Dis-moi, il y a beaucoup de chats par
ici
- J'ai invité mles amis de facebook
- Je ne savais pas que tu en avais autant.
- .Moi non plus.
Dis-moi, il y a beaucoup de chats par
ici
- J'ai invité mles amis de facebook
- Je ne savais pas que tu en avais autant.
- .Moi non plus.
-
Mije est sortie seule ce matin
- Comment va-t-elle ?
- Bien. Elle a fait la folle pendant trois heures
- Comment est-elle rentrée ?
- Par la porte pour sortir tout aussitôt par la fenêtre.
- Elle n’est pas rentrée du tout ?
- Si, après s’être bien fatiguée : elle s’est couchée en travers du paillasson.
- Qu’a-t-elle dit du gris ?
- Elle n’aime pas trop. Elle se demandait ce que c’était que ce SDF qui occupait l’espace.
- Ils se sont battus ?
- Non mais l’autre a l’habitude d’être chassé : il est parti
- Définitivement ?
- Non, rassurez-vous, il est revenu .
Photograzphie Régine Rosenthal
Mije a passé toute
la matinée d’hier à la télévision. La télévision pour chats, bien sûr, celle qu’il contemple par la fenêtre depuis le plan de travail de la cuisine. Ila vu une pie, des merles et des merlettes,
quelques mésanges et des tas de rouge-gorges. C’est très mignon un rouge gorge. Mije en a les babines qui tremblotent. Deux écureuils aussi qui jouaient à se poursuivre et qui l’ont beaucoup
intrigué, surtout lorsqu’ils ont grimpé sur le tronc du et sauté d’une branche à l’autre.
Il y a aussi un vieux chat gris avec une queue pelée comme une queue de rat. Mije voudrait bien aller jour avec lui mais c’est une chatte bien élevée encore trop petite pour aller jouer dans la rue où Caramel s’est fait écraser. Ce sont les zumains qui ont dit çà. C’est bien gentil les zumains, çà joue parfois avec nous, les chats, un peu, pas trop longtemps. C’est pourquoi Mije aimerait faire une télé-réalité avec le gros vieux chat gris à la queue pelée. Moi, Mouss’, je le connais, c’est un chat de bouttière, libre mais avec la queue pelée. Ça ne vous rappelle rien ?
- Tu sais, Mouss', quand je serai
grand, je serai chatologue
- chatologue?
- oui pour m'occuper des chatons
- Tu veux dire prédagogue?
- Non, pour les soigner
- INous avons déjà le veto
- Mais le veto ne les comprend pas. Je veux les comprendre
- Tu veux dire psychologue?
- C'est çà, psychologue pour chat.
- Ne t'occupes pas de çà, nous sommes là pour comprendre tes états d'âmes.
Mais personne ne me comprend. Le maître me traite de gobe-mouche parce que je saute derrière les mouches et la maîtresse m'enferme pour que je ne sorte pas et elle me fait courir derrière un jouet débile emplumé et qui fait cui-cui pour que je le lui rapporte.
- Tu finiras bien par sortir quand tu seras un peu plus grand et un peu moins fou.
- Tu vois, toi non plus tu ne me comprends pas. Il y a des gens qui étalent leurs diplômes pour faire croire qu'ils sont compétents dans ce qu'on ne leur demande pas.
Photographie Régine Rosenthal
Un chat, çà a quatre pattes : les deux de devant pour sortir le sucre du sucrier, avec les griffes , pour vous caresser, sans les griffes ou pour gratter sa caisse, les deux de derrière pour
bondir ou prendre la pose sur sa litière. La queue lui sert pour l'équilibre lorsqu'il marche sur le bord de la baignoire pleine d'eau. La tête? pour vous observer et, lorsqu'il la penche, pour
vous interroger. Expliquez lui tout ; çà comprend bien, un chat, çà a des moustaches comme des antennes.
- Tu vas en Tunisie, Mije
- Bien sûr, comme tout le monde.
- Tu sais que Ben Ali faisait partie de l’internationale socialiste ?
- Qu’est-ce qui te fait penser çà ?
- Il a une des plus grosses fortunes du monde, il a tenu des décennies de dictature et il se méfiait tellement du suffrage universel qu’ayant une fois emporté les élections il a préféré ne pas recommencer. En plus, il aimait la Tunisie.
- C’est vrai on nous a dit pendant trente ans que c’était le meilleur d’entre tous, le démocrate, le pareil à nous en Europe.
- Qui a dit çà ?
- Trente ans de gouvernements de tous bords, trente ans de journaux de toutes opinions, trente ans ceux qui savent et font taire les autres.
- Et la liberté de la presse ?
Tu as vu, il paraît qu’on en reparle maintenant.
Photo Régine Rosenthal
Alors, Mije, tu as des novuelles du Petit Poucet
- Non. On le cherche toujours et c'est ce qui m'inquiète.
-Qu'on le cherche?
- Non, qu'on ne le trouve pas. Avec l'hiver, les chances de survie sont minimes dans une forêt comme celle où les enfants se sont perdus.
- On en saura plus ce soir après l'émission Faits d'Hiver qui doit faire une émissions spéciale sur ce cas.
- En attendant, je vais tache d'écrire pour me dégourdir les pattes.
- Mije y es-tu, entends-tu?
- Non, elle est sortie.
- Déjà?
- Ils sont tout près, ils reviennent. L'hélico les a aperçus
- C'est pas comme la cavalière perdue et pendue qu'on a cherché cinq jours, l'ado qu'on a pedu dans les bois et qu'on a retrouvé dans la rivière, la gamine qui a envoyé un texto et qu'on cherche toujours...
- à sept, c'est plus difficile de passer inaperçu
- Mais ils reviennent tout seuls. Leurs parents sont actuellement interrogés par la police mais rien n'a filtré.
- Il faudra que tu fasses un cadeau à Mije.
- J'y ai pensé. J'ai acheté un livre qui vient de sortir ce mois-ci
- Tu crois que çà l'intéresse, le livres?
- Bien sûr , je le trouve tous les matins dressé sur ses patttes earrière en train de chercher un livre dans ma bibliothèque
- Et que lui as-tu acheté. Tom Pouce?
- Un vrai livre, un livre éducatif : Comment domestiquer son maître quand on est un chat de Monique Neubourg, aux éditions Chiflet et Cie à Paris. Et çà ne coûte que dix euros.
Tu crois qu'il n'aurait pas préféré un peu de touron d'Espagne?
- Mije n'est pas avec toi?
- Non, elle est partie aider les gendarmes à retrouver sept gamins dont on est sans nouvelles.
- Depuis quand?
- Depuis huit jours qu'on ne les a plus vus à l'école
- Que disent les parents
- Ils sont effondrés.
- Mije va bientôt revenir?
- je ne sais pas.
- Dis-moi, Mouss’ je voudrais présenter mes vœux
- Bon, je te prépare le micro.
- Tu veux dire le clavier ?
- Qu’est-ce que tu vas leur dire ?
- « Mes chers cominternautes
- Pas mal
- L’année 2011 sera une nouvelle année. Elle sera longue. Nous la passerons ensemble pour atteindre 2012 qui sera une année exceptionnelle
- Tu aurais pu promettre une bonne année 2011.
- 2011 sera une excellente année puisque je la passerai avec vous. Nous allons réformer bien des choses
- Dis leur quoi qu’ils ne soient pas étonnés et se préparent à faire grève.
- D’abord, je vais réformer la réforme. C’est ce que vous attendez tous. Je supprimerai la neige dans les aéroports pour la transporter sur les montagnes, je préparerai de nouveaux vaccins contre toutes les pandémies, je réintroduirai la biodiversité.
- Dis-leur comment
- En réintroduisant la souris blanche, le ver luisant et la chenille processionnaire.
- Je crois que tu es allé trop loin.
- Je soumettrai cette question à référendum. Que votre volonté soit faite, et qu'elle accompagne la mienne. Et maintenant, je vais aller dormir pour absorber les vapeurs éthérés des fêtes à répétition.
- Tu as fini ?
- Mes chers cominternautes, que les débuts de l’année vous soient doux dans l’ivresse. Je vous souhaite de bien rentrer chez vous sans faire de mauvaises rencontres comme celle de mes policiers aux coins des rues.
- C’est tout ?
- Oui mais tu vois, Mouss ‘, il va falloir que je supprime les coins de rues.