et qui fait grève !ANI_CAT.136.jpg

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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 15:20
3-Halloween.jpg
- Tu as vu, Mouss', tous ces pères Noël
- c'est la caractéristique du père Noël : il est un et infini.
- Pourquoi il se démultiplie comme çà?
- Parce qu'il a beaucoup de travail.
- Ttu parles, il travaille une nuit par an. C'est même pour çà  qu'il y a tellement d'apprentis.
- Oui, mais il travaille pendant que les autres travaillent
- C'est un métier raccroché à l'hôtelerie.
- Pourquoi ils traînent comme çà dans tous les magasins pendant un mois avant?
- Ils font du choping, parlent aux enfants, se font photographier "de partout", font le tour des maisons pour voir comment ils peuvent rentrer.
- Comme les cambrioleurs?
- Non comme les bons Samaritains.
- C'est un bon métier. Quand je serai g rand, je serai Père Noël
- Je ne te le recommande pas. On en fait trop aujourd'hui. Il y a un moment où il y aura du chômage et puis, il y a les accidents.
- C'est pour çà qu'il n'y en a plus?
- Non mais il en reste quelques uns accrochés au bord de quelques toîts
- Il y a des maladroits partout
- Et qu'est-ce qu'ils vont faire?
- Ils vont se dessécher. Tant pis pour eux, ils n'avaient qu'à passer par la cheminée comme on leur a apprisà le faire..
- Et les autres, où sont-ils?
- Ils sont partis à tire-rennes.
- Où, çà?
- Regarde sur internet, il doit y avoir leur adresse.
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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 07:29

-         1-Hqlloween.jpg…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

-         ………………………………………………………

-         . . . . . . . . . . . . . . . . . …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

-         …………………………………………………………………

-         ……………………………………………………………………………….. (1)

 

(1)   Ici, Mouss’ et Caramel avaient transcrit leur discussion du jour. J’ai fait venir Mouss’

        Alors, Mouss’ explique moi ce que c’est que ce travail ?

        C’est Caramel, il ne disait rien qui ne prétât à polémique

        Il est jeune, d’accord, mais toi, que disais-tu ?

        Il fallait bien que je reprenne ses termes pour le réprimander et si je les avais laissés tels quels il n’y eut eu bloggueur surfant sur le net qui ne soit venu mettre des commentaires déplacés. Je ne voulais ni commencer une nouvelle polémique ni provoquer le départ de ceux qui discutent en claquant les portes. C’est pour çà que j’ai caviardé Caramel.

        Pourquoi, il parlait de minaret et de burqua ?

        Non.

        De shoa, de génocide ?

        Non

        D’intégriste chrétien ?

        Non

        De femmes, d’homosexuels, de pilule, d’avortement ?

        Non

        De grippe, de réchauffement de la planète, des méfaits de la crise ?

        Non

        De juif, de noir, d’arabe ?

        Non

        De Corse

        Il n’a pas pu s’en empêcher

        Çà ce n’est pas trop grave, c’est encore permis.

        De politique, d’identité nationale, de renvois de sans papiers ?

        Non

        Des sans logis qui meurent dans la rue, de SDF qui n’ont pas de place aux restos du coeur, de l’augmentation des chômeurs ?

        Non

        Je vois, il devais parler de la polémique entre sidaction et le téléthon

        Non, non et non.

        De quoi parliez-vous alors ?

        D’affaires de chats

        Ah bon, tu m’as fait peur. En démocratie, tu sais, il faut beaucoup parler mais il y a des choses qu’il ne faut pas dire.

        C’est pour çà que j’ai caviardé Caramel.

 

 Photographie de Régine Rosenthal

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 09:49

Mes chats se sont posé la question de savoir ce qui définit leur identité de voisinage

1-copie-11.jpg-         Dis-moi, Mouss’, qu’est-ce que c’est que l’identité de voisinage des chats ?

-         C’est d’abord notre territoire

-         Celui que j’ai marqué, peut-être ?

-         Exactement

-         C’est la langue aussi. Si nos miaulements sont différents, nous nous comprenons fort bien entre nous et nous nous faisons comprendre de nos maîtres.

-         Nos maîtres font partie de notre identité de voisinage ?

-         Les humains de façon générale, les croquettes et nos ronrons.

-         Tout ce qui fait notre bonheur, en somme

-         Exactement mon petit Caramel et pourtant c’est plus que çà

-         Quoi encore ?

-         Les chats que nous voyons, que nous aimons, les jardins où nous nous promenons, le soleil où nous nous chauffons…

-         L’identité de voisinage des chats, c’est tout ce que nous aimons ensemble finalement ?

-         Qu’ils soient roux, gris, noir, rayés, tous les chats sont gris dans le champ de notre identité de voisinage.

-         Pourquoi as-tu délimité ton territoire alors, c’est pour te le réserver ?

-         Non pour mieux le gérer.

-         Tu l’interdis aux étrangers ?

-         Comment veux-tu que je l’interdise ? J’en chasse les importuns.

-         Qui sont les importuns ?

-         Ceux qui m’importunent ou importunent nos chattes.

-         Qu’appelles-tu importuner nos chattes ?

-         Leur faire du gringue

-         Et çà te gênes ?

-         Oui, bien sûr si elles les écoutent trop.

-         Et tu les chasses ?

-         Oui. Il reste les autres. L’identité des chats du voisinage, c’est l’identité de ceux que nous avons acceptés.

-         Ils sont de voisinage à vie ?

-         Non, l’identité nationale n’a rien d’une traçabilité. Si l’un d’eux veut s’en aller, il s’en va.

-         Il prend une autre identité ?

-         Bien sûr, il ne peut pas profiter de nos avantages sans participer à nos efforts comportementaux.

-         Comme ceux qui vont porter leurs croquettes en Suisse ?

-         Ceux-là, même s’ils ont des papiers d’identité, il n’ont que l’identité de leurs billets de banque.

-         Tu ne les aimes pas ?

-         Comme l’oiseau aime le coucou, le cocu l’amant de sa chatte, le volé le voleur…

-         Allons, viens. Allons nous faire consoler par nos maîtres.

-         Tu crois qu’ils ne vont pas nous demander les raisons de notre identité ?

-         Bien sûr que non, puisqu’ils nous ont choisis.

-         Ils nous ont choisi, bien sûr, mais nous les avons acceptés et c’est çà qui est important.

 TV8.jpg

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 09:25

J’ai surpris, hier matin, Mouss’ et Caramel qui s’entretenaient de Copenhague et je les ai enregistrés en cachette.

1nog.jpg-         Tu as vu, dit Mouss’, ils ne veulent pas payer

-         Qui, ils ?

-         Les Chinois.

-         Et pourquoi ?

-         Parce qu’ils produiraient plus chers et que personne ne leur achèterait plus.

-         Parce qu’on leur achète toujours malgré leurs records de gaz ?

-         Oui et on y rajoute les gaz produits par les transports toujours plus nombreux et producteurs de CO2.

-         On préfère leur acheter leurs produits malgré tout ce gaz ?

-         Oui puisque c’est moins cher.

-         Alors, pour payer moins cher tu contribues au réchauffement de la planète ?

-         Ce n’est pas moi, c’est les Chinois qui vendent moins cher et transportent à bon marché.

-         Je savais que l’argent n’avait pas d’odeur mais je ne le savais pas de ces gaz délétères qu’on a produit partout sur notre triste terre…dit Caramel, devenu lyrique

-         C’était d’un triste, ce Copenhague

-         Nos maîtres n’auraient rien eu à se dire dans les salons s’il n’y avait eu Jonnhy

-         Pourquoi, parce que Johnny fait du gaz aussi ?

-         Peut-être quand il est sur scène mais ce n’est pas de çà que je veux parler.

-         De quoi donc ?

-         De sa maladie.

-         C’est pas gai .

-         Non, mais il allait mieux de coma en coma, même qu’on lui en a fait d’artificiels

-         C’est la nouvelle prothèse américaine ?

-         Non, c’est un argument d’avocat.

-         Parce qu’on va continuer à en parler ?

-         Heureusement que ce n’est pas fini parce qu’en dehors de la crise, du réchauffement de la planète, des illuminations de Noël, de la grippe H1V1, des crèmes qui défripent et des parfums qui t’habillent, de quoi veux-tu parler depuis que le gouvernement et les pipoles se sont mis au vert pour fêter Noël ?

-         Des pauvres, des logements trop chers, des plans sociaux, des banquiers qui s’engraissent…

-         Tu ne vas pas nous foutre le bourdon pour les fêtes?

-         Heureusement que la télé pose les vrais questions. Tu as vu, l’autre jour, elle a dit qu’il faudrait tuer tous les enfants à naître.

-         Comme chez nous, pour les petits chats ?

-         Oui , on en trouve de plus en plus dans les frigidaires.

-         C’est le boucher de Saint Nicolas çà. Pourquoi ne se débarrasse-t-on pas de ceux qui ne travaillent pas ? 

-         Parce qu’ils ne produisent pas de CO2 et puis, ce serait un génocide, mais on pense à une solution.

-         Laquelle ?

-         Une loi pour préparer le dépeuplement progressif de la planète.

-         Tu as entendu çà à Copenhague ?

-         Non à C dans l’air.

-         On pourrait commencer par ceux de la télé

-         C’est du tri sélectif, çà

Depuis le temps qu’ils nous prennent la tête avec…
caramel-1.jpg
Photographies Régine Rosenthal
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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 06:43

Mes chats m’ont regardé tout hier, allongés devant moi, sur la table, et tout étonnés de me voir lire un très vieux bouqin.

1-copie-12.jpg-          Tu m’a bien bluffé, me dit Mouss’ ce matin ; Que copiais-tu ?

-          Je ne copiais pas, je traduisais

-          Tu traduisais quoi ?

-          De vieux textes écrits en occitan

-          En occitan, qu’est-ce que c’est que çà ?

-          La langue de mon père, de mon grand père, de mes aïeux, probablement.

-          Je n’ai jamais entendu parler de l’occitan

-          C’est parce que Caramel et toi, vous êtes des chats bien éduqués à l’école obligatoire au français obligatoire.

-           Parce que ce n’est pas français le patois ?

-          On le dit : c’est une langue de paysans.

-          Pourquoi le lis-tu alors ?

-          Parce que la langue, c’est la base de l’identité nationale. Il est temps que je connaisse la langue de mes aïeux

-          Et leur identité nationale.

-      Bien sûr
-         
Le service militaire

-          Il n’y en a plus

-          Une langue, une histoire, un drapeau

-          Depuis quand ?

-      La Révolution
-      Laquelle?
-         
Deux poètes :

Mon pays aux grands yeux bleux, à la peau blanche, aux lèvres rouges

Du sang de ses amoureux

-          C’es joli, çà

-          C’est d’Aragon. Tu as la même chose chez Déroulède.

-          Et en patois ?

-          Je crans que ce soit différent

iQuand benebe lur tour, partében per la guerre

Come d’aquets fourçats que ban à la galère.

-Ne m’en dises pas mey, car creby de despit

Countre lous scelerats que soun d’aquet partit.

-Ah ! lous maudits couquins !ah ! la maudite qlique !

si pedy lous gaa, sentiren de ma trique

-          C’est çà, leur identité nationale ?

- Oui, le sentiment d’appartenir à une communauté où l’on se dispute à propos de tout.
et mon chat partit en chantant

"et tout çà çà fait d'excellents français..."

ANI_CAT.150.jpg
 
Et si l'identité nationale, c'était l'égalité devant les impôts?

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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 06:55

-         Tu as vu, on met la pression à Copenhague

-         Qui, on ?

-         Greenpeace d’une part, Sarkozy de l’autre

-         Et moi qui croyais que c’était un petit vin frais, gouleyant, pétillant

-         C’est la bière qu’on sert à la pression. Tu n’aimes pas la bière ?

-         En demis, sans faux-col. Comme çà, c’est populaire.

-         C’est normal, la pression ?

-         La pression sur qui ?

-         Sur les représentants démocratiquement élus.

-         Une sorte de marchandage en sorte ?

-         Des arguments sur le coin de la gueule quelquefois.

-         Comme à Berlusconi ?

-         J’ai même entendu dire à un journaliste italien que c’était un moyen radical pour rapprocher les adversaires.

-         Contester c’est une certaine façon de suggérer la discussion 

-          Tu as vu les pancartes : les politiques parlent, les leaders travaillent

-         On n’a qu’à élire les leaders

-         Mais les leaders ne se présentent pas aux élections

-         Pourquoi ?

-         Ils ont peur de ne pas être élus.

-         Alors comment les choisit-on ?

-         On ne les choisit pas, ils s’imposent.

-         Ce n’est pas très démocratique, çà

-         Ils s’imposent lorsqu’il y a de la catastrophe dans l’air.

-         C’est pour çà que les nouvelles sont catastrophiques

-         Oui, chaque fois qu’on en a besoin.

-         On met le pression sur le climat et on ne parle plus de la grippe.

-         Tu ne voudrais pas, pour Noël…

Elle est forte, Roselyne Bachelot pour avoir obtenu la trêve de la grippe !
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