- Alors, Mouss’, te
voilà de retour. D’où reviens-tu ?
- Çà ne te regarde pas.
- Ce n’est pas à toi qu’on demande des comptes.
- Et où étais-tu, toi, pendant ce temps-là ?
- J’étais aux écrivains sur la plage : le temps de le préparer, de recevoir les trois livres que je viens de sortir, de les signer…
- J’ai vu : pendant deux jours, tu signais à tour de bras.
- Tu vois bien que je n’avais pas le temps de m’occuper de toi.
- Même pas de me voir alors que j’étais à tes pieds.
- C’est vrai mais, tu sais, l’ivresse de l’auteur qui signe…
- Il était nul ton salon.
- Nul, un salon où j’ai signé plus de cinquante livres en deux jours ?
- Bien sûr qu’il était nul.
- Nul, un salon où l’on a mangé des centaines d’huîtres, écouté un concert, des récits dansés ?
- Tu ne sais pas ce que c’est qu’un salon nul ?
- Et qu’est-ce que c’est ?
- Un salon sans livre de chat.
- Oui mais il y avait Katherine Pancol, Françoise Laborde, François de Closet, Prouteau, Dard,, Michèle Reyser, Annelise Roux, qui a eu un prix…Michel Debré…
- Parles-moi de souris et de rats….même pas comestibles
- Écoute, je te parlerai quand tu seras de meilleure humeur.
Tu veux dire quand je parlerai de toi ? Tu peux toujours attendre…