- Alors, Mije, tu as vu le salon de la gastronomie
- J'y suis allé
- Et qu'as-tu vu?
- Du filet ede rat boucané, du calfoutis de souris
- De cerise
- Non, de souris, je sais les reconnaître, non!
- Y avait-il de la gastronopmie étrangère?
- Oui, des ailes de mouches marinées, des queues de lézard laqué sauce verte, ...
- Et qu'as-tu acheté?
- Des croquettes
Tu as vu ce qu'il dit le poète?
-!!!
Ce sexe là est une fleur:/
Grandes lèvres sont sépales/
Les petites sont des pétales/
Les clito est un pistil/
Et le tout forme corolle/
Que butinent les papillons
- Quelle horreur d 'avoir toujours des papillons à ses trousses
- Qu'en pense ton matou?
Comme les canons, les violons ont une âme mais l’âme des violons, crispante et douce de cordes tendues enferme l’âme du mélomane dans un rêve doux-amer aux sonorités de tendresse et d’amour, de départs et déjà d’oublis. Comme les violons les trains ont leur corde, d’acier tendu sur le ballast et leurs pontets sur les rivières ; La musique des trains, c’est un peu la musique des rails dans la caisse de résonnance des wagons quiets et doux des grands voyages d’autrefois parcourant le silence des campagnes que le train déchirait déjà de sa vitesse et poudrait encore de ses bouffées de fumée noire ou de ses pouffées de vapeur blanche.
-
Pourquoi t’étires-tu comme ça
- Je ne m’étire pas, je digère mes rêves.
- Tes rêves ? Tu ne dors que d’un œil.
- Un œil ? Où as-tu vu ça ? J’ai les deux yeux qui clignotent en même temps et si je suis toujours prêt à les ouvrir tous les deux, c’est que j’espère toujours attraper la souris de mes rêves.
- Dis-moi, Mije, tu as un matou?
- Foin d'un matou, ils sont tous chafoins.
- on en reparlera, tu veux bien?
Que fais-tu là
- Je pense à mon livre
- Quel livre?
- Celui que je publie
- Chez qui?
- Elzevir
- T as raison : il ne sera pas lu mais avec 2.500 € de "participation", tu pourras me l'ofrir
- J'irai le si*gner dans les salons
- D'un coup de pa-patte, sans doute?
Tu sais grisouille et le pirate font du charme à mes maîtres : ils les accompagnent toujours à la plage ou pour faire le tour du pâté de maison
- Et toi, tu n'y vas pas?
- Ils ne veulent pas que je sorte.
- Tu est trop petit.
- Trop petit, moi, je vais sur le dessus des armoires
- C'est bien
- Et dans le fonds de tiroir
- çà, c'est une régression : on dirait que tu vas chercher le ventre de ta mère
- Oh tu sais, je rêve surtout de me chausffer au soleil.
Est-ce que je dois revenir?