Alors, Mouss’ qu’as-tu donc aujourd’hui ?
Ce sont les vacances
Comme si tu ne l’étais pas toujours en vacances !
Moi, oui, mais ce sont les autres
Tu n’aimes pas qu’ils soient en vacances ?
Ils me chassent de leurs jardins
Ils n’aiment peut-être pas les chats !
Tu as vu ce qu’ils en font, en ville de leur chats : ils les enferment, ils les enchaînent,
C’est qu’ils ont peur pour leurs oiseaux ?
Comme s’ils étaient à eux, les oiseaux. Ils les ont nourri, les oiseaux ? Ils leur ont donné de la graisse ou de l’eau cet hiver ?
Ils laissent leurs oiseaux à Paris
Mais quels oiseaux, des oiseaux en cages.
Il y a bien les moineaux.
À cause de la garde républicaine
Pourquoi, les moineaux sont gardés comme la République ?
Non mais les chevaux font du crottin
et le crottin attire les moineaux
Ils disent qu’on salit leurs murs blancs avec nos pattes sales.
Tu devrais t’essuyer les pattes avant de monter sur leurs murs.
Est-ce ma faute à moi s’il pleut ?
Et tu crois que c’est leur faute ?
On ne sait jamais avec eux
Il faut bien qu’ils s’occupent à quelque chose quand ils sont ici
Qu’ils s’occupent de qui ils veulent, mais pas de nous.
L’oisiveté, tu sais, est la mère de tous les vices
L’ennui est le ciment de la perversité.
Et tu crois qu’on s’ennuie en vacances
As-tu seulement des yeux pour leur voir traîner leur ennui ?
À ne rien faire…
Ils n’ont qu’à faire comme nous mais ils ne sont pas assez intelligents pour çà.