- J’en ai vu de ces tempêtes et grands orages dans l’air dont on
n’a jamais su l’origine. Et même si je n’ai jamais aperçu de fantôme parmi les éclairs je ne suis pas loin de penser qu’on brûle quelque part dans le monde quelque sorcier
attardé. À moins que ces bûchers ne soient que les instruments de quelque sortilège. Car enfin la justice, qui s’intéresse tant aux sorciers, ne s’est jamais demandée ce que devenaient les
victimes des buchers alimentés aux bois de justice. Ce qui se dit aux veillées de Bazas est très différent de la version que l’on a voulu transmettre aux générations futures pour la bonne
éducation des jeunes gens.
- On dit, par là-bas, que la jeune Florimonde a fini par s’attacher à ces sorciers, surtout à Paumier dont il est certain qu’il lui avait jeté un sort. Ce n’est pas impunément que quelqu’un s’intéresse à une jeune femme esseulée, surtout dans une petite ville de province, comme était Bazas en ce temps.
(à suivre)