- Dis-moi,
Caramel, on me reproche de n’avoir parlé ni de peau de zébi, ni de peau de bouc, ni de peau d’Âne, ni de peau de toutou.
- Nini peau de chien : Tout çà, c’est des fariboles. Moi, je m’occupe de mes maîtres.
- Tu t’occupes de tes maîtres ?
- Oui, ils sont vieux et ils sont inconscients.
- Inconscients ?
- Oui, l’autre jour, ils ont traversé le Bassin par grand vent et par grand froid.
- Et alors ?
- Depuis, je ne les lâche pas d’une semelle.
- Et que fais-tu pour eux ?
- Tout.
- Tout ?
- Oui : la vaisselle, les lits, l’aide-soignant.
- Explique-moi çà.
- En léchant leurs assiettes, je leur ai fait économiser je ne sais combien de machines à laver la vaisselle.
- Et pour les lits ?
- Dès que je les vois tirer les draps, je monte les aider : je tire, je me glisse dessous, et pour la couverture, je me roule dedans.
- Tu appelles çà les aider ?
- Bien sûr. Sans moi, ils n’auraient pas un lit aussi bien fait, sans une ride.
- Tu ne les aides pas pour la poussière ?
- Mais si. Avec ma queue de renard, je vais sous les meubles où ils ne vont jamais.
- Que leur demandes-tu en échange ?
- Qu’ils me nourrissent chaque fois que j’ai faim et qu’ils fassent ma caisse chaque fois qu’elle est sale ou mouillée.
- Tout çà ne me dit pas comment tu fais pour être garde-malade.
- Je monte sur les genoux de ma maîtresse chaque fois qu’elle a mal au genou pour tenir chaud à ses rhumatismes et sur les genoux du maître chaque fois qu’il se met à l’ordinateur.
- Tu ne vas pas me dire que c’est toi qui tape ses textes ?
- Non mais je souffle ses mots. Il commence à en oublier, tu sais. Pour les textes, mon blog me suffit.
-
Continue à bien les veiller.
- Le problème, c’est que, lorsqu’ils vont dans la rue, je voudrais bien les suivre, mais les autos me font peur.
- Et tu as bien raison Caramel. Gardes-toi, ils se garderont. Gardes-les, ils te garderont.
-
Merci, Mouss’ de tes conseils toujours pertinents
Photographies de Régine Rosenthal