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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 09:28

-         Où étais-tu hier ?

-         Je suis allé revoir les notes du bac

-         Mais tu n’es pas professeur

-         On demandait des volontaires bénévoles pour cette œuvre civique qui va demander tant de temps.

-         Parce que les Professeurs ont fait n’importe quoi ?

-         Pas eux, l’administration.

-         Parce que les Professeurs ne font pas de faute ?

-         Non, il sont comme les juges, ils prennent leurs décisions en leur âme et conscience.

-         Mais il leur faut aller vite

-         Ils ont une conscience agile et tiennent compte de l’humeur du jour, de la température de l’air, de l’entente familiale, de la lisibilité de la copie, de la longueur du texte, de l’assoupissement dû à une lecture trop soutenue, de l’aptitude humaine à bien noter une copie lue en diagonale…

-         Ils sont guidés ?

-         Par l’administration qui leur réclame d’aller de plus en plus vite.

-         Pour donner les résultats plus rapidement ?

-         Pour avoir de temps de collationner les notes. Ça demande beaucoup d’attention de collationner les notes

-         La preuve, c’est qu’on peut se tromper de lignes

-         L’administration ne se trompe jamais parce qu’elle a des machines contrairement aux professeurs.

-         Si la machine est défectueuse, il faut changer de machine

-         Mais une machine c’est cher et ça doit durer au moins trois ans.

-         On dit que c’est plus sûr qu’un collationnement manuel

-         Dans ce cas, il va falloir mettre des machines pour corriger le bac ?

-         Sans doute mais on a peur du bug des ordinateurs.

-         Pour additionner les notes ?

-         Non pour les attribuer. On se servira désormais de la souris .

-         Comme pour les huîtres ?

-         Non de la souris qui est collée à l’ordinateur, celle qui le fait dérailler.

-         Que pourraient noter les machines ?

-         Elles prennent en compte la présence, l’attention, le nombre de gens qui passent le bac mais ni l’écriture ni l’orthographe ni le hors sujet ni, à fortiori, l’intelligence du texte.

-         Pourquoi ça ?

-         Parce que ce sont des valeurs obsolètes

-         Et la cote d’amour ?

-         C’est quoi, ça ?

-         La note qu’on attribue sans justification.

-         Alors ça oui. Mais en plus, il faudra compter sur : la longueur de la copie, la couleur de l’encre, l’aération du texte, la copie du voisin, l’intensité du courant électrique et la pureté de l’atmosphère.

-         Comme pour la notation du blog rank qu’on affirme sans rire être « un indice de qualité calculé chaque nuit à partir de nombreux critères et d’un algorithme complexe »

-         Et voilà pourquoi votre fille est muette ! Comme transparence il y a mieux. Hier on pratiquait sur le huîtres le jugement de Dieu par la souris, aujourd’hui on utilise le jargon de Molière

-         Tu vois, dit mon chat, notre problème, à toi comme à moi, c’est que nous n’arrivons pas à nous débarrasser de notre mémoire.

-         Et l’expo, qu’en dis-tu ?

Je suis saturé de notes. Je verrai demain.

Photographies de Régine Rosenthal
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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 06:47

-         Que veux-tu faire d’une piscine, tu ne sais pas nager.

-         C’est pour les petits

-         Mais les chats ne nagent pas. C’est dans leur nature de chat

-         Tu nous prends pour des demeurés peut-être. Si nous ne savons pas nager c’est parce que ça ne nous a jamais intéressé.

-         Mais si tu fais une piscine il va falloir la couvrir, l’entourer d’une barrière, installer des alarmes de sécurité.

-         Mais personne ne le fait.

-         C’est la loi

-         Et alors, As-tu vu quelqu’un verbaliser une piscine non sécurisée.

-         Tu sais, c’est comme les huîtres, le jour où ils décideront de verbaliser, ça fera mal.

-         Tu ne vas pas confondre un décret préfectoral  et la loi.

-         La loi, c’est moins fort qu’un décret préfectoral ?

-         C’es moins visible parce que c’est général.

-         Je vais te dire, moi : ils n’oseront pas verbaliser à cause des noyades d’enfant sen piscine. Je connais même un chat qui s’est noyé en piscine.

-         Parce que ce n’est pas grave un enfant qui se noie ?

-         C’est un accident. On ne va pas ajouter au malheur.

-         Au malheur de ne pas manger d’huîtres ?

-         Arrête avec tes huîtres. On punit un décret préfectoral non suivi et rarement une loi non appliquée.

-         A cause des décrets d’application ?

-         Je ne sais pas. Regarde tout ce qui est interdit autour de toi et qu’on ne réprime jamais

-         Et quoi, par exemple ?

-         Une voiture sur le trottoir, une cabane ostréicole louée ou vendue, un droit de passage pour la plage supprimé ou rattaché à la propriété voisine, une paillote sur le domaine public maritime…

-         Mais ils n’y ont pas droit !

-         Ils n’y ont pas droit mais ils l’on pris et, comme personne ne dit rien.

-         Et pourquoi ne dit-on rien ?

-         Parce qu’ils sont trop nombreux à être dans l’illégalité et qu’il s’agit souvent de gens auxquels ont ne touche pas.

-         On n’y touche jamais ?

-         Si, quelquefois, quand on le peut sans soulever de protestations, et surtout s’il n’y a pas d’association de défense.

-         Une association de défense ?

-         Oui une de ces associations où le Président fait semblant de s’occuper des intérêts des autres pour défendre ses propres intérêts, souvent contre d’autres.

-         Touche pas à mon pote, à ma cabane, à ma plage, à mon confort…

-         Au fond, l’illégal, c’est la norme ?

-         Oui, si on ne le sait pas.. Tu veux les noms de ceux qui enfreignent la loi ?

-         Garde les noms pour toi. De toute façon ce n’est pas difficile à trouver, ce sont ceux qui te donnent le plus de conseils.

-         Alors ta piscine, tu la veux pour quoi ?

-         Pour les enfants je te dis et pour prendre l’apéritif autour.

-         Les enfants prennent l’apéritif ?

-         Non mais ils aimeront l’eau.

-         Pourquoi n’iraient-ils pas à la plage qui est tout à côté?

-         Tu as vu le monde qu’il y a sur la plage ? On ne sait pas trop qui on y rencontre.

-         Fais-toi présenter, tu sauras qui tu fréquentes.

-          Par qui ? Je n’y vois que des gens qui n’ont pas de bateau et que je ne pourrais même pas inviter à la piscine

-         Pour prendre l’apéritif ?

-         Bien sûr

 

 

Photographies Dominique Durand et Jean-Christophe Lauchas

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 07:15






















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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 06:13

-               Tu fais du vélo maintenant ?

       -         Par ordonnance médicale

        -         Du vélo d’appartement ?

      -         Non, du vrai vélo, sur piste, sur route, avec un dossard et un casque

-         Un casque intégral ?

       -         Ah, non ! Tu as vu la tête qu’on a avec ça.

       -         Justement, je ne vois pas la tête.

       -         Ça manque un peu trop d’élégance.

       -         Que ta petite amie dise ça, je comprends. Venant de ta part, ça m’étonne

        -         Et l’égalité des sexes, qu’en fais-tu, espèce de misogyne. Ce n’est pas parce qu’on est mâle qu’on est mal.

-         Au fond, tu te fais remarquer, tu flânes et tu gênes les gens pressés

-         C’est vrai qu’ils sont d’autant plus pressés qu’ils sont en vacances

-         Quelque amour pressant, peut-être ?

-         Quelque égo à satisfaire, sûrement.

-         Et ça t’amuses, ça t’amuses…

-         Tu appelles ça s’amuser, toi, se faire klaxoner quand tu franchis un gendarme couché, se faire frôler par un 4X4 qui ne te vois pas, recevoir la barrière du parking sur la tête quand tu crois pouvoir passer tranquillement, ou une portière de voiture en pleine figure…

-         Tu n’as qu’à ne prendre que des pistes cyclables

-         Je veux bien partager avec les piétons et les chiens mais que dois-je faire quand il y a des rollers en groupe, des gens qui courent droit devant eux, un camion ou une grosse voiture sur la piste ? Si je descends du trottoir je me fais injurier par l’automobiliste qui arrive à toute vitesse en longeant la piste au plus près ? Si je reste sur la piste, je reçois en plein la voiture qui sort de son jardin  en marche arrière.

-         Mais au moins, toi, tu sais où te garer

-         On a enlevé tout ce qui avait été prévu pour ça : il paraît que ça gênait les livraisons, et,  quand on met le vélo sur le trottoir, appuyé sur un mur, c’est le propriétaire qui rouspète, et les piétons aussi, même quand ils ont la place de passer. Quand on le met sur le bord du trottoir, ce sont les automobilistes qui t’engueulent sous le prétexte qu’ils ne peuvent pas faire de créneau.

-         Pourquoi te ferais-tu engueuler sans arrêt, comme tu dis ?

-         Parce que je n’ai pas de voiture

-         Et si tu en avais une ?

-         Je me ferais engueuler aussi parce que je prendrais du temps à faire un créneau, je laisserais passer les piétons aux clous, je ralentirais au feu orange, je chercherais ma route…

-         Tu laisserais passer les piétons ?

-         Oui, s’ils font des sourires et puis…ça embête tellement ceux qui sont derrière…

-         Il n’y a donc pas solution.

-         Si, acheter Hilh de pute, macarel, le livre d’injures de Charles Daney pour avoir un bonne réponse, bien musclée

-         C’est vrai qu’à vélo, il n’est pas facile de faire un bras d’honneur

-         Tu crois qu’ils se gênent pour téléphoner au volant, quant ils ne se maquillent pas en conduisant ?

-         Un vélo d’appartement, c’est plus tranquille, tu sais.

-         Oui, mais personne ne me vois et je ne vois personne.

-         Aimerais-tu te faire engueuler par hasard ?

Je me demande si je ne préfère pas ça. C’est ça qu’on appelle la convivialité.

                                                                                                               Photograhies d'Antine@
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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 06:36

 

 

 

Monsieur le Ministre 

 

 

Vous préférez injecter de la bouillie d’huître à un souris plutôt qu’à un rat. C’est votre droit. Ce sont de petites bêtes fragiles, frémissantes, émotives, sensibles au stress de la piqûre tandis que les rats, ces lourdauds malodorants seraient capables de résister à tout.

Si les souris meurent, vous en déduisez que la bouillie est toxique mais si elle l’est c’est à cause de l’eau que les huîtres ingurgitent et si l’eau est toxique, il faut interdire la baignade surtout pour les colonies de petits citadins ; il faut aussi interdire de naviguer, les plaisanciers étant capables de se baigner en cachette au milieu des toxines et même de prélever quelques huîtres, sauvages ou non, pour les manger.

Ce n’est pas tout : tout le temps que, dans vos laboratoires, vous suivez la lente agonie des souris, vous laissez vendre et manger des huîtres à des touristes nouvellement arrivés. C’est contraire au principe de précaution.

Vous même, Monsieur le Ministre, dites que le procédé n’est pas fiable. Il ressemble trop à cette science empirique du Moyen-âge qui forçait les présumées sorcières à monter sur un bûcher. Si elles brûlaient, elles n’étaient pas sorcières et on n’avait plus qu’à les enterrer en terre chrétienne. Si elles ne brûlaient pas, on pouvait pratiquer la question.

La question c’est justement de savoir s’il n’y a pas quelque scientifique dégagé des brumes médiévales pour vous rassurer tout de suite, Monsieur le Ministre, parce que si nous attendons la fin des vacances, il n’y aura plus, pour manger des huîtres, que des habitants mithridatisés qui ne valent pas la peine qu’on s’intéresse à eux.

Avec tout le respect que je vous dois, Monsieur le Ministre, j’espère que vous sortirez vite le Bassin de ces pratiques dignes de la preuve par le fer rouge que l’on pratiquait dans les temps les plus obscurs, quand la lande était encore une terre inquiétante. 

- Tu les aimes tellement les huîtres?
- Tellement, non mais ils sont en train de pourir la vie de mon bienfaiteur, tu sais, celui qui est venu nous chercher à l'Île aux Oiseaux tout en nous pourissant les souris.
- Vous pourir les souris?
- Ils en font un consommation considérable tout en laissant dire que c'est nous qui sommes les prédateurs, mais en plus je n'ai jamais pu savoir ce qu'ils font des souris qui survivent - si, si, ça arrive quelquefois, quand les touristes sont partis.
- Ils les relachent, les souris?
- Et tu crois que je vais courir après des souris qui ont été injectées d'huîtres? Hier les tuberculeux, aujourd'hui les souris huîtrées. Je parie qu'aucun chat estrangey n'a pu survivre sur le Bassin d'Arcachon.
- Et que fait l'Ifremer des souris mortes?
- J'espère qu'ils ne les rejettent pas au Bassin mais avec eux on ne sait jamais : il y a tant d'estrangey qui se font incinérer pour que leurs cendres soient jetées au Bassin...
- Ne cherche pas plus loin. C'est pour ça que les huîtres sont interdites.

Photographies de régine Rosenthal et Hélène Durand.




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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 06:54

      -         Tu sais, j’ai mangé des huîtres.

       -          Malheureux ! Tu ne sais pas qu’elles sont interdites depuis hier, pour la quatrième fois en quelques jours ?

      -         Tu en as bien mangé avant-hier

      -         Bien sûr, mais elles n’étaient pas interdites avant-hier.

      -         C’est pourtant le jour d’avant-hier qu’on a fait le prélèvement dangereux.

      -         Mais l’administration n’avait pas le résultat : elle était tranquille.

      -         Qu’est-ce qui compte : le résultat ou la date de prélèvement ?

      -         Entre la date de prélèvement et la date d’interdiction de vente, comment veux-tu que l’administration s’y reconnaisse ?

      -         Et moi donc, comment veux-tu que je fasse ?

      -         C’est très grave, ce que tu as fait, ça s’appelle de la désobéissance civique.

      -         De Gaulle l’a bien fait avant moi.

       -         Mais lui c’était pour l’indépendance de la France

       -         Et moi pour l’indépendance des ostréiculteurs. C’est bien la France, les ostréiculteurs ?

-         Vous êtres des minoritaires, il y a beaucoup gens qui obéissent à l'administration.

-         Oui, les baigneurs qui ont peur qu’on les empêche de se baigner et les plaisanciers qui veulent continuer à faire naviguer leur petit navire sur une mer devenue administrativement pestilentielle.

-         Pestilentielle ?

-         Oui, si l’huître est mauvaise, c’est à cause de l’eau, et si l’eau est mauvaise, on va nous interdire d'y patauger. Il vaut mieux parler des huîtres.

-         L’huître serait donc le bouc émissaire du Bassin ?.

-         Un bouc ? On peut dire ça

-         Et pourquoi désobéis-tu ?

-         Parce que je ne supporte si la bêtise ni l’injustice.

-         La bêtise ?

-         Ça n’a rien de scientifique de faire mourir une souris plutôt qu’un rat

-         Si je comprends bien, tu préfèrerais qu’on fasse mourir un rat ?

-         Je ne suis pas pour la peine de mort. Je préfère l’analyse scientifique et les résultats immédiats.

-         Mais il y a des gens qui surveillent l’agonie des souris et se repaissent des condoléances dans les journaux.

-         Des condoléances aux souris ?

-         Non, des condoléances aux ostréiculteurs.

-         Ce sont des gens sans foi ni loi, des collaborateurs

-         Des collaborateurs ?

-         Ils n’avancent qu’en craignant. Ils n’y comprennent rien et ils disent amen. : « vacances, bronzage, farniente », « l’administration, elle, ne ment pas », « je hais ces mensonges qui nous font mal au ventre »….

- Que dit le préfet?
- Qu'on en parlera après les vacances, quand les vacanciers seront partis.
-
         Que défends-tu ?

-         L’indépendance patrimoniale.

-         Pourquoi ?

-         Parce que je les vois, ces vautours qui espèrent s’emparer à bon compte des cabanes de nos pères et profiter des ports que nos ancêtres ont mis des générations à construire.

-         Tu ne trouves pas que tu exagères ?

-         Si je meurs, je veux qu’on m’enterre….

-         Et qui continueras ta chronique ?

-         Ne t’inquiètes pas, je ne suis pas encore mort et pendant la guerre, ils nous en ont fait manger tous ces pisse-froids de la cochonnerie. Même qu’ils la vendaient au marché noir. Il est vrai qu’à l’époque, personne ne s’occupait des huîtres qui étaient en vente libre et que, si l’on mourait, c’était de tout autre chose.

-         Les télés locales en ont beaucoup parlé.

-         Pas les télés de Paris où TF1 a préféré parler la défense des flamands roses : un vrai sujet d’actualité.

-         Comme l’appel du 18 juin. Personne ne l’a répercuté.

Pourvu qu’on ne touche pas aux vacances !



Photographies Régine Rosenthal


 - C'est égal, je croyais que les chats mangeaient des souris?
- D'ordinaire, oui, mais pas en vacances : je préfère les huîtres aux souris de laboratoires.
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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 18:11
Mon chat me dit avoir rencontré Roger Lapébie
- C'est un grand Monsieur, que t'a-t-il dit?
- Qu'il avait dit un jour devant une classe qu'il avait remporté un championnat lors des jeux Olympiques de 1936 à Berlin
- C'était un grand champion
- J'ai été premier devant Hitler, leur a-t-il dit.
Un gamin a levé le doigt, gentiement :
- Alors, Hitler était second?
- Pourquoi mes dis-tu ça?
- Parce que Sarko était derrière les trois sprinters de l'étape d'hier.
- C'est un fameux cycliste, Sarko.
- Alors, il était en tête du peloton?

                                           Reportage de Régine Rosenthal
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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 06:08

-         Ma copine a voulus se mettre topless

-         Et tu n’as pas voulu

-         Je lui ai dit que la mode en était passée et j’ai même ajouté

-         Pourquoi pas l’intégrale ?

-         Chiche, qu’elle m’a dit

Je l’ai convaincue que ce serait dommage d’enlever le string à la mode qu’elle vient d’acheter et qui, pour une fois, est de bonne coupe et pas vulgaire du tout vu qu’il ne cache rien de sa physionomie.

Le problème, pour elle, c’est que, si elle enlève son string, on ne voit rien d’intéressant puisqu’elle se retrouve avec sa fourrure comme avant.

-         Oui me dit-elle, mais si je fais du naturisme, je vais pouvoir me teindre les poils. J’ai vu dans ma revue people qu’il y a des produits pour ça.

-         Tu crois que ça tient après la baignade.

-         Mais qui t’as dit que je voulais me baigner. Je veux simplement me faire admirer. Alors il faut frapper fort et du premier coup : Il y a tant de concurrence sur les plages, l’été.

-         Si tu me l’avais dit, je serais allé t’en chercher

-         Oui, tu sais, ce produit qui fait flotter les poils au vent et les rends souples et onduleux.

-         Tu aimerais ca

-         Oh oui, je remuerais la tête toute la journée rien que pour voir ma crinières flotter derrière moi.

-         Tu ne te prendrais pas pour la garde républicaine par hasard ?

-         Les gens ne regardent que leurs casques et leurs chevaux. Moi, je veux qu’ils me regardent toute entière. Comme toi, quelquefois, quand tu m’aimes

-         Mais je t’aime tout le temps.

-         Si tu m’aimais, tu ne discuterais pas mes volontés.

-         Tes désirs sont des ordres pour moi.

-         Alors amène-moi dans un camp naturiste. J’en ai marre de ces gens qui nous regardent avec mépris ou ne nous regardent même pas du tout.

-         Mais dans un camp de naturiste, on ne te regardera même pas puisqu’on en chasse les voyeurs.

-         On chasse les voyous ?

-         Pas les voyous, les voyeurs

-         Alors, c’est sans importance parce que ce j’aime bien, ce sont les voyous.

-         Pourquoi aimes-tu les voyous ?

-         Parce qu’ils sont tendres.

-         Les poulets aussi.

-         Tu me vois, embrasser un poulet ?

-         Non mais si tu me cites un titre de cinéma, moi je t’en cite un autre.

-         Pourquoi crois-tu que j’ai pris des vacances au bord de la mer ?

-         Pour te baigner

-         Je n’aime pas ça

-         Pour bronzer

-         Ce n’est qu’un moyen

-         Pour venir à la plage avec moi. Pourquoi avec moi ?

-         Parce que j’ai peur des chiens.                               Photographies Hélène Durand, Régine Rosenthal

 

 

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 06:29

- Dis-moi, tu me le prêtes, ton blog, que j'annonce mon exposition
- si tu venx : je suis fatigué aujourd'hui mais n'écris pas trop d'âneries
- je voudrais simplement annoncer mon exposition.
- Vas-y. Je te dirais après ce que j'en pense.
- C'est très correct tu sais. Ce sont de grands artistes et tu vas faire des jaloux quand on saura que tu les connais.
- Assez de bla-bla-bla. Vas-y

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De feu, de couleurs,

D’ombres et de lumière

 

 Trois moyens de chercher la beauté

dans la création, les rencontres, les visions intérieures

 

 

C’est la main qui façonne la terre mais c’est le feu qui fait la pièce unique

 

C’est le monde qui est en toile de fond mais c’est l’œil qui compose l’image retenue

 

C’est la couleur qu’on choisit mais c’est le pinceau qui anime la toile et donne sa chair aux rêves.

 

  

 Le feu, l’œil, le pinceau

Habillent les apparences

De cette irisation de la pensée

Qu’est la beauté.

 

EXPOSITION

  

 

L’Académie du Bassin d’Arcachon expose quelques-unes des œuvres de trois de ses membres académiciens, à savoir :

Malrieux, peintre, qui dévoile ses plus grandes toiles inédites.

Régine Rosenthal, photographe, qui transporte ici son exposition (inédite dans le sud-ouest) sur la biodiversité brésilienne.

Nicole Chatignol, céramiste, qui présente ses céramiques aux rouges de cuivre

 

...Créations, rencontres et visions colorées de la pensée d’artistes différents par la matière de leur travail mais proches par la volonté d’exprimer les aspects les plus personnels de leur approche du monde ou de leurs rêves.

 

Cette exposition se tiendra au Palais des Congrès en front de mer à Arcachon où elle restera ouverte du lundi 27 juillet au mercredi 5 août compris, de 10 heures 30 à 20 heures.

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 - Qu'est-ce que tu en penses?

- Que tout le monde s'en fiche mais si tu y tiens...

- Qu'as-tu de mieux à annoncer?
- La chasse d'hier, en pleine mer.
- La chasse?
- Oui deux jeunes faons qui se baignaient à deux miles de la côte
- Taïaut, taïaut...
- Moque-toi, homme de peu de foi. Tu verras le journal demain. Il en parlera sûrement
- Que faisaient-ils en pleine mer?
- Ils se baignaient : un coupleje te dis, un gamin et une gamine, deux jeunes quine se sont pas méfiés des courants.
- Ils avaient dû lire ta chronique et ont voulu faire un tour à la plage.
- Je n'en suis pas responsable.
- C'est ça, pourtant, la responsabilité des journalistes et des chroniqueurs. Que sont-ils devenus?
- On les a ramenés à leurs maîtres.
- Ils se sont laissés faire?
- Un peu, oui, ils étaient épuisés et tremblaient de toutes leurs pattes. 

- Mais dis-moi, tu m'as parlé de maîtres. Quels maîtres?
- Les gens de l'ONF 

Et c'était vrai. Mon chat, qui est toujours bien renseigné et a des contacts dans tous les milieux me livrait un scoop que j'avais du mal à croire. Comme quoi c'est toujours la vérité qui a le plus de mal à passer.

 

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 06:37

Mon chat a de la fièvre ce matin. Tous ceux qui ont pratiqué cet exercice périlleux qu’est la prise de température chez un chat comprendront ce que ça veut dire qu’un chat qui a de la fièvre.

-         Tu es fiévreux ce matin. Je vais prendre rendez-vous chez le vétérinaire pour toi.

-         Je n’aime pas ça

-         Personne n’aime aller voir le rebouteux. Que crains-tu donc ? Moi, je vais voir le docteur sans histoire.

-         Mais on ne t’enferme pas dans un panier pour y aller. On dirait une burka avec sa grille.

-         J’y vais à pattes, comme une grande personne que je suis

-         Et quand tes jambes se dérobent sous toi ?

-         Je fais venir le médecin à la maison.

-         Moi, je perds trop de temps au cabinet du veto.

-         Plains-toi, le vétérinaire passe cinq fois plus de temps près de toi que mon médecin en passe près de moi. Et je perds beaucoup de temps en salle d’attente.

-         Et puis il me donne des pilule à prendre.

-         Mon médecin aussi me donne des pilules. Il faut suivre les ordonnances à la lettre

-         Et s’ils n’ont pas de lettres ?

-         Tu lis trop le sapeur Camember. Il faut pendre tes médicaments parce qu’il y a des antibiotiques et aussi des pilules pour te fortifier.

-         Des compléments alimentaires ?

-         C’est un peu ça. Qui t’as parlé des compléments alimentaires ?

-         Oh tu sais, je les entends parler, tous, de leurs maladies et des précautions à prendre, des soupçons de diabète, des amorces d’entérites, des huiles essentielles et des pilules homéopathiques.

-         Il n’y a pas de pilules homéopathiques pour les chats.

-         Et pourquoi donc ?

-         Parce qu’il faut en prendre toutes les heures et qu’on ne sait jamais où vous trouver.

-         Pourquoi appelez-vous ça de la médecine douce alors qu’on vous met de force une pilule au fond de la gorge avec cette régularité de métronome ?

-         Parce que ce sont des médecines pour l’esprit. Il faut y croire comme on croit à un guérisseur que l’on va voir.

-         Parce qu’ils vont voir un guérisseur ?

-         Sur le net seulement. Il y a toutes sortes de remèdes là-dessus. Des remèdes qu’on ne trouve que sur ordonnance et qu’on vous délivre sans, des fortifiants miracles et des gélules qui vous bétonnent un  mâle en moins que rien.

-         Pourquoi vas-tu voir un médecin alors qu’il y a tout sur l’ordinateur ?

-         Parce qu’il faut un médecin référent. C’est obligatoire.

-         Même sur le net ?

-         Pas sur le net, mais c’est plus prudent si je veux être remboursé.

-         Parce que tu es remboursé des médicaments que je dois prendre ?

-         Pas pour toi. Il n’y a pas encore de sécurité sociale pour les chats.

-         C’est scandaleux.

-         Je ne te le fais pas dire.

-         J’ai cru comprendre que les médecins vous donnaient parfois de la bonne médecine de cheval

-         C’était autrefois, du temps de Beaumarchais.

-         C’est pour ça que maintenant ils nous donnent de la bonne médecine de deux pattes.

-         Ça ne porte pas le même nom pour toi et pour moi mais ce sont les mêmes produits..

-         Si tu le prenais à ton compte, tu pourrais être remboursé ?

-         Sûrement mais il ne faudrait pas le dire ce serait de la fraude à la Sécurité Sociale.

-         Qu’est-ce que ça fait, la Sécurité Sociale, c’est l’État

-         Et l’État c’est moi. Tu n’a pas l’air d’y penser.

-         Dis, pendant que je suis malade, qui va tenir mon blog ?

-         Tu n’as qu’à me le dicter. Je l’écrirai pour toi.

-         Pas si bête. Tu crois que je peux te faire confiance pendant que tu cherches à m’empoisonner avec tes drogues ?

 

Photographies de M.F. Ducasse, Antine@,
Régine Rosenthal, Hélène Durand

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