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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 06:35

 

-         Tu as vu, Régine m’a envoyé ces photos

-         Un vrai roman

-         Je trouve qu’elle se fout un peu de moi, tu ne crois pas

-         Pas du tout

-         Elle exagère tout de même. J’aurais voulu  la voir à ma place.

 

 Mige-1.jpg

 Mige-2.jpg

 

 

Ce roman-photo est l’œuvre exclusive de Mije et Régine Rosenthal associées

Voir le site de Régine Rosenthal, photographe.

 

 

 

Mije-3.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Mije-4.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mije-5.jpg

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 06:16

-         Que fais-tu ici ?4-copie-2.jpg

-         Je cherche un bout de tissu, du fil et une aiguille.

-         Pour quoi faire ?

-         Pour coudre

-         Personne ne coud plus aujourd’hui. Qui va t’apprendre ?

-         La maîtresse : elle coud, brode et tricote tout le temps et je voudrais l’aider.

-         Tu l’aimes bien, ta maîtresse

-         Oui, surtout quand elle s’occupe de chiffons

-         C’est une petite couturière, ta maîtresse ?.

-         Non, une grande couturière

-         Mais la couture n’est plus à la mode

-         Tu parles. C’est un des premiers arts. La couture est venue juste après la chasse, avant la cuisine, avec des aiguilles en os.  Ils seraient beaux, tes bons hommes, tout nus, s’il n’y avait plus de couturières. Tu les a vu tourner quand ils ont un bouton à recoudre ?

-         Et les bonnes femmes qui ont peur de se piquer les doigts manucurés ?

-         Ces idiotes qui se cassent les ongles sur les touches d’un ordinateur ? Pareil !  La couture est un art que les chats devraient reprendre à leur compte.

-         Un des premiers arts ou un des arts premiers ?

-         Un art premier que l’on mettra un jour au musée ad hoc.

-         Et ses détracteurs ?

-         Ces idiots sans cervelle qui se croient malins ?

-         Oui.

-         Nous les coudrons dans leur grosse malice

-         À gros points ?

-         À gros points.

 

Photographie Régine Rosenthal

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 06:28

-         Mije, tu as assisté aux 2èmes rencontres du tourisme à Arcachon?1-copie-10.jpg

        -        Oui. Le slogan cette année c’est « les vraies vacances, c’est ici »

        -         C’est le Président Sarkozy qui l’a imposé ?

        -         Non, c’est le service touristique d’Arcachon qui l’a envoyé à l’Élysée

-             -        Et alors ?

-         -      Alors, François Baroin prépare les destinations touristiques des Ministres et Secrétaires d’état      .

        -         Où çà ?

        -         J’ai entendu chuchoter les noms d’Arcachon, Cap Ferret, Andernos, Facture-Biganos.

        -         Tu crois que les infrastructures sont suffisantes ?

        -         Il y a un aérodrome à Villemarie pour recevoir les jets, des pistes cyclables et pédestres tout le long du littoral et le Commissariat d’Arcachon est habitué à traiter les plaintes les plus farfelues pourvu qu’elles soient accompagnées par une personnalité reconnue. Que veux-tu de plus ?

-         -      Tu leur prêterais ta maison ?

        -         Bien sûr : c’est du civisme que d’aider le gouvernement à garder ses Ministres en France.

-         Et toi que feras-tu pendant ce temps-là ?

J’irai là où ils avaient l’habitude d’aller, histoire de garder le contact avec leu

Chat_noir_AF-23-12_.jpg

rs amis. J’y serai probablement bien reçu.


 

 

 

 

 

 

Céramique de Nicole Chatignol et photographie de Régine Rosenthal

 

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 07:40

-         Tu me parlais de Molière l’autre jour. Tu ne connais rien d ‘autre de lui ?Chanel-et-mimosa-2008-AF-20423.jpg

-         Si les Femmes savantes et les Précieuses ridicules

-         Heureusement que tu es une chatte, autrement tu me ferais juger pour discrimination sexuelle.

-         Mais les femmes savantes, c’est très bien qu’il y ait la parité et je connais bien des hommes qui seraient Trissotin.

-         Çà ne fait rien, les esprits superficiels ne vont pas chercher si loin quand leur ego les chatouille.

-         C’est vrai que les précieuses ridicules, ce n’est pas mal

-         Surtout quand elles adhèrent à l’Académie de Trissotin.

-         Je connais bien des gens qui ne voient pas autrement :

 

Il n’y aura que nous qui sache bien écrire.

 

-         Et tu crois que les autres…

-         N’ont jamais su écrire comme moi.

-         Tu me fais rire avec tes pattes de chat.

-         Tu verras quand j’entrerai à leur académie! Déjà que personne ne miaule à la lune aussi bien que moi.

-         L’Académie des chats?

-         Je me vois bien installée dans un transat au pied des académiciens réunis tricotant des mots doux, agréables, gentils, … Nous tiendrons salon sur le dôme de l’Institut, bien assis dans les commodités de la conversation en inventant des mots nouveaux.que nous imposerons aux autres.

-         Des miaulements nouveaux tu veux dire.

-         Écoutes çà :

Fallait-il que je vous aimasse

Que vous me désespérassiez

Et que je vous idolâtrasse

Pour que vous m’assassinassiez

 

- Calme-toi fillette : la lune suivra toujours le soleil et là, c’est autre chose.

- Nous embaumerons l'ambre et le mimosa.

 

Photographie de Régine Rosenthal

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 09:45

 

-         Tu as vu les juges qui reprochent au gouvernement de juger la justice la larme à l’œil. lendemains de fêtes.

-         Ils ont répliqué, les juges en grève : la justice ne fait pas dans le sensible. Elle juge.

-         Dura lex sed lex.

-         Et comment réagissent les victimes ?

-         Elles n’ont aucune sensibilité puisqu’elles sont mortes.

-         Il paraît que la vie est un risque et qu’on s’occupe trop du violeur de la petite Laetitia.

-         On fait trop de bruit autour de tout çà. Chacun sait que la gamine est la victime idéale : que faisait-elle dehors à cette heure ? Pourquoi a-t-elle parlé à cet homme ?

-         Je croyais qu’il fallait faire confiance à tout le monde

-         Bien sûr, sauf aux gens dangereux.

-         À quoi les reconnaît-on ?

-         À ce qu’ils ont été condamnés.

-         À quoi reconnaît-on les gens qui ont été condamnés ?

-         À rien

-         Et le principe de précaution, çà sert à quoi ?

-         À rien.

-         Et les juges, de quoi sont-ils responsables ?

-         De rien. C’est le bon côté de l’indépendance judiciaire.

-         Pouvaient-ils faire qu’on puisse éviter le drame

-         Je n’en sais rien. Peut-être la grève. Comme çà, ils ne jugeront plus personne.

-         Et le suivi à quoi sert-il ?

-         Tu en as vu quelquefois, du suivi ?

-         Je comprends pourquoi Saint Louis jugeait sous un chêne.

 

lendemains de fêtes.

-         Pourquoi ?

-         Il jugeait aux glands. Selon qu’ils tombaient ou non sur la tête des plaignants…

-         Et tu appelles çà une bonne justice ?

-         Au moins, elle ne faisait pas de victimes : am, stram, gram, pique et pique et colégram…

 

 

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 10:30

-          Tu sais, Mouss’ combien j’aimerais m’instruire.3-Halloween.jpg

-         En quoi ?

-         En littérature. Je connais déjà les plus grands écrivains français.

-         Tu peux les citer ?

-         Molière, Cervantès, La Bruyère, Shakespeare…

-         C’est bien sauf que, si ce sont les plus grands, ils ne sont pas tous français.

-         Ce qui est grand est beau, ce qui est beau est français.

-         C’est un bel hommage nationaliste que tu donnes là. Que connais-tu de ces écrivains ?

-         Je connais Tartuffe.

-         Mais Tartuffe, il n’est pas de notre époque

-         Oh que si et que j’en connais des Tartuffe dans tous les milieux et même parmi les chats.

-         Qu’est-ce que c’est qu’un chat tartuffe ?

-         C’est un chat qui se cache sous des actes patelins.

-         On ne dit pas des actes patelins mais des airs patelins.

-         Non, leurs airs ne sont que le reflet de leurs actes : yeux clos, pattes jointes et cœur entre les pattes.

-         Tu devrais les admirer au lieu de les critiquer

-         Mais c’est le cœur des autres qu’ils ont entre leurs pattes, pas le leur.

-         Qu’est-ce qu’ils en font ?

7ec24115-         Quand ils l’ont bien égratigné, le vôtre, de cœur, ils le mangent.

-         Comment çà ?

-         À la sauce barbare et ils s’emparent de tout ce que vous aviez : vos amis, vos relations, vos connaissances, les seins de la servante et jusqu’à votre réputation qu’ils griffonnent avant de la livrer aux gémonies.

-         Alors, il faut s’en méfier ?

-         Comme de la peste. Le problème, c’est qu’on ne les connaît qu’après, quand ils ont réussi leur coup.

-         Comme le gros chat noir du voisin ?

-         Pas de nom, je t’en prie. Tiens t’en aux généralités si tu ne veux pas faire l’objet d’une plainte.

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 07:02

-         Tu reviens de la fête ?

-         Oui, j’étais à l’anniversaire de mon maître. 84 ans, tu te rends compte.photo.jpg

-         C’était une belle fête ?

-         Splendide

-         L’Assemblée ?

-         Choisie

-         Les mets

-         Délicieux

-         Les vins

-         On ne peut mieux.

-         Qui avait préparé çà ?

-         Tout le monde : chacun devait venir avec son panier

-         Un grand pique-nique en sorte ?

-         C’est un peu çà et comme chacun avait à cœur de flatter les yeux et les papilles des autres, ce fut une splendeur

-         Il y avait de la musique ?

-         Au top.

-         Alors, Mouss’, pourquoi je n’étais pas invitée, moi ?

-         Tu t’es vue, Mije, avec tes excentricités. On n’avait vraiment pas besoin d’une emmerdeuse. Ce n’était pas un jour à çà.

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 09:35

-           Calomniez, il en restera toujours quelque chosecaramel-2.jpg

-         que dis-tu là Mouss’

-         une sentence

-         Mais on peut se défendre contre les calomnies

-         Pas si ton calomniateur va se plaindre à la police qu’il a peur de tes réactions et lui demande aide et protection.

-         Qu’est-ce que çà change ?

-         Que tu ne peux rien dire des dépositions faites contre toi

-         Et la vérité dans tout çà ?

-         Mais tout le monde s’en fout ma pauvre Mije. Tu es bien jeune.

-         Mais la police c’est fait pour protéger les citoyens, aider les vieux

-         Qu’est-ce que tu crois : protéger les citoyens ? Tu as vu l’affaire d’Outreau, l’affaire Laetitia…

-         Aider les Vieux c’est moins difficile

-         Mais ils n’aiment pas se déplacer les policiers. Les vieux ils ont le temps et çà leur fait du bien de marcher, qu’ils disent.

-         Même à plus de quatre vingts ans

-         Il n’est pas d’âge pour inquiéter les vieux.. Et puis, c’est amusant de les faire marcher.

-         C’est marqué sur la main courante la question des quatre kilomètres de marche à pied?

-         Non, c’est pour çà que je peux en parler.

-         Mais c’est bien plus grave que la dénonciation calomnieuse qui, je crois savoir, ne pèse pas tripette.

-         C’est plus absurde encore que des bagarres de cour d’école. Mais c’est sur la main courante.

-         Alors, que faut-il que je fasse ?

-         Relire Courteline.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 06:30

-          - Mouss’ achète-moi un couteau.caramel-3.jpg

-         Que veux-tu faire d’un couteau ?

-         C’est pour aller à l’école.

-         Tu n’as pas besoin d’un couteau pour aller à l’école. Demande-moi un stylo, un cahier, une règle, des ciseaux à bouts ronds. Même un compas si tu veux, un compas scolaire sans pointe, mais pas un couteau.

-         Ce que tu es vieux jeu. Çà ne sert pas, tout çà, à l’école. C’est comme si tu me parlais d’une gomme ou d’un buvard.

-         Et comment le veux-tu ce couteau ?

-         Pliable, à cran d’arrêt.

-         Pour quoi faire ?

-         Pour piquer ceux qui m’embêtent ou qui me rackettent.

-         On te rackette ?

-         Je ne le dirai pas, ils me tomberaient dessus pour me photographier et ils passeraient l’image sur le net. La honte !

-         Parles-en à tes parents, à la police.

-         Mes parents, ils ne sauraient pas quoi faire. Quant à la police, tu as vu ce qu’on fait des témoins ? Ils appellent çà des « balances »

-         Celles de la justice, sans doute ?

-         Non, celles du milieu. Tu y crois, toi, à celles de la justice ?

-         Et on t’embête souvent ?

-         Tout le monde embête tout le monde.

-         Mais l’école c’est l’école du civisme, des bonnes manières, de l’application à l’étude.

-         Tu y crois à tout çà ?

-         Et tes examens ?

-         De toute façon il faut qu’il y ait 80% de reçus, c’est pas la peine de se fatiguer.

-         Et s’il n’y a pas 80% de reçus ?

-         C’est la preuve que le gouvernement ne sait pas faire son boulot. Je ris rien qu’à la pensée des interpellations à la Chambre !

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 06:23

 

-         Il était une fois un chat très dangereux 

-         Qu’appelles-tu un chat très dangereux ? Ce n’est pas possible : je nous connais, tu sais.

-         Un violeur en série de ces matous de barrière qu’on attrape de temps en temps

-         Qu’en fait-on ?

-         On les juge, on les condamne, on les enferme

-         Dans un sac qui flotte en Seine?3.-Chaton_H_1.jpg

-         Tu lis trop de romans : on finit toujours par les libérer.

-         Et que font-ils ?

-         La seule chose qu’ils sachent faire : violer et tuer

-         Ont-ils besoin de tuer celles qu’ils violent ?

-         Oui, c’est une nécessité de la société d’aujourd’hui.

-         Libère-t-on toujours ceux qui tuent ?

-         Oui, quand ils ont fait leur temps quoiqu’on dise de leur dangerosité..

-         Et leurs victimes, on attend qu’elles aient fait leur deuil ?

-         Il y a longtemps, qu’on ne pense plus à elles quand arrive le jour du procès.

-         Je croyais qu’on faisait toujours une marche blanche quand il y a une mort violente

-         Çà aussi, c’est un aspect de la société moderne. On en fait une pour le deuil de ceux qui n’ont rien à voir avec la victime.

-         On me dit que les tueurs découpent leur victime

-         C’est pour mieux les sentir présentes et les rendre absentes aux autres. De toute façon, puisqu’elles sont mortes, autant mettre l’oubli de son côté.

-         Et que dit-on des chattes lors du procès   ?

-         Rien : elles sont absentes

-         Absentes ?

-         Oui la justice ne s’occupe que des coupables. Les juges ont assez de travail comme çà, S’ils devaient prendre soin des victimes en plus…

-         Songe-t-on à leur avenir ?

-         Un peu, pas trop.

-         Je veux dire, l’avenir des victimes.

-         Les victimes ne font pas partie des soucis de la justice

-         C’est vrai. Regardes les journaux, écoutes la radio : a découverte des cadavres termine l’intérêt qu’on leur porte.

-         Et après ?

-         On oublie tout. C’est déjà suffisant de s’occuper des assassins.

-         Quelle réforme de la justice vois-tu ?

-         Placer les victimes au cœur des procès.

-         C’est une justice de l’émotion que tu mes chantes là. Ne sais-tu pas que la justice est impassible ?

-         Bien sûr, ce n’est pas d’eux qu’il s’agit.

-          Que fais-tu des assassins ?

-         Je ne sais pas. Les chat-pitrer, leur faire la leçon pour qu’ils ne recommencent pas.

-         Qui ferait çà ?

Les juges de la liberté . Peut-être feraient-ils davantage attention au principe de précaution s’ils devaient s’occuper du suivi.

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