- Tu as vu le reportage de Régine Rosnthal sur la forêt primaire du Brésil ?
- Oui. Régine a porté son objectif là où la main de l’homme n’a jamais mis les pieds.
- Je comprends qu’elle n’y mette pas les pieds avec tous ces buissons, toutes ces bêtes, ces serpents, ces insectes, toutes ces lianes : la machette à la main, l’appareil de l’autre, pour approcher son sujet à portée de nez..
- C’est vrai que c’est difficile à photographier une forêt primaire.
- La première photo de la forêt amazoniennes, elle est à la Société de Géographie.
- Une fleur, un lichen, une plante parasite ?
- Non un survol par cerf-volant lancé depuis l’Amazone.
- Par cerf-volent, tu galèjes
- Non, je l’ai montrée à Flornoy.
- Les hommes étaient-ils si sensibles à la fragilité de la forêt qu’ils n’osaient pas la pénétrer.
- Peut-être. Il y avait assez d’incendies, d’inondations, d’arbres déracinés emportés par le fleuve, de troncs pourris s’écrasant à terre sans y ajouter la machette.
- D’autant plus que, si on leur montre les beautés de la forêt, les tour-opérators vont s’en emparer.
- Ils s’emparent de tout les tours-opérators : les pauvres des favelas, la forêt sauvage, les îles flottantes…
- Les îles flottantes ?
- Tu n’as pas lu Chateaubriand, ces îles qu’on bâtit comme des radeaux et qui descendent le cours du fleuve. Rien que la nature à vau-l’eau, pas de pauvre en vue.
- Parce qu’il n’y a pas de
pauvres dans la forêt primaire ?
- Si, des groupes d’indiens qui vendent des carcasses de singes au marché.
- Des carcasses de singes, quelle horreur !
- Tu ne voudrais pas qu’ils vendent du bœuf, il faudrait défricher la forêt pour faire des prairies.
- Il vaut mieux leur laisser les singes et les serpents
- Et qu’ils nous laissent les sentiers de l’aventure, les chemins de la découverte, les pistes de quads sauvages, les jardins botaniques singuliers…
- Tu voudrais en faire une terre de visite
- Avec les indiens pour guide. Ils le font bien, les photographes
Photos d'antine@et Régine Rosenthal.
Régine qui m'a fourni tant de photos de chats ne m'a encore confié aucune photo de son exposition où les plantes ressemblent aux animaux et les animaux resmblent aux plantes où la macro
d'une écorce est un véritable tableau composé par la nature. Trop lourdes à franchir la barrière de mon ordinateur elles le sont encore plus à franchir les limites du blog. Je suis à la recherche
d'un photographe de campagne pour vous montrer les images de son exposition.