IV
Avec Adèle, c’est tout Paris qui défile. Pour ces provinciales, c’est du rêve à jet continu, la bonne petite douche tiède qu’elles attendent pour préparer les rêves de leur nuit.
L’érotisme demande du mouvement, l’ampleur de la houle, l’attaque émoustillante de la vague. Le bernique se contente de son rôle de voyeur. Exactement comme une pensionnaire de maison de retraite
V
Il était plus heureux avec son aquarium, ses coquilles vides, ses animaux immergés parce que là, il pouvait manœuvrer la fiction sans tromper son monde. Il adhérait aux fantaisies de son imaginaire
parce qu’il disposait tout à son aise d’un temps qu’il créait à sa convenance
Dans la lumière glauque des lampes de veille n’apparaissaient que les blouses blanches du personnel halophile distribuant des pilules blanches ou roses aux poissons et coquillages à demi endormis. C’était l’heure des confidences dites à voix étouffées, celle où, dans l’aquarium immobile, les souvenirs montent en bulles.
VI
Aucune maison de retraite n’est un phalanstère. Les chambres sont bien disposées autour du lézarium qui tient lieu d’agora comme en avaient aussi les moines qui les nomment cloîtres, mais on ne peut pas qualifier de coopératifs les services qui y sont rendus.
Cela avait suffi à provoquer le désordre chez les alevins de l’aquarium. Il s’en était moqué méchamment, lui dont la vie glissante de mourguin passait d’une tuile blanchie à une tuile rustique.