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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 06:48

p-lican.jpg

 

« Combien en ont rêvé d’îles de toutes sortes, de filles accueillantes et de trésors perdus, et qui n’ont plus trouvé, au bout de leurs errances que quelques os blanchis gardés par les craouans[1] ».

Ainsi dit Came de Poulet.

Il y avait longtemps qu’il ne tirait plus l’aiguille à cause de l’obscurité. La cabane était remplie de pirates et nous entendions cascader les rires de filles et claquer les dents des cannibales. Nous ne faisions pas plus de bruit qu’une accalmie après la tempête dans une nuit que ne perçaient que les appels de parents affolés à la recherche de leur progéniture hébétée de rêves.

 

Céraique de Nicole Chatignol



[1]  Goélands

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 06:32

2-copie-10.jpg Les statistiques et les sondages, ces fragiles suppositions corsetées de chiffres incertains, ne sont que le reflet des obsessions à la mode du jour.

Pourquoi ne fait-on pas de sondages sur ce que nous pensons, nous les chats ? Est-ce parce que nous sommes triboélectriques et que nous affolons l’informatique ?

 

On reconnaissait les gens à leur figure ; les medias aidant, c’est leur train de vie qui les fait reconnaître

Pour nous faire reconnaître, il nous suffit de miauler mais pour çà il faut savoir ce que miauler veut dire

 

L’administration, qui relevait naguère les éléments du train de vie ne s’intéresse plus guère qu’à ceux qui déterminent le seuil de pauvreté.

Les chats n’ont pas de train de vie ils n’ont que des arrière-trains

 

Les gens qui tournent sans cesse leurs portables entre leurs mains nous font penser aux peuples d’Orient qui égrènent leurs chapelets

Nous, il nous suffit de friser nos moustaches

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 06:26

derni-re-coucher.jpeg« Nous ne pensions plus à l’aiguade et pas encore aux fers que l’on nous promettrait à bord (la seule punition depuis qu’on avait supprimé l’estrapade), rien qu’à la carte et à sa croix qui marquait joliment la seule pelouse de l’île. Nous avons veillé toute la  nuit de peur que l’autre agisse seul ou que les pirates reviennent mais, le matin, nous nous sommes trouvé tous deux, sans nous être concertés, au mitan du pré sur le lieu indiqué par la croix.

« Le trésor ! Nos cœurs n’ont fait qu’un bond, chacun de son côté. Peut-être était-il trop tard, peut-être pas. Nous avancions à pas de loup, à reculons, et contre le vent pour le cas où quelque guetteur veillerait. Mais personne ne gardait ce pré qui ressemblait à s’y méprendre au pré salle à manger des noces normandes, quand les convives s’asseyaient dans le fossé qu’on creusait en rond. Si l’on en croit certains récits portugais, c’est aux cannibales que les Normands, grand navigateurs, ont emprunté ce modèle unique dans les annales des noces et banquets[1].

« On n’y voyait plus guère qu’un gigantesque bric-à-brac d’ossements que les naturels avaient abandonnés. Ces restes étaient de pirates que nous reconnûmes aisément au nombre considérable de pilons qui jonchaient le sol et aux bandeaux noirs laissé sur le terrain, moitié d’œil droit, moitié d’œil gauche[2].


Photo J.C.Lauchas

[1] « Quand les sauvages font un de ces horribles festins où ils mangent leurs prisonniers, ils ont coutume de choisir une place commode, de la nettoyer et de creuser tout autour un petit fossé d’environ deux pieds de profondeur. La place qu’ils ont cernée leur sert de table. Ils s’asseyent en rond sur le bord du fossé dans lequel ils mettent leurs jambes.» p.455 de l’Île enchantée, épisode des Lusiades, traduit de Camoens (Voyages imaginaires, T.XXVII)

[2] « Je vis trois cranes, cinq mains, les os de trois ou quatre jambes, des os de pieds et une foule d’autres parties du corps » Daniel Defoe,  Robinson Crusoe  Presse Pocket

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 10:33

-          1.jpgTu as vu, Mouss’ les primaires ?

-          Oui, du beau marketing

-           Tu trouves normal qu’on t’impose quelqu’un en démocratie ?

-          On change de Roi, ; c’est ça la démocratie

-          Et tu écartes tous les autres. Moi, je préfère des élections jusqu’à ce qu’on trouve celui que je préfère : l’Oréal ou Danone : ils ont eu encore plus d’heures de télé que Friskies.

 

 

 

Photographie Régine Rosenthal

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 10:26

1A-copie-1.jpgLes vacances sont des avantages des temps modernes que les temps modernes ont classés au rang des nécessités

Je n’aime pas les vacances parce que nos maîtres sont toujours absent et après il y en a qui en profitent pour nous abandonner

 

C’est depuis que les loisirs passent le travail que la plaisance chasse les bateaux de pêche de leurs ports.

C’est depuis qu’ils ne font plus rien que nos maîtres n’ont plus le temps de s’occuper de nous. 

 

Vérités d’hier, erreurs aujourd’hui : progrès ou caprices ?  

Caprice de maître et souvenirs de chats ne font pas toujours bon ménage

 

 

La mode est la marque le plus affirmée de la majorité. En deçà elle est ridicule, au-delà elle est indispensable.

C’esr vrai et je le constate tous les jours depuis la rambarde de mon balcon favori.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 10:16

1-copie-10.jpg«  Après nous êtres regardés dans le blanc des yeux, Cap de Fer fit état du désordre considérable qui régnait à l’intérieur. On aurait dit une perquisition faite par la brigade des stups comme on en voit à la télé qui sert de modèle aux écoles de police ! Tout en haut d’un tas de débris qu’on aurait cru déballé pêle-mêle en quelque vide-grenier de sabbat par une assemblée de « gueillaïres [1]», figurait la sempiternelle carte que les pirates du monde entier enferment d’habitude dans de vieilles malles au trésor : un vieux levé fait à la diable où les traits de crayon à demi effacés par le temps recoupaient les plis du document trop souvent déplié et replié. Au mitan de la carte, sans une tache, une belle croix rouge marquait le milieu du seul pré de l’île. Pas un seul des attifiaux qui signalent une présence féminine.

« Les pirates, c’est comme les marins, dit encore Cap de Fer, tout ému d’exprimer un truisme d’autant plus banal que les pirates sont des marins qui ont mal tourné. Nos fantasmes de filles étaient tombés d’un coup.

 

Céramiques de Mme ChatignolCoq



[1] Chiffonniers

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 09:43

1.Nogrady.jpgIl n’est si petit pouvoir qu’il ne lui tarde de se faire connaître. 

Ne laissez pas trop de pouvoir à votre maître, il en abuserait.

 

Un président ne saurait douter, la fonction étant inséparable du vieux principe des autorités. 

Ce n’est pas  parce qu’il est le maître qu’il est la référence en matière de chat.

 

C’est le courtisan qui fait le Roi.  

C’est le chat qui fait la caresse

 

Il y a des gens qui se figurent qu’il n’y a pas de grandeur sans mépris  

Les chats savent qu’il faut marquer leur domaine s’ils ne veulent pas être écartés

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 09:38

la pinasse«  Les filles, dit Cap de Fer de cette voix monocorde que lui donnait l’émotion ; elles sont là. Le Jolly Roger n’est pas la parure ordinaire des filles mais, à terre, il faut tout prévoir : il arrive aussi aux pirates d’avoir du linge à laver. Déjà Cap de Fer fonçait sur le fort tel Saint Georges partant terrasser le dragon.

« Ce qui devait arriver arriva : comme il n’y avait personne, il parvint facilement jusqu’au seuil. Aucune tête borgne ne s’était faufilée derrière la palissade toute neuve. Les pirates, on le sentait, venaient de quitter les lieux – peut-être pour aller boire un coup. Comme il n’y a pas de bistrot du coin dans une île déserte, ils devaient avoir pris la mer juste avant qu’arrivât le brick. Des coïncidences comme çà, ça ne se trouve pas que dans les romans, autrement, les romans ne feraient pas vrais et ce qui compte dans la vie, petit, c’est de faire vraisemblable[1].

 

Céramique de Nicole Chatignol



[1] « Mais les pirates n’avaient qu’une inclinaison très modérée pour le travail. Ils avaient beau ne manquer de rien, ni pour leur nourriture, ni pour leur boisson, avec tout le vin et le cognac de leurs réserve, ils commençaient à soupirer après le vieux commerce…de sorte qu’au bout de quelques jours, il n’en restait plus beaucoup dans l’île » Daniel Defoe, Le grand rêve flibustier Bibliothèque Payot/Voyageurs.

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 17:58

- Tu as vu, on met les flics à l'ombre.

- Qu'est-ce qu'ils doivent se marrer les voyous.

- Oui mais ils finiront par suivre l'exemple : ils ne tueront plus, ne voleront plus, n'utiliserons plus des indics,...

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 08:24

Mitge-chatte-Isabelle-AF 8825- Tu as vu, Mije, il y a encore des porteurs de valises.

- Autrefois, il y avait des valises en carton, puis des valises diplomatiques. Tu crois qu'elles sont en croco maintenant? Ce doit être lourd à porter!

- Il y a des valises à roulettes

Pour le casino? Pour jouer à la roulette?

- Non pour la facilité. On peut porter toujours plus.

- C'est bien vrai qu'on n'arrête pas le progrès.

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