Moule
Comme l’alpiniste, la moule s’encorde. Elle se fixe sur les poteaux ou bouchots ; elle se suspend aux filières. Sa forme oblongue la plombe, ses couleurs bleutés se fondent sur fond d’eau. Le flot la balaye, les courants l’animent. Elle grandit par strates concentriques. Elle a un pied mais ne s’en sert jamais si ce n’est en sécrétant le byssus qui lui permet de s’accrocher un peu partout. Ce n’est pas une voyageuse. Elle arrive sur les marchés à son heure, toujours la même : vers Pâques quand les mareyeurs affichent que « Le charron nouveau est arrivé ». Comme le Beaujolais, mais pas à la même saison. Elle adore les frites.
La moule est conviviale : elle abrite souvent de tous petits crabes en son sein et supporte bien le poids des berniques sur sa coquille.
C'est Geluk qui t'a appris ça?
Geluk y s'f...de nous