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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 06:55

Oslo-contrari--bis-8106.jpgAvez-vous vu un chat sur de la braise ?

Lyautey en parle lorsqu’il s’en va en Indochine et qu’il rencontre sur le bateau « un haut colon d’Indochine, épave très honorable d’une famille de Bordeaux et qui traîne une masse gélatineuse couverte de diamants qui, à bord, s’appelle sa femme – un autre colon avec sa femme aussi, qui n’est pas sa femme et sa fille, qui n’est pas sa fille – une aventurière anglaise embarquée à Marseille avec son beau-frère, qui n’est pas son beau frère…- Un capitaine d’Infanterie de marine, M.M. qui va à Pondichéry avec sa femme, pour de bon celle-ci, et la malheureuse à travers toutes ces illégitimités, ne sait plus où parler, où regarder, où marcher ; elle est comme un chat sur de la braise.

-         Une chatte sur un toit brûlant ?

-         C’est un peu çà.

-         Sur de charbons ardents ?

-         Tu brûles.

-         Un  chat sur de la braise, çà ressemblerait alors à une chatte sérieuse ?

-         Sans doute.

-         Et que dois-je dire aux matous chats-loupants, vieux marlous, quand ils m’invitent à un tango argentin ?

-         Tu ne leur parle pas, tu ne les regardes pas et tu fais attention à leur démarche

-         À quoi pourrais-je les reconnaître ?

-         Écoutes Baudelaire :

« Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques

Et des parcelles d’or ainsi qu’un sable fin

Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques »

-         Un chat braisé, alors ?

Aux yeux de braise.

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