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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 06:21

0slo, chat AF 9132-         Les Allemands permettent concombres, tomates et salades

-         Et les Russes en achètent à nouveau.

-         Que va-t-on faire des invendus ? Du compost?.

-         C’est la faute à la bactérie. Je me demande ce qu’elle va devenir

-         T’inquiètes, les medias l’ont déjà oubliée

-         Mais pas le ventre des vaches depuis qu’elles sont devenues super résistantes aux antibiotiques et que les fermes bio ont remplacé les engrais par du fumier de vache.

-         Alors, c’est la faute aux antibiotiques

-         Et si c’était la faute des vaches ?

-         Surtout qu’elles produisent du lait de femme maintenant

-         Pas encore

-         C’est une histoire tirée de la mythologie, çà. J’ai appris çà de la maîtresse d’école.

-         Elle vous a parlé de Io sexuellement agressée par Jupiter ?

-         Oui mais elle a dit que ce n’était pas aux Etats-Unis ?

-         Ouf j’ai eu peur

-         Pourquoi ce ne serait pas la faute des médias par hasard ?

-         Qui c’est qui les a avertis ? Ils feraient mieux de se taire.

C’est pas un secret défense que je pense.

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 17:38

     - Dis-donc, les médicaments qu’on fais venir de Chine, comment on établit les prix ?

-         Tu prends les prix planchers à la vente en France.

-         IlChat Fab.drapeaus sont incompressibles ?

-         Bien sûr mais tu baisses les prix à la production

-         Et çà nous donne quoi ?

-         Rien parce qu’en plus du prix du médicament il nous faut payer le chômage des ouvriers mis à la porte pour délocalisation, les maladies de déprime qui s’ensuivent et la part que les usines laissaient aux communes.

-         Çà rapporte au moins ?

-         Énormément

-   Je suis contente que çà rapporte

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 06:42

7ec21212-         Tu entends, Mije, 90% des médicaments sont fabriqués en Inde ou en Chine.

-         Pourquoi ?

-         C’est moins cher à fabriquer là-bas.

-          Ils y gagnent au moins, les fabricants ?

-         Jusqu’à 200 à 500 fois plus

-         Pourquoi pas mille fois plus ?

-         Ça, c’est de l’éthique

-         Qu’est-ce que c’est l’éthique ?

-         Ce qui est incompréhensible.

 

 

Photo de Régine Rosenthal

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 06:50

7ec1d48- Dis-moi, Mouss', sur quelle chaine on parle de strass Kahn?

Pourquoi?

- Parce que je ne trouve nulle part.

- çà te gêne?

- Ben oui, je me demande ce qu'on va nous inventer maintenant.

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 18:11
Statistiques et sondages

 

Mitge 3 dans mes bras-         J’ai réfléchi à ce que tu m’as dit ce matin : une statistique c’est quoi ?

-         Tu prends un panel de cent personnes qui veulent maigrir : tu leur demande de combien de kilos elles ont maigri : c’est une statistique

-         Et un sondage ?

-         Tu leur demande si elles veulent encore maigrir, c’est un sondage.

-         FAUX : tu prend cent personnes, tu vas voir leur médecin et tu demandes qu’il te passe les fiches. Tu fais un contrôle chiffré : c’est une statistique

-         Et un sondage ?

-         Tu leur demande de combien elles pensent avoir maigri : c’est un sondage.

-         PAS POSSIBLE. On va demander au voisin

-         Tu prends cent personnes, elles te donnent leur poids d’il y a un mois et leur poids d’aujourd’hui : ce sont des statistiques

-         Et les sondages ?

-         Tu demandes à des passants pris au hasard ce qu’ils pensent de l’amaigrissement des personnes du panel : c’est un sondage.

 

Si je comprends bien

Tu demandes aux gens de combien ils ont maigri, c’est une enquête

de combien ils veulent maigrir, c’est une curiosité de journaliste.

Tu empruntes ses fiches au médecin, à supposer qu’il veuille te les prêter, c’est un travail d’archives. Si c’est lui qui fait les statistiques c’est une communication mais si tu demandes à des inconnus ce qu’ils pensent de l’amaigrissement de ton panel, c’est un sondage

-         Mais s’ils ne les connaissent pas les gens du panel, ils ne peuvent pas répondre

-         Un sondage c’est quand tu demandes à des personnes qui n’y connaissent rien ce qu’ils en pensent

-         Et quelles différences fais-tu entre une enquête et un sondage ?

-         Dans une enquête il peut n’y avoir qu’une personne, dans un sondage, on s’intéresse à une centaine de personnes qu moins.

-         Et si les gens de la rue ne veulent pas répondre ?

-         Connais-tu quelqu’un qui refuse de répondre pas à un sondage ?

-         Ton sondage, c’est n’importe quoi !

-         Oh que non !  Les questions sont faites pour qu’ils répondent et puis…internet est là, et la radio et la télé pour leur souffler la bonne réponse.

-         Pourquoi ne pas s’adresser à un spécialiste alors ?

-         Ceux-là, ils se trompent tout le temps !

                       

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 07:05

 

 

3-copie-3.jpg-         Dis-moi, Mouss’, une cellule de 600m2 çà aide à la réinsertion d’un délinquant ? 

-         Je ne sais pas, Mije, il n’y a pas assez d’exemples en France pour que je puisse en tirer des statistiques

-         D’autant plus qu’on y préfère les sondages

-         Dans ce cas j’ai bien peur que les conclusions soient différentes.

Tu crois vraiment qu’on sait faire la différence entre des statistiques et des sondages ?

 

 

 

 

Photographie Régine Rosenthal

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 14:52

2.jpg- Dis-moi, Mije, pourquoi bois-tu toujours l'eau du bain de ta maîtresse?

- Parce que j'aime l'eau chaude

- Demandes lui du thé, elle t'en fera

- Pourquoi du thé?

- Parce qu'ainsi tu seras une vraie chatte anglaise

-  Cat cate oh yes!

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 09:34

4-copie-1.jpg- Dis-moi, Mouss', que penses-tu de la parité hommes-femmes?

- çà vient, çà vient et c'est une bonne chose

- Et la parité blanc-noir?

- C'est normal qu'un noir soit considéré à égalité avec un blanc.

- Et la parité riche-pauvre?

- Ah non! Tu ne voudrais tout de même pas qu'un pauvre s'accupe des affaires d'un riche!

 

 

 

Photographie Régine Rosenthal

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 16:49

- Tu as vu M4-copie-2.jpgije, il y a une justice à la française

- Elle est basée sur l'aveu

- Il y a une justice américaine

- Basée sur l'accord

- Comme pour les marchands de tapis

- Oui et les marchands de poivre et les producteurs de truffe

- Où est la vérité dans tout çà?

- Dans la justice des chats.

- C'est quoi la justice des chats?

- Elle est vieille comme le monde. La Fontaine l'a écrit

"Grippeminaud le bon apôtre

Mil les plaideurs d'accord  en croquant l'un et l'autre"

- Si on réfléchit bien, elle n'est pas si différente des autres.

 

 

Messiers, la Cour!

Photographie de Régine Rosenthal

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 16:11

 

 

 Coq.JPGRoberto n’avait pas treize ans que ses parents le louaient déjà pour les vendanges. C’est pourquoi il suivait des bandes[1] de coupeurs e de porteurs de bastes qui sillonnaient alors les pays de vignobles. C’était un garçon secret, dur à la tâche, de ceux qu’on disait réservé – ce qui, pour les adultes qu’il fréquentait- n’était guère élogieux. Certains le disaient simplet.

Ce qu’il aimait, le soir, quand les garçons s’en vont, les mains pleines d’alicante[2], « courser » les filles qui s’enfuient en criant, pour en écraser les grappes sur leurs visages et, les plus hardis sous leurs jupes, et, que la journée faite, le gros des troupes accompagnait cahin-caha la charrette aux bastes jusqu’au chai près de la grange où ils dînaient c’était s’attarder dans la nuit d’automne qui tombe trop vite pour rêver aux chuintements du vent, aux courses des nuages, à la douceur des soirs. Ce qu’il aimait surtout, c’était se rendre au cuvier en un coin secret du dortoir qu’il s’était aménagé au-dessus des cuves et d’où il pouvait suivre les derniers mouvements du soir. C’est alors qu’il s’endormait dans les vapeurs de la cuve et l’odeur acide de la grappe[3] et des grains que venaient flairer les cochons.

La vendange tirait à sa fin et cela se sentait à la fatigue de la troupe. Il était là comme tous les soirs lorsqu’il vit une fillette de son âge émerger des bouillonnements de la cuve, toute vaporeuse en robe d’organdi, des pampres sur la tête, toute pâle au milieu des futailles, un gros nœud rose dans ses longs cheveux blonds. Avait-elle écarté le noir essaim des petites mouches voletant au dessus de la cuve ou sortait-elle, plus prosaïquement, de la lourde porte de chêne à l’arrière, qu’il n’avait jamais vu s’ouvrir ? Il ne l’avait ni senti venir, ni vu arriver en ces lieux où les entêtantes senteurs de vinasse paraissaient s’accrocher en volutes aux lourdes tentures des innombrables toiles d’araignées.

Elle était là, et cela seul comptait. Elle avançait comme une reine du domaine du vins venue revevoir l’hommage d’invisibles sujets que l’on entendait chuchoter dans l’ombre. C’était comme le assemblement secret d’un monde invisible de courtisans qui s’organisaient  bientôt en un cortège avant de prendre le chemin de la grande allée bordée de tilleuls  où étaient rangées les charrettes, brancards levés comme un invocation du dieu de la fête. Il descendit de son perchoir pour répondre à l’invitation. Par trop près – par timidité-, pas trop ;loin –pour ne rien en perdre. La force qui l’attirait était trop vive et les vapeurs de la cuve l’avaient tout engourdi[4].

C’est alors qu’il vit dans le lointain sortir de l’ombre le château de ses rêves que la douce lumière des lampions rendait irréel dans la brume qui fumait sur la terre chaude et l’enveloppait. La fillette menait le jeu avec l’autorité de ces enfants gâtés à qui tout obéit : les ombres de la nuit, la brume et les étoiles. Il la suivit comme on suit un rêve, sans se poser de questions. Vingt fois elle lui échappait dans une ombre épaisse, vingt fois il la retrouvait à un déchirement de la brume. Il la perdit tout à fait à un détour du chemin et se mit à courir.

C’est une grand dame blanche qui l’arrêtait alors par le bras, une dame douce et belle comme on n’en voit que rarement dans les vignes. Elle lui montrait la fête qui s’organisait là-bas où l’on entendait les violons. Et, comme il avait envie de pleurer, elle le prit doucement dans ses bras pour l’embrasser. Il se sentit fondre en elle dans la douceur des dentelles et la douce senteur de tilleul des cheveux qui inondaient son visage. Il en oubliait la fatigue, les ampoules du sécateur et la dure marque rouge de la paume où frottent les anses des baillots[5], même les plus luisantes d’usure.

Combien de temps est-il resté là ? Il ne saurait le dire mais la fête lointaine comptait moins pour lui que la douceur de cette présence qui l’intimidait moins que la fillette. D’être ici le rassurait et lui, qui aurait rougi d’être seulement vu par la fillette, se sentait tès à l’aise dans les bras d’une grande personne.

Ce n’est que plus tard, bien plus tard, la fête finie et les lampions éteints, qu’il s’aperçut qu’il était en réalité dans les bras d’une fillette en robe d’organdi avec un grand nœud rose dans des cheveux blonds. Sans se demander comment elle était là il la prit par la main pour lui montrer sa cachette tout en haut du cuvier. Tout le monde dormait dans le grand dortoir. Ils s’allongèrent joue contre joue dans la grande confiance des amours enfantines.

Quand Roberto s‘est levé au matin, toute la troupe était debout mais de fillette, il n’y en avait point. Il crut un moment avoir rêvé. Un ruban rose à ses côtés, un ruban qui sentait les raisons écrasés et les feuilles mouillées de l’automne, était désormais le seul témoin de son aventure.

Le ruban ne perdit jamais son odeur de vendange. Il ne connut jamais le prénom de la fillette, son premier, et grand amour. Il l’a cherché longtemps un amour semblable dans ceux des filles qu’il rencontrait. Et puis, un jour, il crut le retrouver dans cette même senteur d’automne aux douceurs du soir.

La fillette avait grandi. Est-ce bien elle qu’il aima ce soir là ? Est-ce la même dame de la merci qui le consolait dans la fête ?  Roberto n’en demandait pas davantage mais – par quelle crainte retenue ? – il n’a jamais parlé à sa femme du ruban rose qu’il conservait en un lieu secret tout embaumé  des senteurs d’un soir de vendange.



[1] Troupoes de saisonniers pour le temps des vendanges

[2] un raisin rouge, qui tâche

[3] résidu après qu’on ait égréné les grains de raisin

[4] les vapeurs de la cuve ont le même effet que les vapeurs que humaient les pythies à Delphes dans l’antiquité.

[5] Les paniers à vendanges ont des anses brutes en osier

 

Céramique de Nicole Chatignol

Nicole Chatignol exposera à Arthous samedi et dimanche prochain à la grande expo des potiers

Prendre au parking à Peyrehorade le car qui vous y amène gracieusement.

 

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