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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 06:44

-Tu m’as dit qu’on marche sur la tête ici-bas, que veux-tu dire ?

- Que le monde est fou comme dit Nicolas Hulot.

-         Ce n’est pas le monde qui est fou, ce sont les hommes et ceux qui le disent en tout premier lieu, surtout les intégristes.

-         Quels intégristes ?

-         Ceux qui (intégristes ou ayatollahs ou puristes ou « commandaïres » comme on dit chez nous) – font tout le contraire de ce qu’ils recommandent. C’est Marianne qui le dit en parlant des religions.

-         Pourquoi s’arrêter aux faux culs de la religion. Il y a de vrais culs partout.

-         Où çà ?

-         Dans tous les milieux, chez les conseilleurs et les militants, les pleins d’idées pour les autres, dans les medias, pour commencer qui pestent contre le réchauffement de l’atmosphère mais appellent à consommer toujours plus.

-         Même dans les pays du sud ?

-         Bien sûr que les modes de vie des pays du sud en prenant modèle sur ce qu’ils croient être les nôtres vont accélérer le réchauffement de la planète

-         Que faut-il faire ?

-         Il faut que nous vivions comme eux

-         Sacré progrès que tu nous conseilles là

-         Ce n’est pas du progrès, c’est le la logique.

-         Comment ça ?

-         Si ce sont les voitures qui font du CO2 il faut limiter le nombre de voitures, si les 4X4 sont des plus polluants, il faut supprimer les 4X4, si ce sont les vols aériens qui brûlent le kérosène, il faut limiter les déplacements aériens au strict minimum, si c’est la clim…

-         Il faut supprimer les pays du sud

-         C’est injuste ce que tu dis là. Ils on,t le droit de vivre, eux aussi.

-         Mais c’est injuste de dire qu’on veut tout et son contraire, vouloir soigner la planète et continuer à vouloir le confort pour soi. Conseiller les autres et se réjouir de tout avoir, de tout vouloir, de tout pouvoir continuer comme avant.

-         Avant quoi ?

-         Le déluge.

-         Je ne fais plus de soldats de plomb avec les restes de vieux tuyaux, je ne fais plus griller mon pain sur une plaque d’amiante, je ne repasse plus mon linge sur une housse « amiantex », j’ai enlevé les tuyaux de plomb dans la maison, les couches protectrices d’amiante sous mon toit, remplacé partout les plaques d’éverite. Je vivrai vieux puisque j’ai supprimé tous les facteurs de risques de chez moi.

-         T’inquiètes pas, on en trouvera d’autres.

 Photographies de Régine Rosenthal
et Cristelle Daniel

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 06:47

 

-         Quand tu auras fini de parler du petit, tu me parleras un peu de toi.

-         Pourquoi de moi ?

-         Parce qu’il me semble que tu étais paf, noir, rond, soul l’autre jour

-         J’étais à la fête et c’était un peu la mienne

-         Pourquoi ?

-         L’orchestre a fait fuir tous les chats du quartier et j’en ai profité.

-         Ils sont un peu « raspides » tes chats

-         Non, eux ils ne téléphonent  pas la nuit, ils vont écouter sur les toits du voisinage.

-         Et si l’un d’eux t’avait téléphoné, raspide comme un de tes lointains voisins ?

-         On ne l’aurait pas entendu, à cause de notre âge et de la surdité.

-         il n’y avait vraiment que toi et les deux pattes ?

-         Mais aussi les écureuils. Je ne sais pas pourquoi vous les appelez des chats-écureuils en patois.

-         Parce qu’ils grignotent comme toi, qu’ils grimpent aux arbres comme toi qu’ils ont une belle queue en point d’interrogation comme toi.

-         La musique brésilienne ne les a pas fait fuir ?

-         Non ils visaient la batterie avec des « pignes » en battant la mesure à coups d’écailles de pommes de pins.

-         Et toi, pendant ce temps, tu vidais les verres comme font les sales mômes.

-         Les mômes d’aujourd’hui ils ont besoin de verres pleins ; Moi, j’aidais la maîtresse de maison

-         Comment ?

-         En vidant les verres. C’est de l’économie domestique, ça

-         Et puis les deux pattes font re-remplir leurs verres…

-         Non, je suis discret, je ne vide les verres qu’à la fin.

-         Il y avait combien de bougies sur le gâteau ?

-         Je ne sais pas, je m’étais endormi.

-         Il était tard ?

-         Vingt-deux heures, une heure à chat. Mais la fête, ça tourne la tête

-         Et c’est pour ça, que tu n’as pas fait de blog le lendemain ?

-         Je dormais, ne te déplaise

-         Après la fête, l’après-fête.

-         Il y avait une préfète à la fête ?

-         Non, c’est une façon de parler. Tu ne seras pas tous les jours à la fête.

Une fois tous les quatre-vingts ans, tu ne vas pas me le reprocher !



Photographies de régine Rosenthal et Hélène Durand
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 06:54

-         Tu te rends compte : le petit se lave les pattes à l’école maintenant

-         Ce n’est pas nouveau. Il me semble que les instituteurs apprenaient ça, autrefois, chez les deux pattes.. Ils regardaient même les mains avant d’entrer en classe .

-         Le dessus ou le dessous ?

-         Les deux

-         Je n’aimerais pas ça parce que le dessous est plein de terres et de feuilles.

-         C’est pour ça qu’il vérifiait les griffes, je veux dire les ongles.

-         Ils se lavent les mains comment ?

-         À l’eau du robinet.

-         Pas à sec ?

-         Non ils se lavent les mains sous un filet d’eau en comptant : un, deux, trois, quatre… jusqu’à trente

-         Ça fait beaucoup d’eau gaspillée tout ça. C’est la maîtresse qui « clume » ?

-         C’est pas une partie de cache-cache, c’est une leçon d’hygiène anti-pandémique

-         Tu veux dire anti-épidémique ?

-          On ne se contente pas d’épidémie aujourd’hui. La pandémie, c’est sur la terre entière.

-         Et la lune ?

-         Non on a arrêté les envois de fusées pour éviter la multiplication des cas dans l’espace.

-         Et qu’ont-ils appris encore ?

-         Qu’il faut se moucher dans sa manche

-         Ça, c’est nouveau. De mon temps, les vieux, ils se mouchaient par terre.

-         C’est interdit comme de cracher, de postillonner, d’éternuer…Il faut se moucher dans un mouchoir en papier que l’on met dans la poubelle avant de se relaver les mains.

-         L’école, en somme, c’est le lavement des mains permanent ?

-         Chez les petits surtout.

-         Ils comptent jusqu’à trente ?.

-         C’est toujours la maîtresse qui compte tant qu'ils ne savent pas.. Comme il n’y a qu’un robinet et trente petits, ça fait un quart d’heure.

-         Alors, quand c’est fini, on recommence ?

-         Pourquoi ?

-         Parce qu’il y a toujours un petit qui a besoin de se moucher.

-         Mais il n’y a que la maîtresse qui le mouche et elle se lave les mains ensuite.

-         Et quand c’est qu’elle s’occupe des petits, la maîtresse ?

-         Mais tout le temps, en leur lavant les mains.

-         Je te fais remarquer que mon petit il a quatre pattes et comme il ne peut pas se laver les quatre pattes en même temps, il faut fois plus de temps que chez les humains. 

      -    J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas d’école pour les chats. C’est trop compliqué. Ils mangent avec n’importe qui..


Photographies d'Hélène Durand et Jean Nogrady
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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 09:03

-    -         « Scientifiquement prouvé »

      -         Qu veux-tu dire par là ?

      -         Que la science l’a prouvé

      -         Quoi ?

      -         Que la crème X dégraisse, que le yaourt Y fait du bien en passant en boule dans ton tube digestif, que le produit Z soulage de tes angoisses, que le portable passe sur l’eau

      -         Non, ça, c’est « constaté par huissier »

      -         C’est pareil

      -         Tu ne vas pas ramener la science au rang d’huissier de justice tout de même ?

-         La science marketing, le grand rêve du XXIè siècle…

-         Je t’en prie ne dis pas n’importe quoi, la science, au siècle passé, c‘était quelque chose : la fée électricité, le moteur à explosion. Elle était positive, la science, c’était une science de progrès. Elle apportait toujours un plus à l’homme.

-         Et maintenant ?

-         Qu’est-ce qu’elle te dit, la science ? Que le climat, qui se réchauffe, annonce la fin du monde, que la terre est pourrie, qu’il y a des ondes partout, que l’homme meurt d’une étrange guerre bactériologique C'est une science négative.

-         Tu peux me dire pourquoi ?

-         Je suis trop fatigué : j’ai mal dormi cette nuit et j’ai un anniversaire aujourd’hui. Tout ce que je peux dire maintenant, c’est que les hommes marchent sur leurs pieds sur la lune et sur la tête ici-bas.



Photographie Antine@
 

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 06:30

      -     Il est entré en classe le petit ?

-         Oui, hier et je suis bien content que ce soit fait

-         Depuis le temps que l’école est obligatoire, tu devrais y être habitué

-         Mais ce ne sont pas les mêmes qui rentrent en classe chaque fois.

-         Ça a dû te coûter cher

-         Oui entre le cartable, le jean, le tee-shirt, les chaussures, les livres…et le jeu électronique

-         Il n’a pas besoin de jeu électronique pour aller en classe

-         Si, parce qu’autrement, il ne voulait pas y aller.

-         Le cartable, c’est pas fait pour ça

-         Dieu seul sait ce qu’on peut trouver dans un cartable d’écolier et surtout d’écolière.

-         Il paraît que les maîtres demandent de plus en plus de choses.

-         Le matériel pédagogique se complexifie.

-         Il a un bon abécédaire ?

-         Que tu es ringard : il n’y a plus d’abécédaires mais de bons premiers livres de lecture courante en cinq leçons

-         Cinq seulement ?

-         Il n’y a que cinq jours de classe dans la semaine.

-         Et quand ils n’ont pas compris ?

-         On recommence la semaine suivante.

-         Jusqu’à quand ?

-         Jusqu’à ce qu’il comprenne. C’est ce qu’on appelle une classe personnalisée.

-         La lecture pour les nuls en quelque sorte

-         Tu veux parler des parents ou des enfants ?

-         De enfants, bien sûr, parce que les parents ils n’ont plus à s’en occuper puisqu’il y aura un ordinateur à la maison..

-         Tu crois que l’ordinateur à la maison , c’est indispensable?

-         Pour faire les devoirs, sûr

-         Mais il est en classe préparatoire. Que veux-tu qu’il fasse d’un ordinateur ?

-         D’abord, se familiariser avec lui par le biais des jeux.

-         Il n’en a pas.

-         Ne t’inquiètes pas, les copains lui en fourniront. Ce qui est bon, à l’école, c’est qu’on s’entraide beaucoup entre copains de classe..

-         De mon temps, c’étaient les anti-sèches

-         Ils n’en ont plus besoin avec les ordinateurs.

-         Tu crois qu’il va savoir s’en servir ?

-         Il sait déjà se manier la souris

-         C’est toi qui le lui a appris ?

-         Je suis bon pédagogue, quand je veux m’en donner la peine. Il a un déjà bon coup de patte.

-         Il est doué, le petit.

-         Normal, c’est mon fils.

-         En es-tu absolument certain ?

-         Il est beau, il est intelligent et elle m’a toujours dit que j’étais le père. Pourquoi veux-tu que je n’en sois pas sûr ?

-         Si elle te l’as dit, c’est vrai. et si tu t’intéresses à ses études, c’est que tu es un bon père.…



Photographies d'Antine, Régine Rosenthal et Hélène Durand

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 06:27

-         D’où viens-tu ?

-         De l’école

-         Que faisais-tu à l’école ?

-         Je suis allé faire la rentrée du petit.

-         Tu t’intéresses aux petits maintenant ?

-         Elle me l’a demandé

-         Il est beau le petit ?

-         Très beau, il me ressemble

-         Tu ne manques pas d’air. Ne me dis pas que tu y es allé seulement pour lui.

-         Non, je m’intéresse à l’école. J’ai signé la pétition pour qu’on la garde.

-         Tu ne veux pas que le petit prenne le car ?

-         Je veux surtout que l’institutrice reste.

-         C’est bien de vouloir garder les services de proximité.

-         C’est surtout qu’elle est mignonne et que ça nous change des vieilles institutrices à chignon et lorgnons, toutes de noir vêtues

-         Ne me dis pas que tu fais aussi les sorties de maternelle ?

-         Là c’est plutôt pour les mères qui sont jeunes quoique, avec les maternités repoussées, c’est de moins en moins intéressant.

-         Tu es incorrigible.

-         J’en ai profité pour prendre la feuille de route du Ministre

-         Qu’est-ce qu’elle dit la feuille de route ?

-         Je n’ai rien compris mais j’y ai trouvé trois fautes d’orthographe, deux fautes d’accord...

-         Il n’a pas d’instituteur à son service le Ministre ?

-         L’orthographe, tu sais, c’est comme les routes, ça s’entretient et le Ministre, il y a longtemps qu’il est sorti de l’école.





Photographies Jean Nogrady et Régine Rosenthal

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 07:05

-         Tes pattes vont bien ?

-         Oui, pourquoi ?

-         Je viens de recevoir un prospectus de réflexologie.

-         De réflexologie ?

-         Oui, d’une personne qui est diplômée en réflexologie plantaire

-         C’est plutôt pointu comme diplôme

-         Il s’agit de la plante des pieds, de tes coussinets, pas de tes griffes

-         Et que dit-elle, ta diplômée ?

-         Que: « le pied est un chef-d’œuvre de mécanisme »

-         C ‘est comme nos pattes, c’est fou ce qu’il y a comme rouages là-dedans.

-         « il est le lien avec la terre et les énergies qui la traversent »

-         Pour nous, c’est vrai, mais pas pour vous

-         Pourquoi pas pour nous ?

-         Parce que vous avez des semelles épaisses, surtout en montagne avec vos brodequins de marche. Si encore vous marchiez à quatre pattes, toute l’énergie remonterait par les bras jusqu’au cerveau. Tu en aurais bien besoin..

-          « Le pied représente notre capacité d’avancer »

-         Heureusement, je ne suis ni serpent, ni ver de terre, ni chat-tronc.

-         « Nous avons une cartographie de tous nos organes sur nos deux pieds »

-         J’ai vu lire les lignes de la main jamais lu les lignes des pieds, encore moins de nos pattes. Ce doit être la dernière thérapie tendance.

-         « Nos organes travaillent les uns avec les autres en corrélation avec le système des méridiens analogues aux réseaux sanguin, nerveux et lymphatiques »

-         Nerveux et lymphatiques à la fois ?

-         Oui, je t’expliquerai

-         Tu as raison, elle doit être cartomancienne : les méridiens, ça la connais. Elle a dû trouver ça en cherchant les signes du zodiaque.Et ça donne quoi, comme résultat ?

-         « En associant le questionnement qu’elle va approprier à ta personne, elle va te faire prendre conscience des émotions que tu as occultées et qui sont la cause d’un déséquilibre énergétique ».

-         Tu crois qu’elle peut m’approprier son questionnement ?

-         Sûrement puisque par là « elle va te faire remonter graduellement de l’expérience présente vers une situation émotionnelle similaire passée »

-         Et ça veut dire quoi ?

-         Que c’est dans la plante des pieds qu’est « la compréhension de la cause de nos souffrances »

-         Et voici pourquoi, dit mon chat, votre fille est muette.

-         J’ai retrouvé le prospectus Il s’adresse « De la tête aux pieds ». Plus aux pieds qu’à la tête d’ailleurs. Elle nous préviens qu’ « on ne peut tout expliquer tant c’est confus »

-         Ça coûte combien, ce machin là ?

-         Attend que je cherche.  Ah !  voici du sérieux, elle a  suivi une formation en psychothérapie… Tiens, j’ai son e-mail et le numéro de son portable mais pas de prix. de consultation. Tu peux toujours l’appeler ou chatter avec elle, si le cœur t’en dit. Je suis sûr qu’elle saura analyser ce charabia.

-         Ce n’est pas la peine. Il y a longtemps que j’ai compris que les pattes,  c’est pas le pied.











Photographies Jean Nogrady

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 07:02

Mon chat est revenu hier soir sans crier gare avec cet air félin d’un chat qui a reçu le bon Dieu sans confession, un peu inquiet, tout de même, le regard interrogateur.

-         Alors, lui dis-je, c’est fini cette fugue ?

-         Ce n’était pas une fugue, j’ai simplement passé la nuit auprès d’une petite chatte qui partait le lendemain

-         Encore des amours passagères ?

-         Elle me le demandait en miaulant si gentiment…

-         Que tu n’as pas résisté ?

-         Je ne me suis même pas posé la question de savoir si je le pouvais.

-         Et tu n’as pas pensé à tous ceux qui attendaient ton blog ?

-         Si, bien sûr, j’y ai pensé mais j’ai cru que je pouvais prendre un jour de vacances

-         Un jour de vacances, oui, mais pas faire une fugue de plus d’un jour qui nous a tous inquiété.

-         Arrête de parler de fugue. Pourquoi toujours ce mot

-         J’appelle un chat un chat

-         Mais moi, je suis Mouss’

-         Un chat est un terme générique qui embrasse les individus

-         Les chattes aussi ?

-         Comme si tu avais besoin de demander la permission, hypocrite. Comment crois-tu que tes lecteurs peuvent te pardonner ?

-         Ceux qui connaissent les chats me pardonneront. Les autres…Ils apprendront à savoir ce que c’est qu’un chat.

-         Un être fantasque

-         Mais fidèle

-         Un petit animal qui ne fait que ce qu’il veut

-         Mais qui vient ronronner sur tes genoux ou sur ton lit.

-         Un petit cachottier qui ne dit jamais rien de ce qu’il fait dans la journée

-         Mais qui écoute intensément tout ce que disent les deux pattes.

-         Un chasseur qui fait peur aux souris et aux oiseaux

-         Mais qui fait semblant de préférer tes croquettes.

-         Quelqu’un qu’on attend tous les matins…

-         Tu fais trop d’histoire pour une nuit passé auprès d’une petite chatte que j’ai voulu consoler au moment de son départ.

-         Toutes les chattes se font consoler avant de partir

-         Chez vous aussi ?

-         Tu n’as pas vu toutes nos chattes qui se font embrasser sur les quais de gare avant de prendre le train et qui promettent de revenir l’année suivante.

-         Elle ne m’a rien promis ma petite chatte.

-         Pourquoi ?

-         Ça dépend de ses maîtres dit-elle, et de la crise.

-         Tu crois qu’elle va t’oublier ?

-         Sûrement plus vite que les lecteurs et lectrices de mon blog qui menaçaient déjà d’aller chercher la police pour me ramener au bercail

-         C’est parce qu'on t'aime bien, nous, les deux pattes. Va voir le poème que Kaphileve t'a laissé sur le blog d'hier que j'ai dû tenir tout seul. 

 


Photographies de Jean Nogrady et Régine Rosenthal

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 16:37

-         Tu en fais une tête !

-         C’est la petite du bord de l’eau qui ne veut pas me parler

-         Tu ne lui as pas été présenté !

-         Je croyais que les vacances c’était fait pour vous décoincer

-         Les vacances ça renforce plutôt le comportement habituel. Elle est peut-être timide,

-         Elle téléphone tout azimut

-         Le téléphone rapproche les gens

-         Tu crois que c’est à cause de ça qu’elle me tient à l’écart ?

-         Comment veux-tu qu’elle te parle à toi si elle parle à quelqu’un d’autre dans on téléphone ?.C’est impoli d’interrompre quelqu’un qui parle, fût-ce au téléphone.

-         Un jour j’ai vu une femme qui rentrait chez elle, son vélo à la main. Devant son portail il y avait un chien en laisse qui crottait et sa maîtresse qui tenait l’autre bout de la laisse téléphonait. La propriétaire voulait rentrer chez elle, mais la passante ne bougeait pas de devant son portail  Le chien non  plus mais lui, il avait ses raisons.

-         Elle a attendu la fin de la conversation pour rentrer chez elle ? 

-         Elle s’est impatientée et a demandé que la propriétaire du chien enlevât la crotte de devant son portail.

-         Et qu’a dit la téléphoniste ?

-         Elle a pris son air le plus hautain vous tancer l’insolente d’un tonitruant « vous ne voyez donc pas pas que je téléphone »

-         Et qu’en a-t-elle pensé l’autre?

-         Je ne sais pas ce qu’elle a pu en penser mais la téléphoniste n’a pas pu continuer à téléphoner.

-         Pourquoi ?

-         Parce que l’autre a crié si fort que l’intéressée est partie sans nettoyer le portail.

-         Tu vois bien que le téléphone ne rapproche pas les gens !

-         C’est égal depuis qu’il y a de plus en plus de téléphones portables on ne peut plus parler à personne mais on sait tout des gens..

-         Comment saurais-tu tout ?

-         Il suffit d’écouter ce qu’ils disent.
ça ne te change pas beaucoup.





Photographies Jean Nogrady

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 10:29

-         Je voudrais faire un journal. Où puis-je m’adresser ?

-         Tu as déjà un blog, qu’as-tu besoin d’un journal

-         Une blog ça passe, un journal ça reste, ça se lit.

-         Mais ça mange du papier

-         Oh, tu sais entre le papier sopalin, les serviettes en papier, les assiettes en carton et le rouleau de papier toilette, ça doit valoir tous les journaux et tous les livres de la terre.

-         Et que veux-tu faire d’un journal ?

-         Un libelle.

-         Tu as une dent contre quelqu’un

-         Pas une dent, des dizaines de griffes

-         Et contre qui ?

-         Mon Président.

-         Tu as un président maintenant, un chat-président ?

-         Tu en as bien, toi

-         Et que fais ton président

-         Il préside

-         C’est à dire ?

-         Ilfait comme les tiens : il préside, parade, fais des ronds de jambe, va manger à tous les buffets parle aux personnalités et n’écoute jamais ses administrés.

-         N’est-ce pas la fonction d’un président d’écouter ?

-         Si mais il ne le fait pas.

-         Il veut éviter la chienlit

-         Sois poli. Tu oublies que je suis un chat-lit, un chat qui lit

-         Ton président ne lit jamais ?

-         Non, il dit et ça suffit.

-         Il n’écoute jamais ?

-         Il n’écoute que ceux qui disent comme lui.

-         C’est la fonction d’un président de se ranger à la majorité.

-         Mais c’est lui la majorité.

-         Et les pouvoirs ?

-         Ça s’arrange, quand les gens n’ont aucune envie de se déranger.

-         Pourquoi a-t-il besoin d’une association alors ?

-         Parce qu’il a besoin de sponsors à peu de frais, des administrés silencieux dont il puisse se réclamer sans jamais être contredit.

 

 

Et mon chat, qui n’écoutait déjà plus s’en allait en proclamant

Monsieur le Président, je le dis sans façon

Vous êtes président, vous avez donc raison.

Et ron, ron, petit patapon….

 

Photographies Régine Rosenthal

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