1 décembre 2011
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La complainte de Nicodème, un pauvre pêcheur gujanais.
Oyez, bonnes gens la complainte
De Nicodème, le pêcheur
Qui partit à la mer sans crainte
Laissant une épousée en pleurs
Il n’a connu père ni mère
Mais il aimait de tout son cœur
Une compagne de misère
Une fillette aux yeux moqueurs
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les contes de mon chat
30 novembre 2011
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Mais quand « l’estrangey » sortit de
sa cabane en tenant par la main sa jeune femme chargée de dentelles, ils le reconnurent tous pour le Roi qu’ils avaient chassé autrefois. Personne ne se moquait plus de sa voile de dentelle et,
quant il l’eut montée au mât de sa pinasse, tous vinrent se ranger auprès de lui. Tous les gars du village les acclamèrent. La brunette devint bientôt demoiselle d’honneur de la Reine.
C’est depuis ce temps là que, chaque jour, au creux de la maline, avec ou sans fouëne, debout dans le vent et face à la mer, chaque marin
solitaire, fût-il le plus pauvre de tous, se sent vraiment Roi sur cette terre que, chaque jour, l’Océan découvre pour lui.
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les contes de mon chat
29 novembre 2011
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Le Conseil d'Etat accepte l'augmentation de 15% du gaz et le retour en force de Monsanto. Les corps constitués contre les corps élus : une nouvelle forme de la démocratie
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29 novembre 2011
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Les marins ont attendu huit jours que les vents se
lèvent. Le Roi attendit huit jours que la princesse finît son ouvrage. Le vent en retenait son souffle. Quand la princesse eut noué le dernier point de dentelle, il se fit comme une respiration
qui courut d’un bout à l’autre de la Mole. La belle flottille en frémit et les hommes embarquèrent aussitôt pour profiter du jusant. Mais ils ne voulaient pas des « estrangeys ». Ils
n’avaient pas plus tôt dépassé l’abri du chenal que s’est levée la plus forte tourmente jamais vue sur le Bassin. Un seul marin voulut passer quand même : on ne le revit jamais. Il ne fut
pleuré que pas sa femme, un peu parce qu’elle était gentille, assez pour le respect dû aux morts, pas trop toutefois pour qu’elle ne trouve bientôt quelque consolation dans les bras d’un jeune
garçon du pays.
Photographie de Régine Rosenthal
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les contes de mon chat
28 novembre 2011
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Aussitôt que cette femme fut partie, la princesse appela sa marraine,
celle-là même qui l’avait conduite jusqu’au Roi. Les Princesses, qui n’épousent que les gens qui leur sont présentés en secret, ne font jamais que ce que veulent leur marraine mais elles
s’arrangent toujours pour faire savoir à leur marraine ce qui leur plaît.
« Demande lui, dit-elle, dix moules et six gravettes ». Ce que la princesse fit le lendemain.
La brunette revint donc avec dix moules et six gravettes qu’elle s’empressa de porter à sa marraine. Cette dernière en fit une flottille de dix pinasses et de six bacs tout flambants neufs que
les marins trouvèrent amarrés à la Mole à l’étale de pleine mer. Ils s’en emparèrent en proclamant que ces bateaux étaient à eux par droit d’épave qui n’appartient qu’aux marins du pays et
surtout pas aux « estrangeys ». Mais quand ils ont voulu partir sur ces bateaux, la mer était d’huile et les vents calmés. Jamais morte-eau n’avait si peu bougé. Le Roi est resté tout
au long de la journée auprès de sa femme qui ourdissait le plus fin des filets de dentelle qu’eut jamais exécuté une princesse. C’était une voile pour aller à la mer.
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les contes de mon chat
27 novembre 2011
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Le père à son fils. 1950 : Si tu ne vas pas à l’école, je te mets au travail ; 1980 : si tu ne vas pas à l’école, tu ne trouveras pas de travail ; 2000 : si tu ne
vas pas à l’école, tu pourras toujours faire un de ces petits trafics qui rapportent gros.
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paroles de chats
27 novembre 2011
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Les deux étrangers avaient beau partager avec les habitués de
le Mole les solettes et les rougets qu’ils prenaient dans leurs beaux filets ajourés, les marins crevaient de jalousie et se moquaient des dentelles de la princesse. La plus hardie d’entre les
femmes de marins, la plus jolie aussi, et la plus gentille, une brunette, dit un jour à la princesse, qu’il y avait autrefois, à la Mole, un Roi qui prenait les plus beaux des poissons et qu’on
avait dû faire partir parce que les marins d’ici ne prenaient plus que de maigres sardines. « Ce n’est pas juste que des étrangers ramassent plus de poissons que nous et ne nous laissent que
les trogues, les coustuts, les grondinettes, les tacauds et les merluchons » dit-elle.
Phot JC Lauchas
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les contes de mon chat
26 novembre 2011
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L'album sur la Garonne a paru :
un magnifique ouvrage de 220 pages avec plans, cartes, gravures, photographies d'archive et actuelles : 39€ aux Nouvelles éditions Loubatières
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académiquement
26 novembre 2011
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En ce temps là, il y avait une princesse très douce et très jolie qui fuyait un Roi borgne et très méchant. Elle ne marchait que la nuit dans des chemins si défoncés et tellement remplis de
ronces que sa belle robe en était toute déchirée. Elle n’avait d’intacte que la quenouille qu’elle avait reçue en cadeau de sa bonne marraine. Il n’y avait déjà plus que des princesses pour filer
la laine ou faire de frivolités ou autres dentelles. C’est pourquoi elle tenait à sa quenouille.
Elle parvint un jour à la Mole.
« Bonjour, Princesse, dit l’ « estrangey »
-Comment sais-tu que je suis princesse, dit la princesse, qui n’avait pas lâché son fuseau ? »
Le Roi, qui ne répondit rien, la regardait de telle façon que la princesse l’aima tout de suite et
qu’ils se marièrent sans plus attendre. Il n’y a plus que des princesses aujourd’hui pour épouser des rois sans couronne et des rois pour donner une quelconque importance aux quenouilles des
princesses. Ils vécurent ensemble dans la cabane et l’estey prit un coup de jeune
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les contes de mon chat
25 novembre 2011
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L’argent est le combustible de tous nos désirs ; il ne résout pas nos problèmes, il les attise.
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paroles de chats