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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 06:29

-          3-copie-9.jpgTu as vu, Mouss’, Grisouille voudrait rentrer

-          Ce chat sauvage que tout le monde croyait malade il y a un an ?

-          Celui-là même.

-          Et toi tu voudrais sortir ?

-          Oui. Que faut-il faire ?

-          Vous inter-changer, le mettre dedans et toi dehors

-          Ça ne me va pas du tout, çà. Je tiens à mes privilèges, moi, à mon lit hamac, aux pieds de ma maîtresse…

-          Et lui, maintenant qu’il a grossi, tu crois qu’il va arrêter de revendiquer ?

 

 

 

 

 

Photographie Régine Rosenthal

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 10:39

1-copie-6.jpgVérités d’hier, erreurs aujourd’hui : progrès ou arnaques ?  

 

Habitudes d'hier, délits aujourd'hui...

 

La mode est la marque le plus affirmée de la majorité. En deçà elle est ridicule, au-delà elle est indispensable.

 

 Les statistiques et les sondages, ces fragiles suppositions corsetées de chiffres incertains, ne sont que le reflet des obsessions à la mode du jour.

 

L’administration, qui relevait naguère les éléments du train de vie ne s’intéresse plus guère qu’a ceux qui déterminent le seuil de pauvreté.

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 07:28

A.jpg- Qu'as-tu entre les pattes

- Un vieux livre

- Mais il est tout rongé aux rats, ton bouquin

- Justement

- Justement quoi?

- S'il est rongé par des rats de bibliothèque c'est que c'est un bon livre qui sent le cuir, le rat et les belles lettres

- Et que dit-il, ton bouquin?

- Rien que des sentences

- Mais encore?

- Ecoutes

 

*Le sourire des lèvres cache souvent les grimaces du cœur

 

* Paraître est parmi nos désirs l’un des plus fréquents mais aussi l’un des plus pernicieux : il gaspille jusqu’à nos plus intimes qualités.

 

* Les actes les plus vils sont souvent commandés par un amour-propre déréglé.

 

*  Nous n’accordons notre confiance que par la vanité qui nous porte à croire qu’elle est réciproque.

 

* Bien des minauderies cachent des crapuleries.

 

- C'est tout?

- C'est écrit en vieux françois et je n'ai pas mes lunettes.

- Tu liras la suite?

- Bien sûr, quand je l'aurai comprise.

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 07:11

1A-copie-1.jpg- Tu l'as connue?

- Bien sûr, je l'ai accompagnée sur son chemin de croix.

- Et maintenant?

 

 

Raidie dans sa robe de deuil, un foulard étroitement noué sous le menton, Pénélope regardait la mer.  

Elle venait d’enterrer Ulysse qui reposait dans son domaine, la tête sous le grand olivier, le corps bien parallèle au chemin des porcs, à l’abri d’une muraille. Elle savait qu’elle ne l’attendrait plus, en ayant pleinement fait son deuil, comme nous dirions de nos jours. 

Pendant la guerre de Troie, elle avait accepté de l’attendre, toute à la griserie d’être l’épouse d’un héros. Bien sûr qu’elle avait tremblé, la petite Pénélope, à l’idée de voir apparaître le messager de malheur, la voile noire sur les flots. On sait bien ce que c’est que la guerre des Balkans. Qu’avait-il besoin de courir derrière une dévergondée qui avait un jour choisi de suivre un homme de là-bas, de ces pays impossibles où l’on n’en finit pas de batailler. Mais enfin, ils y étaient tous et cela aide de savoir qu’on n’est pas seule dans le malheur. On avait des nouvelles de temps en temps et l’on s’aidait entre voisins. Le plus dur, c’est de n’avoir personne à qui raconter ses peurs, ses émotions, ces folles bouffées d’espérance qui la prenaient parfois. Rien qu’Eumée, le porcher, muet comme un pâtre et son petit Télémaque qui apprenait à parler dans la grande maison déserte. Elle se demandait, parfois, à le voir si refermé, si sérieux, s’il ne faudrait pas un jour le confier à un psychologue. 

Et puis, ils étaient tous rentrés l’un après l’autre, plus ou moins blessés, plus ou moins éclopés et quelques uns à peine vieillis, bien brunis par la vie en plein air, plus musclés, plus virils. Ulysse seul manquait.

Ce n’est pas à la guerre qu’elle pensait, Pénélope, en ce jour de deuil. Elle avait bien supporté la veillée aux morts, les longs cris des pleureuses. Maintenant qu’elle était seule, que son fils était parti à son tour, elle regardait la mer en silence avec ce regard douloureux qu’ont les femmes qui se penchent sur leur passé.

C’est aux dix dernières années qu’elle pensait en regardant la mer vineuse que l’ombre de la nuit - qui est un peu celle de la vie - commençait à foncer. Elle se souvenait des dix ans d’errance de son époux, les plus durs de sa vie de femme, dix ans sans nouvelles et les voisins qui la pressaient de prendre le deuil, et le jeune Télémaque qui abordait l’adolescence et qu’elle devait élever seule, sans père, avec tous les aléas des familles monoparentales. C’est à sa relative jeunesse et au relatif isolement de la campagne qu’elle avait dû de pouvoir supporter sa présence devenue turbulente sur le tard. Il l’avait bien aidée sans le savoir. Mais elle, que lui avait-elle apporté en échange?

Elle n’avait pas encore quarante ans qu’on la pressait d’oublier, de prendre le deuil, de refaire sa vie.

Elle avait tenu bon, parce que les délais légaux permettant de signer une disparition n’étaient pas révolus et parce qu’elle connaissait la violence d’Ulysse. Surtout qu’il avait le droit pour lui. Elle savait qu’en cas de faiblesse personne ne la défendrait, qu’au contraire on la lui reprocherait toujours. Même ceux qui la poussaient à franchir le pas.

Et lui, pendant ce temps-là, prenait du bon temps.

Les hommes, quand ils reviennent, trouvent toujours d’excellentes raisons de se faire plaindre et puis, quelques mois, quelques années après, voici qu’ils lâchent un mot par-ci, un mot par là, surtout quand ils sont entre hommes et qu’ils boivent à leurs retrouvailles. Elle n’était pas sourde, Pénélope, et c’étaient toujours des prénoms de femmes qui sortaient de leur bouche : Circé, Nausicaa, Calypso, Athéna et même ces sirènes dont ils taisaient le nom quand elle approchait pour servir l’hypocras. Elle était jalouse de toutes, même des sirènes qui avaient pour appeler les hommes des mots à faire rougir les honnêtes femmes, de ces mots qu’on n’entend que dans les mauvais lieux. Ulysse en personne avait dû boucher aux boules Quies les oreilles des matelots pourtant endurcis à entendre les appels des femmes dans les bouges. Mais il n’avait pas refusé de les écouter. Au contraire! Les jours où elle y pensait, elle se lavait au gant de crin à la fontaine et n’osait plus se regarder dans l’eau des sources. Elle faisait la gueule pendant des huit jours et plus. Comme bien des femmes bien élevées elle ne voyait pas d’où venait le vrai danger, croyant le trouver dans le stupre. Elle ne pouvait imaginer la place qu’avait prise chez son époux la divine Calypso, qui le retint sept ans, ni même Athéna qui finit par choisir le repos des familles en incitant Télémaque à rechercher son père - par jalousie, par dépit ou peut-être simplement par caprice, parce qu’elle désirait terminer une liaison.

Elle, pendant tout ce temps, fréquentait des jeunes gens qui grandissaient dans la paix, l’opulence et les loisirs que procuraient l’après-guerre... Elle avait fini par en aimer la compagnie. Au début, elle défaisait sa tapisserie tous les soirs par dépit, par déprime. Elle avait continué à la défaire chaque nuit avec plaisir quand elle avait compris que c’était le seul moyen de les retenir près d’elle, de ne pas les décevoir. Elle se sentait un peu trop vieille auprès d’eux dont le plus âgé était bien de quinze ans son cadet. Tous des compagnons de son fils qu’elle avait vu grandir avec leur robe et sans culotte. Qu’elle avait torchés quelquefois.

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 11:25

 

Nadia 

 

B-copie-2.jpgIl y avait une fois une petite fille qui s’appelait Nadia. Elle habitait un appartement où il n’y avait qu’une pièce. Elle s’y ennuyait beaucoup, ne parlait jamais et ses parents la disaient idiote. Elle ne sortait pas dans la rue, pleine de voitures qui vont trop vite et de ménagères qui bousculent tout le monde avec leurs paniers à marché. Elle n’allait que dans la cour, mais une cour si étroite qu’elle ne s’y désennuyait jamais.

Un jour qu’elle était assise dans la cour, elle sentit un petit choc sur la joue.

- Qui est là ? murmura-t-elle, parce qu’elle savait quand même murmurer.

- C’est moi, dit une petite graine qui lui a raconté l’automne et comment elle s’était échappée du bec d’un oiseau et lui dit que si elle la mettait dans un peu de terre du vieux pot de fleur, elle pousserait peut-être.

Une autre fois c’est quelque chose qui lui a fait froid dans le cou : un flocon de neige qui lui dit que c’était l’hiver et qu’il avait peur d’être pressé en boule ou écrasé par un ski. Parce que Nadia lui a plu, il s’est retenu de fondre tout un jour  pour qu’elle joue avec lui comme s’il était en peluche.

Un jour encore elle a senti sur sa jambe  la pointe d’une brindille tombée du bec d’un moineau. Elle a écouté l’oiseau  toute la journée parler du printemps, des bourgeons et des nids que les moineaux font. La petite brindille fut tour à tour baguette de fée, pinceau, aiguille à tricoter, épingle dorée pour finir  la journée sur le vieux pot de fleur où perçait une tige vert.

La tige avait bien grandie quand Nadia reçut sur la tête un oiseau maladroit qui apprenait à voler. Elle l’a retenu dans ses deux mains et l’a caressé longtemps. C’était l’été.

Nadia était heureuse de toutes ces choses qui étaient venues à elle. Il lui vint l”idée de les questionner  parce qu’elle les aimait et, pour les questionner, elle se mit à parler.

Ses parents l’ont dite guérie. Elle l’était, en effet.

 

 

O*Photographie de Régine Rosenthal

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 07:52

Si tu ne veux pas aller à l’école, je vais te mettre au travail disait le père à l’enfant

Quelques années plu tard, nouveau discours : Si tu ne va pas à l’école, tu ne trouveras pas de travail

Mais aujourd’hui, nouveau langage : tu pourrais trouver un petit job bien juteux en séchant l’école

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 06:08

1-adieux.jpg- Dis-moi, Mous' Pourquoi les présidents, que ça ne regarde mpas, participent-ils à l'évaluation des fortunes des petites gens qui demandent des secours à la commune ou à la régions?

- Pour le répéter à tous. Dans une petite ville ça a son effet

- Pourquoi le répètent-ils?

- Parce que ça leur donne de l'importance

- Informatique et liberté ne dit rien?

- Les pauvres n'ont pas besoin de dignité

- Pourquoi les Présidents ne sont pas assermentés?

- On ne peut as faire prêter serment à tout le monde et puis...

- Et puis quoi?

- Les petites gens, qui vivaient un peu bien, ça soulage de dire du mal.

- Quel mal?

- Qu'ils sont moins riches que leur train de vie.

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 10:41

3-copie-9.jpgMon chat regardait lalune

- Tu voudrais bien y aller, n'est-ce pas?

- Non j'attends un puage

- Tu voudrais voyager sur un nuage?

- Que tu es bête? Un nuage, c'est un r^peve. Tu n'a jamais lu Romain Rolland?

- Non, ce n'est pas un auteur pour chats.

- Et çà, c'est chat.

 

C’était un petit nuage blond, tout rond comme une pomme d’api soufflée, un nuage très timide qui rougissait pour un oui, pour un non. Il aimait bien les bonnes brises qui le portaient gentiment. Il n’aimait pas les vents violents ni les nuages...menaçants, comme disent les grandes personnes. Il avait horreur surtout des gros noirs qui se disputent tout le temps. Il avait peur des coups, du bruit du tonnerre et du feu des éclairs. Aussi, quand il sentait monter l’orage, il s’en allait sur la pointe des pieds très loin de là.

Il était triste d’être errant pour rien. Il rêvait surtout d’être utile, mais il ne savait pas comment. Un jour qu’il a voulu tomber en pluie sur des enfants qui s’amusaient à faire des pâtés de sable, il a craint de les déranger et il s’est enfui en soupirant. On lui avait parlé des pays chauds où les hommes font des prières pour avoir de la pluie. Etre ici ou être là, qu’importe quand on est un nuage errant. Mais le petit nuage, vraiment, n’a pas le goût de l’aventure. Et  puis la chaleur, pour un nuage, ce n’est pas très recommandé.

Un matin qu’il se lamentait et qu’il sentit un rayon chauffer tout doucement deux grosses larmes sur ses joues rebondies, il lui est venu une idée : celle d’être, à l’aurore, le compagnon du soleil levant pour être le premier à renvoyer sur un monde mal éveillé les couleurs rose et dorée des matins mouillés.

C’est très utile, la beauté, dans un monde dur et méchant.

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 06:11

la-pinasse.JPGPour aller voir du côté du lutin de Quichottine.

 

 

 

 

Céramique par Nicole Chatignol

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et restauration.

                                                                                                                           C'était quoi ce qu'il a vu, le lutin de Quichottine? Un oiseau, un rat, un ours, ou un hérisson?

3B.jpg

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 15:05

Mitge-chatte-isabelle-et-mesange-AF 8834Il y avait un chat sauvage, maigre et pelé, tout gris, hirsute, avec une queue de chat. Il a mis six mois à s'apprivoiser et depuis, il est collant et même devenu reven dicatif. Et voici ce qu'a dit mon chat :

- Tu sais, il ne faut pas nourrir les pauvres, il devient collant

Et hier, tout de go, alors que l'autre miaulait

- Il n'y a que les gros qui revendiquent comme ça

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