- Tu as vu, Caramel, il fait
froid.
- C’est la crise
- Tu as fini de dire n’importe quoi ?
- Mais ceux qui ont froid, en ces temps de crise…
- La crise, ou l’abandon.
- L’abandon ?
- Pour qu’il y ait plus de modernisme, plus de nouveaux riches, j’ai l’impression qu’on sacrifie un bon paquet de gens, ceux dont on n’a plus besoin et qu’on trouve gêneurs.
- Comme dans les sacrifices antiques ?
- C’est un peu çà
- Mais c’est dégueulasse.
- C’est dégueulasse.
- Et l’on ne fait rien ?
- Si : un peu de charité, un peu de RMI…
- Çà sert à quoi ?
À dire qu’on fait quelque chose.