- à deux, c’est quand même plus agréable. On se tient chaud.
- Face à face ou l’un sur l’autre ?
- Un matelas de chien? Voilà que tu reposes la question du dominant et du dominé.
- Tout seul, on n’a pas de dominant
- Veux-tu dire que la solitude est un principe de précaution ?
- Aux temps où l’on ne marchait pas aux principes comme nous faisons aujourd’hui, on parlait de prudence…
- Quelle différence fais-tu entre prudence et principe de précaution ?
- Le principe de précaution, c’est ce qu’on désire fort t’imposer et la prudence, ce qu’on laisse à ton appréciation.
- Viendrais-tu nous dire que nous sommes moins libres de nos actes qu’autrefois ?
- C’est bien ce qu’on voudrait et, puisque l’hiver, en dehors des soldes-appeaux, il n’y a que Rictus … et les sans-sous.
Quand j’ pass’ triste et noir, gn’a d’ quoi rire
Faut voir rentrer les boutiquiers
Les yeux durs, la gueule en tir’lire,
Dans leurs comptoirs comm’ des banquiers.
……..
Pendant c’ temps, moi j’ file en silence,
Car j’aim’ pas la publicité ;
Oh ! j’ connais leur état de santé,
Y’ m’ feraient foutre au clou…par prudence !
(dans Impressions de promenade)
- Pourquoi filent-ils en silence ? Ont-ils donné leur langue aux chats ? N’y a-t-il pas des soldes pour les pauvres ?
- Ils n’aiment pas la publicité.
- Et sans publicité, pas de soldes !
- Sans tire-lire non plus.
- N’auraient-ils plus le tronc des pauvres ?
- Depuis l’euro, il ne rapporte plus de sous.
- Et nous les chats, que faisons-nous en attendant le temps des mi-aou ?
- Nous « gatounons », nous espérons, nous ronronnons, nous survivons.