Alors, tu as fini de donner des prix à tort et à travers?
- Qu'est-ce que ça peut te faire?
- Pendant ce temps tu ne t'occupes pas de moi. Quand tu étais absent je savais que tu allais revenir maintenant, je me demande si je ne dois pas aller retrouver la voisine et son chien.
- Pour quelques nouvelles et un peu de poésie...
- Tu sais seulement ce que c'est que la poésie?
La poésie, c’est une chanson, une expression, une passion, le besoin de vivre et de le dire. La poésie n’est pas neutre : cri de passion, douceur d’un rêve, c’est une part de soi qu’on
arrache pour la donner à lire, pour la donner à vivre. Elle est un dépassement de la pensée, un déchirement de notre nuit.
La poésie c’est le miroir des civilisations. Toutes les civilisations ont leurs poètes qui sont leurs meilleurs interprètes parce qu’ils vont au fond des choses, parfois jusqu’à l’audace .
La poésie, c’est le théâtre des mots. C’est l’expression d’une personnalité, d’une
intimité. Une intimité absolue. Tout poète est une exception. C’est pourquoi il est difficile de juger de poésie. Elle a besoin d’un émetteur, le poète, d’un récepteur, le lecteur, et d’une
certaine symbiose autour du langage que nous aimons dans ses formes les plus durables, les plus pures, les plus sonores. Elle a ses répercussions au plus profond des autres. Et ce sont les autres
qui la jugent.
- Et moi, je ne suis pas un poème en moi-même
- Sans doute puisque les deux premiers prix de poésie ont été fonné : le premier à un poème intitué "le chat" et le second "le retour du chat"
- Alors, je te pardonne