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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 06:18

 

« Alors, content d’avoir retrouvé le plancher des vaches ?

-      Le     - Le plancher des vaches ? Dis plutôt le tapis des chats. Si tu savais comme c’est bon de rêver en écrasant le muguet et en mâchonnant la violette, comme le fit un jour un sous-préfet aux champs.

-      C’     - C'était un sous-préfet qui s’y connaissait en politique. Il savait qu’il est inutile de faire tout de suite ce qu’on peut remettre au lendemain. En politique ils appellent ça créer un commission. C’est le refuge des hommes d’action comme le rêve est le mien. Entre les deux, c’est encore le mien que je préfère : il y des odeurs et des rêves qui passent toutes les réalités politiques – à supposer qu’il y en ait.

-   Peut-on savoir quels sont tes rêves aujourd’hui ?

-   Je rêve de suivre Sancho Pança dans ses aventures.

-   Tu veux dire Don Quichotte ?

-     Non, Sancho Pança. Il me rassure avec son gros ventre, son âne tranquille et son bon sens. Don Quichotte me fait peur, lui et sa Rossinante toujours à fumer des naseaux. Elle pétarade pire qu’une formule un.

-      Ne dit pas de mal de Don Quichotte autrement Quichottine ne sera pas contente et elle ne viendra plus te voir sur la toile. Elle ne te laissera plus de mots doux.

-   Qu      - Quichottine est trop intelligente pour ne pas venir me voir. Elle le sait bien qu’il n’y a plus des moulins à vent et qu’ils sont remplacés par des quantités de baudruches. Je confesse qu’il y en a beaucoup trop et que certaines d’entre elles ont une peau d’éléphant mais je vais l’aider à les crever de toutes mes griffes et, à nous deux, nous ferons éclater toutes les baudruches comme on fait des ballons dans les foires.

-     Au fond, tu n’es qu’un grand enfant.

-      Comme si vous n’aviez pas besoin de grands enfants pour les choses sérieuses ? Les autres, ils s’endorment dans le train-train régulier qu’ils n’acceptent que parce qu’ils n’ont pas envie de se remuer.

-      Ne dit pas de mal de tes congénères.

-      Ce n’est pas de mes congénères que je parle mais des deux pattes. Les uns affirment en râlant, les autres minaudent en flirtant… Tout ça c’est menteur comme cochon.

-     Ne dit pas de mal du cochon non plus, Delphine et Marinette en ont fait ton allié.

-    Si on ne peut rien dire alors, je n’ai plus qu’à me coucher

-     C’est ça, va dormir, ça te donnera des forces.

Et mon chat partit, outragé, sa queue levée comme un grand point d’interrogation







Photographies d'Anthine, Cécile Durand et Régine Rosenthal
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commentaires

D
ils sont superbe tes chats !! <br /> amicalement
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D
ils sont superbe tes chats !! <br /> amicalement
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C
Merci se votre passage sur mon blog, je découvre à mon tour le votre<br /> <br /> Toute une histoire ces moulins à vent et c'est dommage qu'ils disparaissent<br /> Delphine et Marinette que de jolis souvenirs<br /> <br /> bonne soirée
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S
Bonsoir Charles et le chat,<br /> tout est en ordre, le chat a repris ses marques…<br /> Amitiés à vous deux.
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Y
Ah , je ne connaissais pas ce blog, enfin je ne crois pas! Il est sympa, surtout avec tous ces greffiers, j'adore, je vais faire une visite.<br /> Câlins à tous les poilus! Yvette
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