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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 06:23

-         Dis-moi, Mouss’, tu m’apprends à parler comme un hommeHilh-de-Pute.jpg

-         tu as des dictionnaires pour çà. Tiens, prends le Bescherelle

-         je ne veux pas parler comme un écrivain mais comme un homme, un homme qui vit, qui crie, qui jure, qui s’indigne

-         alors, là, je ne connais qu’un dictionnaire

-         Lequel ?

-         Le dictionnaire des jurons, insultes, injures, blasphèmes, imprécations, invectives, gros mots, vitupérations et malédictions diverses que l’on a entendus et peut encore entendre dans le Midi de la France

-         Et à Paris

-         On y est un peu cul-serré

-         Alors j’irai vivre dans le Midi. Il s’appelle comment, ton dictionnaire

-         Hilh de Pute, Macarel

-         Et ça veut dire quoi ?

-         Rien que des exclamations pour se soulager.

-         Je vois : ce sont des silences qui parlent.  

Voici la ronde des jurons

Qui chantaient clair, qui dansaient rond

Quand les Gaulois, de bon aloi

Du franc-parler suivaient la loi.

-         Nous les miaulerons tes jurons

À  tous les chats assis en rond

comme Brassens à l’unisson

Des vieux Gaulois en leurs chansons

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 06:38

-         Dis-moi, Mouss’, quand je me bats dans la rue, c’est la faute à qui ?Chaton_H_2.jpg

-         C’est ta faute à toi Mije

-         Et si un chat me tue dans la bagarre, c’est la faute à qui ?

-         À la police.

-         Pourquoi, la police ?

-         Parce qu’elle ne vous a pas séparé

-         Et si elle me sépare avant le coup de couteau ?

-         Elle n’a pas le droit

-         Pourquoi ?

-         Parce que l’acte n’est pas accompli

-         Et s’il n’y a pas de police sur place, un témoin peut-il nous séparer ?

-         Je ne sais pas

-         Le maître d’école dans la cour, par exemple ?

-         Mais non il est là pour vous surveiller, pas pour vous séparer

-         Pourquoi ?

-         Parce que s’il prend des coups, il n’avait qu’à ne pas  se mêler de ce qui ne le regarde pas.

-         Et s’il n’en reçoit pas ?

-         Pareil, parce qu’on  joue.

-         À quoi reconnaît-on un jeu d’une bagarre ?

-         À ce que dans l’un on arrêt au coup de sifflet et l’autre, çà se termine par un cadavre à terre.

et les témoins?

quels témoins? Personne n'a rien vu

-         Tu vois, ce sont des problèmes de société, çà.

- Qui c’est qui s’occupedes problèmes de société, les parents?

- Non, le gouvernement.

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 06:34

-         Qu’as-tu Mije ?Chaton_gris_2.jpg

-         Aujourd’hui, je suis en colère

-         Tu n’est plus seulement indignée ?

-         Je suis furieuse, j’ai envie de pleurer, de mordre, de griffer…

-         Ce n’est pas contre une institution, j’espère ?

-         Si, la justice

-         Là, tu n’as pas le droit : une affaire jugée et une affaire jugée.

-         Mais la justice vient de relâcher des voleurs

-         Ils n’ont peut-être pas fini leur travail.

-         Et les violeurs, ils n’ont peut-être pas fini non plus ?

-         Si ce sont des violeurs en série sûrement pas.

-         Alors j’achète une arme ?

-         Tu n’auras pas le droit de t’en servir.

-         Je ne peux pas faire justice moi-même ?

-         À quoi ils serviraient, les juges.

-         Si je comprends bien, ils ont le droit de s’indigner pour les autres et pas moi ?

-         Le justice ne s’indigne pas.

-         Pas étonnant, alors, qu’elle permette tout. Que faut-il pour que je sois protégée d’un violeur en série ?

-         Qu’il viole quelqu’un d’autre

-         Et qu’il la tue ?

-         Accessoirement. S’il ne veut pas être reconnu.

-         Ils savent çà les juges ?

-         Bien sûr

-         Mais c’est de la non assistance à personne en péril…

-         On fait des vaccins contre la grippe, on retire de la vente des médicaments dangereux, on jette de la nourriture dépassée par mesure de précaution…

-         Et on ne retire pas un individu dangereux.

-         Tu sais, il n’est considéré dangereux que quand il est passé à l’acte.

-         La première fois, mais les autres, à répétition

-         On attend pour savoir s’il y aura répétition.

-         Combien de fois ?

-         autant de fois qu’il le faut.

-         Mais c’est le principe de la chèvre, çà ?

-         Comment le principe de la chèvre ?

-         La chèvre qu’on attache à l’arbre pour faire venir le tigre.

-         Sauf qu’ici, on lâche le tigre pour savoir où est la chèvre

-         Mais c’est ignoble

-         Oui

-         Et on laisse faire çà aux juges

-         Aux juges de la liberté, oui.

-         Ils n’ont peur de rien ?

-         Il faudrait que les juges fassent le chèvre un jour.

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 06:17

-          Qu’as-tu Mije ?photo.jpg

-         Je m’indigne

-         Tu t’indignes de quoi ?

-         De ce qu’on a vu des  immigrés frauder les allocations familiales.

-         Je te conseille de ne pas t’indigner : tu vas te faire mal voir des associations qui leur procurent squats et secours

-         Je m’indigne de ce que des fils de bourgeois soient les premiers à réclamer des aides de l’état qui mégote les secours aux pauvres.

-         Ne t’indigne pas, tu vas te faire mal voir de tous les petits malins qui vont te trouver trop c… de ne pas en profiter

-         Je m’indigne de tous certificats médicaux concernant les arrêts de travail pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la maladie mais que doit régler la sécurité sociale.

-         Ne t’indigne pas on va te dire qu’il faut que les gens se soignent

-         Même quand ils ne sont pas malades ?

-         Surtout quand ils ne sont pas malades

-         Mais on me pique mon fric !

-         Ferme les yeux, tu ne verras pas.

-         Mais c’est du vol ?

-         À peine. On te dira que c’est de la récupération.

-         Alors, je n’ai pas le droit de m’indigner.

Bien sûr que tu l’as mais n’oublie pas qu’il y a toujours plein de gens et d’associations qui sont prêts à te la retirer.

Alors, je n'ai plus qu'à rentrer dans mon panier?

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 05:06

ANI_CAT.143.jpg

-         Tu as vu, Mouss’, on ne veut pas me laisser aller en ÉgypteANI_CAT.143.jpg

-         Et que vas-tu faire ?

-         Je vais prendre un avocat pour attaquer le gouvernement.

-         Mais c’est plein de manifestants là-bas comme en Tunisie, en Algérie, en Côte d’Ivoire…

-         Oui mais c’est le gouvernement qui a bloqué les lignes aériennes. C’est scandaleux.

-         Tu sais, là-bas ils manifestent parce qu’ils n’aiment pas leur chef d’État.

-         Ils n’ont qu’à venir ici. On l’aime bien le nôtre..

-         Tu crois que tout le monde l’aime ?

-         Autrement, les opposants seraient dans la rue

-         Mais nous sommes démocrates, nous autres. Nous privilégions la voie des élections.

-         Parce qu’eux, ils n’ont pas d’élections ?

-         Si mais ils trouvent que leurs chefs d’État sont en place depuis trop longtemps.

-         Je croyais que  la longévité gouvernementale.c’était un élément de bonne santé gouvernementale.

-         Il faut croire que non. Il paraît qu’ils prennent de mauvaises habitudes.

-         Racontes, dis…

-         Ce n’est pas ce que tu crois. Ils s’enrichissent !!!

-         Tu crois qu’il n’y a qu’eux.

-         Sûrement pas mais c’est ce qu’on leur reproche.

-         Parce qu’ils s’enrichissent comment ?

-         Au détriment d’une population pauvre.

-         Pourquoi ils ne font pas d’autres élections

-         Parce qu’ils ne croient plus aux élections.

-         J’ai entendu nos démocrates crier élections piège à cons.

-         Ils disaient çà pour rire

-         Et tu crois que c’est pour rire qu’ils s’entretuent au coin des rues..

-         Le pouvoir de la rue qu’ils disent. Y a pas mieux.

C’est égal c’est au gouvernement d’assurer ma protection, ce n’est pas à eux
 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 07:07

Chanel-Siamois-AF.27529.jpg-         Tu ne t’indignes jamais ?

-         Si, je m’indigne tout le temps.

-         Alors tu est inscrit à la Halde

-         Attends : je n’aime pas qu’on m’impose mon indignation.

-         Pourquoi ?

-         Quand les Allemands se sont indignés sur les conditions du traité de Versailles, ils avaient raison ou pas ?

-         Peut-être qu’ils avaient raison. : ils disaient n’avoir pas perdu la guerre.

-         Alors ils sont allés grossir les ranges des S.A. qui ont poussé à l’élection d’Adolf Hitler.

-         C’est vrai

-         Quand Adolf Hitler a été élu avec une forte majorité de voix c’était démocratique ou pas ?

-         Je ne sais pas. Çà dépend comment on a obtenu ces voix

-         Tu te poses toujours la question ? Dis-moi, rien d’autre ne t’indignes ?

-         Si les fraudes à la sécurité social et aux allocations familiales

-         Tu as raison, la fraude, c’est du vol

-         De la grivèlerie ?

-         Pire : tu voles le voisin en cachette et tu te crois malin.

-         Alors tu vois ce que dit Hessel : tu t’inscris à une association de défense

-         De défense de qui ? D’une administration?

-         Çà, je ne sais pas. Toujours est-il que Hessel est redoutable.

-         C’est parce qu’il a vendu beaucoup de livres que tu dis çà ?

-         Non, parce qu’on a interdit sa réunion dans les locaux de l’École Normale supérieure.

-         Alors tu t’indignes !

-         Oui.

-         Alors tu t’inscris?

-         À quoi ? Avec qui? Si je trouve toujours du monde pour orienter mon indignation, il n’est pas sûr que je trouve toujours quelqu’un pour me suivre.

-         C’est que ton indignation n’est pas la bonne. Il faut suivre les indignations de ceux qui te disent de t’indigner.

-         C’est pas bon de s’indigner ?

C’est excellent pour la santé mentale.Méfie-toi quand même des abus de faibesse.

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 06:32

-         Tu a s vu la télé ?

-         - Qu’est-ce qu’ils faisaient les parents ? On ne les a pas mis au trou ?Chanel et Mouchkine web AF 8210

-         Pour quelle raison ?

-         Abandon d’enfants avec intention de les laisser mourir

-         Pas du tout, ils avaient un avocat qui a expliqué qu’ils avaient eux-même été abandonnés quand ils étaient petits et qu’ils avaient l’intention de les reprendre quand ils le pourraient.

-         Ils les avaient confiés à la forêt, en somme.

-         C’est un peu çà. C’est pourquoi ils ont reçu un appel en direct du directeur des HLM qui leur en décernait un.

-         Un directeur d’Hlm qui appelle en direct pour fourguer ses HLM, je n’ai jamais vu çà

-         L’émission était si bien faite. Elle a ému toute la France.

-         Et les enfants

-         C’était le moindre des soucis des téléspectateurs. Ils étaient revenus n’est-ce pas et même tout seuls. Alors…

-         Et le petit Poucet qui a pensé à lui ?

-         Le Commissaire a dit qu’il continuerait les recherches rapport à une histoire embrouillée qu’ont racontée les enfants de filles égorgées mais dont on n’a retrouvé ni l’adn ni les cadavres.

-         Les enfants auraient abusé de petites filles qu’ils auraient tué ensuite ?

-         Personne n’a rien compris à cette histoire. Ils prétendaient que c’était leur père qui les avait occise.

-         Un ogre n’en est pas moins père et personne ne peut croire une histoire pareille. Et les enfants qu’est-ce qu’ils ont dit

-         Que c’était à cause du Petit Poucet.

-         Il n’était pas là c’est trop facile d’accuser les absents..

-         C’est pourquoi les policiers ne les ont pas cru de même qu’un père égorgeant se sept filles d’un coup, les experts ont affirmé que c’était impossible.

-         Et qu’est-ce qu’ils ont dit d’autre les six gamins ?

-         Ils ont promis de s’intégrer dans une des bandes de la cité et de signaler le retour du Petit Poucet … quand il reviendrait.

-         A-t-on lancé un avis de recherche ?

-         Bien sûr même qu’un témoin s’est fait connaître par SMS : il aurait aperçu le petit Poucet livrant des pizzas avec ses bottes de sept lieues.

-         S’il revient, tu lui diras que je le cacherai chez mes maîtres.

Mon chat l’a pris pour une souris

Mon Dieu, quel homme, quel petit homme…

- Tu ne l’aurais pas mangé, par hasard ?

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 15:49

Les yeux mi-clos, la queues pendante,2.Nogrady.jpg

Bien calé sur ses coussinets

Mon chat songe.

 

Depuis qu’il a lu les Chats de Baudelaire, il se croit poète et se tient en équilibre sur le ebord du lavabo dont il espère la venue d’un filet d’eau.

-         Alors, çà t’inspire, le lavabo ?

-         Tout beau poème est écrit près de l’eau.. Ce matins, quand tu te rasais, j’ai écris un beau poème.

-         C’est gentil de penser à moi.

-         Ce n’est pas pour toi que j’écris, c’est pour ma maîtresse. Les plus beaux poèmes sont toujours écrits pour une femme. Tu m’écoutes ?

-         Vas-y toujours.

Prenant une pose avantageuse, la patte gauche en avant comme on le voit faire à la télé par les

présentateurs qui se préparent à entrer en scène, l’avant-patte pendante, les moustaches

 frémissantes, mon chat a commencé, de la voix grave qu’il sait prendre quand il miaule

tendrement.

A ma maîtresse

 

De sous sa lourde chevelure

Sort un parfum si doux, qu’au soir,

Je la veillerais pour pouvoir

Passer la nuit sur sa vêture.

 

Elle est la déesse en ces lieux

Elle va, vient, coud ; et pour lire

Sur ses genoux elle m’attire

Et me caresse « à qui mieux mieux »

 

 

Quand mes yeux, vers elle que j’aime

Sont attirés comme un aimant

Je ronronne tout doucement

Et contemple un autre moi-même

 

Alors, avec étonnement

Je surprend ses prunelles pâles,

Clairs fanaux, vivantes opales,

Qui me contemplent fixement.

 

Ne crois-tu pas, lui dis-je, ce plagiat trop voyant ?

Mais elle, minois crispé et les yeux flamboyants,

Secouant de fureur sa crinières superbe

Pour qui me prends-tu, dit-elle, un rien acerbe.

 

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 15:00

Alors, Mije, tu as des novuelles du Petit Poucet

- Non. On le cherche toujours et c'est ce qui m'inquiète.

-Qu'on le cherche?

- Non, qu'on ne le trouve pas. Avec l'hiver, les chances de survie sont minimes dans une forêt comme celle où les enfants se sont perdus.

- On en saura plus ce soir après l'émission Faits d'Hiver qui doit faire une émissions spéciale sur ce cas.

- En attendant, je vais tache d'écrire pour me dégourdir les pattes.

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 05:52

1chat.jpg- Alors Mije, tu les as vus?

- A peine. On les a vite fait passer au commissariat.

- Pourquoi, puisqu'on les a retrouvés.

- Il en manque un : il manque le Peiti Poucet. La police voudrait bien savoir ce qu'ils en ont fait.

- Mouss' t'a remis ton livre?

- Ah oui : comment domestiquer son maître quand on est un chat?

- Oui

- Pas la peine : çà se fait tout seul.

- Tu as vu, il ne faut pas refuser les carresses du maître.

- Parle-m'en de ces peloteurs : on dit dans le livre qu'ils ont les doigts électriques et la main baladeuse.

- Tu n'aimes pas çà?

- çà dépend. De toute façon çà ne lustre pas tant le poil qu'ils disent.

- Jamais content alors?

- Si, quand j'aurai retrouv le Petit Poucet

- Avec ses bottes de sept lieues il devrait s'en sortir

- s'il n'a pas d'accident pour excès de vitesse.

 

 

Photo Régine Rosenthal.

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