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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 06:31

004-copie-1.jpgAndernos a Sarah Bernhardt. Elle y est restée deux ans, sensible à la respiration cosmique du Bassin, revigorée par ces retours du flot vécus comme un fascinant renouveau bi-quotidien : « quand il revient à marée haute, on le revoit avec beaucoup plus de plaisir », dit-elle. Andernos est trop bien situé pour être oublié…même de la mer, une pensée qui ne viendrait à l’idée de personne à certaines heures.

L’absidiole nord de saint Éloi, qui date du XVème siècle reste consacré à Sainte Quitterie. La sainte landaise, aujourd’hui trop oubliée, rappelle de que fut ici la lande. Fuguant de chez elle en habit d’homme et à cheval pour échapper au mari que son père voulait lui imposer, elle fut rattrapée et décapitée par ce fiancé à Aire-sur-Adour en raison de son refus de rentrer au bercail. Il est arrivé qu’on fît des martyres et des saintes avec des fugueuses. Cela devrait plaire aux filles d’aujourd’hui.

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 14:21

B-copie-2.jpg- Tu as vu Mouss', le Ferret à feu et à sang

-Comment celà?

- Après le Roir du Cap Ferret d'Etrc de Saint Angel qui met le feu à la presqu'île, voici Marie-Claude Aristégui qui tue un ostréiculteur, sans comlpter Jeanne Faivre d'Arcier qui a écrit Traque au Cap Ferret

- Comme si les accidents et bateau ou les noyades ne suffisaient pas

- Il doit y avoir quelque mauvais génie là-bas

- Tu crois? On dit partout que c'est un coin sauvage

- mais beau.

 

 

 

 

Photographie de Régine Rosenthal

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 07:13

4-copie-1.jpgL’ovniport d’Arès, créé il y a quelques vingt ans, ne tient aucun compte des heures d’ouverture du syndicat d’initiatives voisin. Mal signalé et manquant visiblement d’agences intersidérales, il attend toujours son premier ovni.

Un grammairien s’est demandé naguère quelle langue parlaient Adam et Ève au Paradis Céleste. Nous savons aujourd’hui, par la formule de bienvenue rédigée en gascon sur la plaque scellée en 1996 , que les extra-terrestres communiquent dans la langue oubliée de nos ancêtres. Leur visite, que nous espérons pochaine, lèvera les derniers doutes.

 

 

 

 

 

Photographjie Régine Rosenthal

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 15:46

Dans le monde où nous sommes il se trouve peu d’innocents. je veux dire de ceux qui ne sont pas seulement demeurés. Des innocents pure laine. Tout blancs à la face des autres, de ceux qui savent faire enfler une rumeur d’innocence jusqu’à ce qu’elle vienne baver son écume comme fait la vague sur le sable.

Il y avait à Troulichon-sur-mer un homme adorable, poète à ses heures et qu’on eut trouvé bourré de talents s’il n’eût été discret et n’eût voulu, en toute innocence, prouver son innocence aux yeux de tous. Tâche impossible. Il crut pouvoir faire appel à le justice . Elle se moquait bien des innocents! Ne pouvant être innocent de plein droit il entreprit de devenir présumé innocent. Pour cela il faut au moins être soupçonné d’un délit. Il en avoua deux, de ceux qui laissent froids les politiques et ne font même pas rosir les petites filles qui disent des mots crus avec cet air d’innocence qu’on ne prête qu’aux anges.

Mis en examen, notre homme crut accéder au nirvâna. Il connut la liberté surveillée et la mise sous verrou avec tout l’appareil qui accompagne la justice - de la détention  à la fouille au corps en passant par la promiscuité des cellules et le cantinage - toutes inventions dignes des bois de justice dont on entretenait nos craintes à l’école. Les journaux en ont parlé. Ils signalèrent sa prétendue innocence en termes peu flatteurs. C’est comme s’il avait payé trois insertions consécutives : le jour de l’arrestation, le jour du procès et le jour de l’appel. Il entreprit de faire reconnaître son innocence de prétendu innocent. Ce fut dur, très dur. Ce fut long, très long. Et aussi peu efficace qu’un traitement psychiatrique. Quand enfin la justice qui tarde toujours à punir comme à relaxer l’a reconnu innocent, il se sentit rejeté  dans le magma des gens qui ne sont rien. On ne parle jamais des reconnaissances d’innocences. Elles sont trop nombreuses.

Vous me direz que, pour se faire connaître du grand public, le seul qu’il désirât atteindre, il aurait pu faire la grève de la faim, une tentative de suicide, tâter l’évasion ou se laisser massacrer par son voisin de cellule. Il n’en eut pas le courage, sa griserie de gloire n’ayant pas résisté à la cellule de dégrisement. Il arrive toujours un moment où nos rêves buttent sur l’action. Il comprit, mais un peu tard, que la seule façon de faire parler de soi est d’être reconnu victime d’une erreur judiciaire (mais la justice, qui en a tant commis autrefois, s’en méfie aujourd’hui). On finit toujours par oublier la culpabilité crapuleuse d’autant plus qu’il est interdit de parler de l’affaire jugée. De la présomption d’innocence aussi. C’est pourquoi elle vous colle à la peau pour toute une vie. La rumeur reste.

Notre homme ne put jamais se faire oublier. Il finit par mourir. Une main complaisante écrivit sur sa tombe.

Celui qui gît ici voulait que l’innocence

Par la cour de justice enfin fut déclarée.

Du ciel invoquez la clémence

Pour cette pauvre âme égarée

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 06:39

5-copie-1.jpgToute terrienne qu’elle soit et longtemps repoussée par les sables plus sûrement encore que La Teste de Buch, Lège sent furieusement le Bassin. Ces deux communes au péril des dunes récupéraient naguère, par église et seigneurie interposées, les épaves que le courant drossait à la côte nord-ouest. Lège a récupéré la part terrienne de la presqu’île qui appartenait à La Teste et qu’en 1928 une route a rendues accessible autrement que par mer. Le flot dominical des voitures ne sort pas plus de la route goudronnée que les plates ne sortent de l’estey

 

 

 

Peinture de Malrieux

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 06:17

3-copie-9.jpg-         Tu as vu, Mije, la violence règne dans les banlieues

-         C’est une zone de non lieu

-         Tu veux dire d’extraterritorialité ?

-         Tout à fait

-         Et ils battent monnaie

-         Çà leur arrive : de la fausse.

 

 

 

 

 

 

Photographie Régine Rosenthal

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 07:13

fen-tre.jpgToute terrienne qu’elle soit et longtemps repoussée par les sables plus sûrement encore que La Teste de Buch, Lège sent furieusement le Bassin. Ces deux communes au péril des dunes récupéraient naguère, par église et seigneurie interposées, les épaves que le courant drossait à la côte nord-ouest. Lège récupère aujourd’hui la part terrienne de la presqu’île qu’en 1928 une route a rendues accessible autrement que par mer. Les touristes qui passent par là se figurent qu’au nord de Lège, c’est Lacanau, son étang, ses déferlantes et son surf. Ils négligent Cousseau que Pierre Veilletet dit « renfermé sur son propre mystère ».

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 09:07

4.jpg

2-copie-8.jpg- Qu'est-ce qu'ils auraient dit les journalistes poètes chansonniers d'autrefois de toutes nos histoires présnetes

- "Quand c'est gironde, çà se viole / Chair à patron..."

- "Si les femmes n'avaient pas de fesses / Qu'est-ce / Que nous ferions de nos mains / Pauvres humains"

- "Quand tombrera l'armure puiisante / De la robe et du lçinge fin..."

- "N'attazquez jamaios une femme qui tombe / Qui sait à quelq tourments la pauvrette succombe..."

- Assez! Tu me donne le tournis.

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 15:41

chat-noir-sur-canap--rose-H.jpg- Tu as vu, Mouss' la justice américaine met les innocents en prison pour découvrir les coupables.

- En France aussi, la justice, elle fait çà

- pas possible

- Tu as déjà oublié Outreau?

- Oui, tout çà, c'est la faute à Sarko. Je l'ai lu

- Et si c'était la faute à Christine Lagarde.

- Pourquoi elle a été violée elle aussi?

- Non,  mais elle a pris la place de Strauss-Kahn

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 06:37

_0419.jpgDe l’hôtel Chantecler où Cocteau passait ses vacances, à Claouey, sur le balcon de l’hôtel ou à plat ventre sur la plage, il ne reste rien que des dessins et quelques photos. L’Égypte est le seul grand pays de sable qui ait conservé des monuments. Ailleurs, à part des carottes  dans un baril, je ne vois guère ce qu’il peut avoir conservé. S’il était seulement resté le tonneau dans lequel s’est fait photographier Radiguet, le torse su, surgissant, non de la bonde, mais d’un cul de barrique défoncée, on en eut fait un but de pèlerinage, peut-être même un lieu de culte.

 

Photograhie jean-Christophe Lauchas

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