- Tu as des ours à table
maintenant ?
- Des ours ? Ce sont pes petit-fis.
- Tu comprends ce qu’ils disent ?
- Non.
- Ils n parlent pas français ?
- Je ne sais pas mais ils ont l’air de se comprendre entre eux.
- Ils ne parlent pas, ils grognent.
- Ça ressemble un peu à çà
- Les ours, ça parle de la gorge, ça grognasse, ça grougne.
- C’était pas la peine d’en faire venir de Slovénie puisqu’il y en a chez nous.
- Et ceux là, de plus, ne mangent pas de moutons.
- Si dans l’assiette .
- Ils parlent comme ils écrivent, peut-être ?
- Peut-être, parce que je ne sais pas comment ils écrivent.
- Pas en Français en tout cas.
- Si je comprends bien, tu n’aimes pas les ours
- Je n’aime rien de ce qui grogne.
- Qu’aimes-tu alors ?
- Les chats, chattes et chatons.
- Tu me vois avec des chats à table ?
- Ils miaulent, ils ronronnent, ils viennent se faire caresser, ils se font très bien comprendre.
- C’est vrai que mes petits-fils ne viennent même pas dire bonjour, ni au-revoir : ce sont des mots qui restent dans leur gorge.
- Ce ne sont ni des ours, ni des chatons, ce sont des sauvages
- Effanqués comme chats en bataille
- Ah non, ne parle pas de chats en bataille, dit plutôt chiens perdus sans collier.
Ou meute en vacances.