Mon chat qui aime les huîtres m’a posé la question suivante à brûle-pourpoint (À brûle pourpoint, serait-ce un brûlot ?)
- Toi qui sait tout…
- Je ne sais pas tout
- Mais tu lis les journaux. Qu’est-ce que c’est que ce test de la souris dont on parle partout?
- Tu prends un huître toxique le lundi, tu en injectes à une souris. Elle meurt le jeudi. Les hommes en ont acheté et mangé le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, ils s’en sont délectés et se portent fort bien mais on interdit les huîtres pour une semaine parce que des souris sont mortes.
- En signe de deuil ?
- Non, ils appellent ça de la précaution
- Quatre jours après le début du test, tu m’étonnes. Et si elles devenues bonnes entre temps ?
- On prend des extraits d’huîtres le lundi, on les injecte à des souris qui vivent le lundi, le mardi, le mercredi et… aussi le jeudi. Les hommes, qui n’en ont pas mangé, se portent bien. On autorise les huîtres
- Je comprends
- Qu’est-ce que tu comprends ?
- Que je ne comprends rien. Les souris meurent, les hommes se portent bien, on interdit les huîtres le jeudi. Pourquoi le jeudi ?
- Parce que les souris ne meurent que le jeudi et que l’on règle le sort des huîtres à la semaine.
- Et on laisse les hommes en manger pendant qu’elles se débattent dans un agonie de quatre jours ? Tu appelles ça un principe de précaution, toi ?
- Oui, puisque ça ne fait rien aux hommes pendant les quatre premiers jours de la semaine, ils peuvent en manger..
- Et tu crois que pour le week-end elles deviennent dangereuses quand on en a mangé tout le début de la semaine ?
- On ne sait jamais.
Qui veut-on protéger, les souris ou les hommes ?