Toute terrienne qu’elle soit et longtemps repoussée par les sables plus sûrement encore que La Teste de Buch, Lège sent furieusement le Bassin. Ces deux communes au péril
des dunes récupéraient naguère, par église et seigneurie interposées, les épaves que le courant drossait à la côte nord-ouest. Lège récupère aujourd’hui la part terrienne de la presqu’île qu’en
1928 une route a rendues accessible autrement que par mer. Les touristes qui passent par là se figurent qu’au nord de Lège, c’est Lacanau, son étang, ses déferlantes et son surf. Ils négligent
Cousseau que Pierre Veilletet dit « renfermé sur son propre mystère ».