- Tu as entendu, Caramel, notre maître a dit ce
matin qu’il allait donner sa langue au chat
- Que veut-il que j’en fasse, j’en ai déjà une, plus fine, plus rose, plus souple que la sienne.
- C’est une façon de parler.
- Pourquoi pas langue de chat contre langue de bois ?
- La première est sucrée, la seconde insipide.
- Je n’aime pas les ailurophobes : ils sont allergiques aux chats
- Aucun de nous n’ayant voulu se frotter à eux, ils affectent de ne rien comprendre aux chats
- Parce qu’ils ne cherchent pas à nous comprendre.
-
Ils sont avec nous comme chien et chat.
- Erreur ! je m’entend bien avec le chien de la voisine.
- Chat échaudé craint l’eau chaude
- De toute façon échaudé ou pas il craint l’eau, même froide.
- Il font pourtant une toilette de chat
- À sec
- Les ailurophobes doivent avoir un chat dans la gorge
- Toutes griffes dehors !
- N’auraient-ils pas d’autres chats à fouetter
- Au chat à neuf queues ?
- Allons, ne te fâche pas. Dans ce que je te dis, il n’y a pas de quoi fouetter un chat
- Qui fouetter alors ? Toi ?
- Les chats dépensiers qui sont amoureux (ou gourmands) comme une chatte
- Pourquoi pas gourmands comme des gourgandines ?
- La nuit, tous les chats sont gris
- À l’exception de leurs yeux fixés éperdus à la lune.
- Moi j’appelle un chat un chat
- Et pourquoi m’appelles-tu Caramel ?
- Quand je te vois jouer au chat et à la souris
- C’est le jeu du foulard des jeunes chats, un jeu cruel
- Comme jeter un chat aux jambes de quelqu’un.
- Pourquoi pas un chien dans un jeu de quilles ?
- Quand le chat n’est pas là, les souris dansent
- Comme des petits rats ?
- Baudelaire aime voir les chats passer entre les livres.
- Moi, je préfère passer sur le clavier de l’ordinateur.
- Pour écrire comme un chat ?
- Tu ne lis jamais ce que j’écris.
- Si, bien sûr mais il y faut des yeux de chat.
Ah, bon ! je croyais que tu allais parle d’œil de lynx.