- Tu viens avec moi, mije?
- où ça?
- à la préfecture
- pour qui faire?
- pour créer les chat-z-amours. tu comprends, j'en ai marre des hommes.
- tu parles comme une féministe
- je suis une chatophyle
- tu files quoi?
- les chattes
- Tu viens avec moi, mije?
- où ça?
- à la préfecture
- pour qui faire?
- pour créer les chat-z-amours. tu comprends, j'en ai marre des hommes.
- tu parles comme une féministe
- je suis une chatophyle
- tu files quoi?
- les chattes
- Tu as vu, on donne des sous maitenant pour voter
- C'est ce qu'on apelle le vote censitaire?
- Je ne crois pas
- Et ça rapporte?.
- Plus que la messe
- C'est une idée pour le gouvernement , ça: le vote payant, ça enf erait rentrer des ous
- J'ai peur que le parti socialiste ait pris un brevet.
- Ils feront payer les votes quand ils seront au pouroir?
- Sans doute : il y aura eu des précédents.
- Dis-moi Mouss’, tu as vu : « Touche pas à ma langue ». Tu marches avec?
- Normal, Mije, on m’a dit que, dans certains pays, on coupait la langue des gens par simple punition.
- Normal, si les gens calomniaient
- Non, ce n’est pas normal même si je trouve odieux les calomnies pour l'ego. Ce n’est pas de çà que je veux parler
- De quoi donc ?
- De leur langue parlée ; l’occitan par exemple.
- Ce patois.
- Dis donc, toi, espèce de franciman, traiter de patois la langue de nos pères !
- Alors, tu n’es pas d’accord ?
Si, je l’aime bien le français, je l’ai appris à l’école, je le peaufine dans mes livres mais j’aimerais bien qu’on me garantisse au moins le souvenir de l’occitan. Ne serais-ce que pour ne pas oublier ou défigurer l’Histoire dont on nous dit aujourd’hui tant de mal
- Tu as vu Mouss', nos politiques
- Eh bien, quoi?
- je n'entends parler que de comportements de voyous de barrières, de marlous d'autrefois.
- Que peut-on y faire?
- un stage accéléré de bonne éducation pour tout candidat à une élection.
Photographie Régine Rosenthal
- Tu a svu, on va interdire aux pauvres de venir en centre
ville.
- Pourquoi aux pauvres?
- Parce qu'ils ont de vieilles voitures dangereuses et polluantes
- Salauds de pauvres
- Et tu crois que les voitures neuves des riches ne sont pas dangereuses et productrices de particules fines?
- Je voudrais bien dire salauds de riche mais jene veux pas être le seu à le dire. Que faut-il faire?
- Il faut supprimer des voitures des villes comme çà il y aura moins de chats écrasés en ville.
- Je comprends pourquoi les chats se réunissent dans les cimetières et sur les toîts en ville.! il n'y aura d'air vicié que dans les campagnes. Bien fait pour eux!
- D'autant plus qu'on va y supprimer les arbres
- Pourquoi?
- Parce que les arbres sont allergogènes
- Où est-ce que je vais pouvoir grimper., moi.
- Sur les buissons qui ferment les jardins
- Mais ils sont serrés et hauts de deux mètres et plus pour qu'on ne les voit pas. Et puis ils ont des caméras de surveillance. Ils sont xénophobes, les gens?
- Pas du tout ils font confiance aux hommes : aux étrangers, aux rôdeurs, aux SDF, aux Roms...
- Alors tu crois que c'est contre les chats qu'ils font tout çà.
- C'est probable. Je ne vois pas contre qui autrement.
- Dis-moi, Mije, tu as vu la neige
- ILS n’ont pas voulu me laisser sortir
- Mais tu l’a vue quand même
- Oui, par la fenêtre. C’était beau
- Tu la trouves belle ; ce n’est pas l’avis des Parisiens
- Les Parisiens, ils ne connaissent rien à ce qui est beau
- Ils aiment la neige mais en montagne
- C’est bien ce que je te dis, ils n’aiment ni les vieux ni les prisonniers, ni les étrangers, ni les étudiants, ni les malades
- Tu exagères, ils ont tout çà
- Oui, mais en banlieue de préférence.
- Qui c’est qui est responsable de l’affolement devant la neige : Fillon, Sarkozy ?
- Non, le Directeur de la météo et le Bon Dieu.
Il vaut mieux que ce soit le Bon Dieu parce que lui, on ne peut pas le virer.
Photographies Régine Rosenthal
-
Alors, Mije, tu as l’ordinateur. Tu n’écris pas ?
- Je n’ai pas fait de bêtises. Regarde, je dors.
- Tu crois que les internautes ne s’intéressent qu’à tes bêtises ?
- À quoi veux-tu qu’ils s’intéressent d’autres ?
- À tes caresses, tes ronrons
- Ils ne les voient ni ne les entendents alor, ils n’y croient pas.
- À tes ennuis.
- Alors là, oui, tu as mis une ampoule au plafond qui fait qu’on n’y voit rien.
- Ce n’est pas de ma faute, on n’a pas le droit de vendre des ampoules de plus de 40 Watts.
- Pourquoi ?
- À cause des écolos.
- Je hais les écolos quand ils nous obligent à faire le contraire de ce qu’ils font.
- Comment le sais-tu ?
- Regard les vivre avec leurs illuminations de Noëls, leurs villes illuminées qu’ils s’en gargarisent et se congratulent et se donnent des prix de la maison la plus éclairée.…Pourquoi demande-ton aux individus de se priver pour les caprices de la collectivité quand on ne demande pas à la collectivité de se priver pour le bien des individus ?
- Parce qu’ils se considèrent comme étant de la collectivité, puisqu’ils
interviennent.
- Foutus intervenants qui ne sont pas fichus de vivre dans une collectivité réduite aux besoins des individus.
- Tu ne voudrais pas qu’ils se considèrent comme de simples individus ?
Laisse-moi tranquille je vais dormir, tant qu'ils ne me l'interdisent pas.
Photographies Régine Rosenthal
-Tu as vu, le Président chinois est venu à l’Elysée.
- Parler politique ?
- Non, parler business
- Ils ont des sous les Chinois ?
- Beaucoup
- Je me souviens que ma maîtresse d’avant-guerre elle ramassait le papier d’argent des plaques de chocolat pour les petits chinois.
- Pourquoi elle ne leur envoyait pas le chocolat ?
- Il paraît que c’est mauvais pour les chatons.
- Mais ce ne sont pas des chatons, ce sont des chinois.
- Il paraît qu’ils mangent les chatons. Ils doivent bien les élever?
- Tu crois ?
- Il faudrait leur demander avant de traiter avec eux s’ils mangent ou non des chatons.
- Ce ne sont pas quelques chatons qui vont faire échouer des affaires qui se traitent par milliards d’euros
- Et la vie des chatons, çà ne vaut rien ?
Çà c’est de la politique. Ils en parleront une autre fois.
Photographie Régine Rosenthal
- Zoé? De quelle Zoé me parles-tu
- Zoé Shephard
- Cellequi a écrit ab-so-lu-men- dé-bor-dée. Que lui arrive-t-il?
-On l'a jetée par dessus bord.
- Pourquoi?
- Elle a dit du mal de ses collègues dans le livre, qu'ils sont nuls, c..., incompétents, paresseux...
- Elle est gonflée. Elle a dit leurs noms?
- Non, mais ils se sont reconnus
- Comment se sont-ils reconnus?
- Oh, tu sais, quand tu es paresseux ou incompétent, tu le sais bien ; quand tu es c... pas toujours.
- Alors, ils sont allés dire : c'est moi le con, le prétentieux, l'incompétent, le paresseux..
- C'est un peu çà.
- Ils l'ont dit à qui?
- Au Président de la Région
- Qui leur a dit "c'est bien, continuez."
- Pas tout à fait. Il a dit à Zoé :"c'est très mal de rapporter"
- Pourquoi, c'était une infiltrée Zoé?
- Non pas du tout, une collègue.
- C'est vrai que le mal vient toujours de celui qui dénonce le scandale.
- Et les autres?
- Ils continuent..
- Sais-tu, mon chat, ce qu'est
Ushuaïa?
- C'est du bio
- Comment du bio?
- Oui l'émission bio parmi les bio.
- Tu te trompes, c'est une douche crème
- Une douche crème, qu'est-ce que tu me racontes?
- Dans un flacon non dégradable, aux figues d'Anatolie
- Aux figues, tu vois bien que c'est bio
- Oui mais d'Anatolie, aux inconvénients du kérosène...
- Mais c'est pas avec des figues, c'est au lait de figues.
- Ah, oui, ce liquide qui coule des feuilles et des branches et qui te colles des allergies?
- C'est au PH neutre
- Qu'est-ce que çà veut dire?
- Je ne sais pas, mais la recherche étudie la nature à coups de formules innovantes.
- Et c'est quoi, ces formules?
- Tu n'as qu'à lire : eau, sodium, sulfate, coco-bétaine, sodium chloride, PPG 5 et autres acrylates copolymer, et j'en passe, rien que du bio...
- Alors, Ushuaïa, çà se vend.
- à quoi servirait le bio si on ne pouvait pas l'utiliser pour vendre n'importe quoi?
- Ushuaïa, c'est à qui?
- à Lascad, Centre mondial Consommateurs.
- Encore des fonctionnaires de Bruxelles!
- Non des actionnaires de Saint Denis.