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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 11:02

-         Tu regardes quelquefois la une du net me dit Mouss’ ?1-copie-12.jpg

-         Çà m’arrive

-         Tu as vu l’autre jour ces américaines qui ont remué leurs seins nus pour voir si la terre allait trembler.

-         Elles ont fait çà ?

-         Oui, il parait que quelqu’un a dit que c’est la débauche des hommes qui fait trembler la terre.

-         Et elles l’on cru ?

-         Ce n’était peut-être qu’un prétexte, quoique…

-         Quoique quoi ?

-         Tu as vu les enquêtes de dimanche à la télé ?

-         Lesquelles ?

-         L’école des filles de joie, prostituées et milliardaires…

-         Y a pas crise dans ce domaine ?

-         C’est pour faire oublier la crise…

-         Parce qu’à Bruxelles, ils ne l’oublient jamais ?

-         Non. Ainsi l’autre jour, comme ils n’avaient pas le temps de parler de la crise, ils ont légiféré sur la fessée.

Je comprends me dit Mouss’, ils avaient peur de la recevoir..

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 11:06

2-copie-2.jpg  

-     -         Tu as vu ces énergies renouvelables, me dit Mouss’, je n’aime pas çà.

      -         Tu n’aimes pas les éoliennes ?

      -         Leurs grands bras me font peur et je voudrais bien voir Don Quichotte contre eux.

      -         Et les panneaux solaires ?

      -         Les propriétaires nous chassent des toits sous prétexte qu’on fait de l’ombre et qu’on pourrait s’électrocuter

      -         Tu as les pompes à chaleur.

      -         Au bruit qu’elles font en démarrant, je file vite fait

-         Et la géothermie ?

-         Elles sèchent les pelouses qu’on dirait des ronds de sorcière ou de feux de San Secari.

-         Reste le bois

-         Je sais bien. Il est renouvelable et j’aime bien le feu dans l’âtre mais dans les Landes, on nous chasse la nuit de peur qu’on prenne feu… Et puis, il y a des émanations.

-         Alors, il n’y a pas d’énergie renouvelable non polluante ?

-         Oh que si.

-         Tu en connais une, toi ?

-         Toi aussi.

-         Et laquelle ?

Les genoux de ma maîtresse.

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 07:10

un matelas de chien.      -         Tu as vu, les chiens font tut ce qu’ils veulent dans la ville.

       -         Comment, ce qu’ils veulent ?

-     -         Ils font leurs besoins, ils aboient quand çà leur chante…

      -         Ils vous pourchassent…

      -         De moins en moins.

-     -         Pourquoi ?

-     -         Ils sont devenus paresseux.

      -         À cause de quoi ?

-     -            À cause de leurs maîtres qui les amènent en voiture à la plage.

-         Pas vrai !

-         Si je l’ai vu de mes yeux vus.

-         Ils ne peuvent pas marcher ?

-         Leurs maîtres disent qu’ils n’ont pas la force de les retenir. Alors ils font cent mètres en voiture.

-         Ils ne courent jamais ?

-         Si sur la plage.

-         Ils ne font jamais leurs besoins ?

-         Si sur la plage où jouent les enfants.

-         Et les défenseurs de l’environnement, ils ne disent rien ?

-         Non, c’est leurs maîtres, les défenseurs de l’environnement.

-         Et toi, tu ne dis rien ?

Si, je voudrais que tu m’amènes à la plage en voiture.

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 08:42

-         Il y a une chose qui me chiffonne3-Nog.jpg

-         Qu’est –ce qui t’inquiètes ?

-         C‘est à propos du progrès. Touche-t-il aussi les chats ?

-         Bien sûr, il y a les croquettes.

-         Çà je veux bien, çà nous permet de dormir plus longtemps et de ne pas se fatiguer à courir derrière les souris.

-         Il y a les vétérinaires.

-         Ils nous brûlent au lieu de nous mettre à la décharge publique

-         Ils vous soignent aussi.

-         Je sais bien, mais il n’y a pas de sécurité sociale.

-         Mais ton maître a de l’argent

-         Il faut bien choisir pour être guéris. « Selon que votre maître soit puissant ou misérable »

-         C’est çà, la vie.

-         Qui parle du maître, quand nous sommes des animaux indépendants ?.

-         Il y a les ambulances.
parles-en : mon panier à chat il ressemble à un panier à salade.

-         C’est la rançon du progrès, çà.

-         Et les automobiles qui vont trop vite et qui nous tuent?

-         C’est pour aller plus vite chercher tes croquettes.

-         C’est le maître qui va chercher ma nourriture maintenant ?

-         C’est çà le progrès. Et puis, tu ne dors plus dans le foin…

-         Fais pas le malin : il n’y a plus de foin.

-         Tu ne reconnais plus les souris des campagnols.

-         On ne fait plus çà à l’école. Les souris ne sont plus au programme depuis que ce sont des éléments de laboratoire.

-         C’est beau le progrès ?

Çà dépend comment tu le considère.

Photographie Jean Nogrady

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 10:51

1nog-copie-1.jpg      -         Tu as vu, me dit Mouss’, il faut marquer tous les moutons d’une puce à l’oreille. C’est une décision de Bruxelles.

      -         Çà donnera du meilleur fromage ?

-     -         Pas forcément mais c’es la traçabilité qu’ils disent là-haut. Traçabilité et transparence : les deux mamelles du commerce.

      -         Je croyais que c’était l’argent et la publicité.. 

      -         La généalogie aussi.

      -         On marque tout aujourd’hui : les oiseaux, les baleines, les grands fauves...

      -         C’est les hommes qu’il faudrait marquer d’une puce. Çà remplacerait leurs faux papiers.

      -         Eux, c’est différent, ils aiment les faux vrais, les vrais-faux, les faux ancêtres, les fausses généalogies. Tu ne vas pas casser la baraque !

      -         On marque les souris aussi ?

      -         Pourquoi veux-tu marquer les souris ?

-         Si j’en rencontre une, çà m’intéresse de savoir si elle a été élevée en batterie en labo ou en plein air à courir.

-         Il n’y a pas de raison que tu manges une souris de labo

-         Et si un  écolo ouvre la cage aux souris ? Il y a bien assez de trous à rats et de trous de souris pour qu’elles survivent.

-         Alors, on va marquer les souris.

-         Moi, ce que je voudrais marquer, ce sont les puces : accrocher une puce à une puce, c’est le fin du fin.

-         Pourquoi ?

-         Parce que çà m’intéresse de savoir si elle vient des beaux quartiers ou des Hlm

-         Doucement : pas de dérapage…

-         Mais les puces de pauvres, elles t’inoculent la pauvreté

-         Et les puces de riches ?

-         Çà sent bon et on me dit qu’on gagne toujours quelque chose à fréquenter les riches

-         Oui, le mépris.

-         En ce moment ; çà me démange et je ne sais comment me débarrasser de mes puces

-         Tu n’as qu’à les vendredi

-         Où çà ?

-         Aux puces, pardi

-         Pour la traçabilité et la transparence, tu pourrais trouver mieux.

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 07:12

1-Npg-jpg      -         Tu as vu, Mouss’, on peut voir la personne à qui on photographie. C’est génial et en plus, il suffit de passer le doigts sur un écran.

       -         Je peux photographier à ma copine depuis ma salle de bains ?

      -         Bien sûr mais il y aura toujours des écoutes-vues.

      -         Bof, je préfère les caresses de ma maîtresse. Elle ne caresse jamais à rebrousse-poil et ce n’est pas virtuel, çà fait chaud au cœur.

      -         Tu n’es jamais content.

-     -          Parle-moi d’une vraie invention, de celles qui sauvent l’humanité.

      -         Rien que çà. Tu crois que c’est facile, çà : on sait sauver par une greffe un individu donné à qui on envoie le greffon par avion mais on ne sait pas sauver un million de personnes de la faim.

      -         Et si l’avion est bloqué au sol. ?

-         Ne parles pas d’âneries.

-         Et si tu n’as pas d’argent ?

-         Tu fondes une association.

-         Toujours les solutions de facilité.

-         Je voulais te parler aussi des produits essentiels

-         La mousse à raser ? La crème à mincir ? Le parfum qui t’habille si bien ?

-         Non : l’air, le soleil, l’eau…

-         Ah oui, l’eau : elle était gratuite autrefois, elle est payante aujourd’hui.

-         Et quand on ne peut pas la payer ?

-         On boit de l’eau sale.

-         Et l’air, il est gratuit.

-         Oui mais on calcule déjà combien çà coûtera d’en fabriquer.

-         On fabrique de l’air ?

-         Bien sûr : comment font les astronautes qui vont dans la stratosphère ?

-         Et ceux qui n’auront pas d’argent ?2B.jpg

-         Ils auront de l’air sale.

-         Heureusement qu’il reste le soleil

-         Tu cois qu’il restera longtemps gratuit ?

-         Regarde Diogène qui demandait seulement qu’on s’ôtât de son soleil

-         Oui mais c’était Diogène et on n’enlevait pas encore le soleil aux pauvres. Pourquoi le leur ôterait-on ?

Pour les faire payer bien sûr. Il y aura toujours une agence ou une banque pour çà.

 

 

 

 

 

Photographies Régine Rosenthal

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 07:33

1.Nogrady.jpg-         Dis moi, me dit Mouss’, tu ne trouves pas qu’il y a des plus en plus de catastrophes.

-         Oh que si : un petit volcan tousse et la planète entière est enrhumée.

-         C’est çà le progrès ?

-         Oui parce qu’aucun voyageur n’est mort.

-         Mais tous en ont été affectés.

-         C’est le progrès.

-         Tu crois qu’il y avait autant de délinquance autrefois ?

-         On parlait bien de bandes, d’attaques de la diligence, de chauffards qui chauffaient les pieds des gens pour leur faire avouer où était leur or…

-         Maintenant on ne brûle que les voitures et les cars.

-         C’est un progrès.

-         Dis moi, est-ce que les élèves avaient des couteaux autrefois à l’école ?

-         Il n’y avait pas beaucoup d’écoles.

-         C’est un progrès.

-         Y avait-il autant d’incestes, de pédophiles dans tant de milieux ?

-         On ne savait pas, il n’y avait ni journaux, ni médias.

-         C’est çà le progrès.

-         Tu appelles çà des progrès ?

-    Oui. Pourquoi crois-tu que le progrès n’affecte que le bien. Il touche aussi le mal.

-         Je croyais que le progrès, c’était d’éradiquer le mal, la misère, la mort…

-         Qui c’est qui t’as insufflé cette idée ?

-         Les politiques qui ont fait tellement de progrès qu’ils s’occupent de tout.

Tu vois bien que nous sommes sur le chemin du progrès.

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 07:15

1.jpg-         Tu as vu, me dit Mouss’, quand un individu se torche avec le drapeau, c’est de l’identité nationale, çà ?

-         Non, la photo est une  création de l’esprit.

-         Comme quand deux gamins mettent le tabassage de la maîtresses sur internet ?

-         Non, çà, c’est attentatoire à la liberté de la maîtresse.

-         Mais ceux qui ont choisi la photo du drapeau et ceux qui la regardent attentent à la dignité du pays !

-         Non ce n’est que de la provoc.

-         Même ceux qui regardent ?

-         Comme si tu regardais des photos pédophiles.

-         Là tu exagères, c’est passible des tribunaux.

-         Et les sportifs qui sifflent la Marseillaise ?

-         Le Président s’en occupe.

-         Quand Dieudonné crée une chanson provocante,  c’est donc la liberté de l’esprit des chansonniers qu’il met en avant ?

-         Non ce sont les tribunaux qui s’en occupent.

-         Quand on veut interdire la burqua en France est-ce attentatoire à la liberté de ceux qui s’en vêtent ?

-         Bien sûr

-         Lorsqu’une femme de chez nous se promène en short ou en minijupe dans un pays musulman c’est attentatoire à l’identité nationale de ces pays ?

-         Bien sûr.

-         C’est pour çà que la minijupe est interdite là-bas ?

-         Bien sûr, c’est un symbole

-         Comme le drapeau ?

-         Comme la croix, le croissant, la thora…

-         Et bien, me dit Mouss’ je n’y comprend plus rien. Je ne sais pas quand c’est attentatoire ou pas. Heureusement que nous n’avons, nous les chats, ni exposition de photos, ni rap, ni chansonniers, ni habits, ni drapeau….

-         Es-tu sûr de n’avoir jamais attenté à la liberté des souris ?

-         C’est pas de la provoc, çà, c’est de l’instinct. Et puis, nous n’avons pas de tribunaux.

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 07:31

2-copie-3.jpg-         D’où viens-tu ?

-         Je viens de voir des copains

-         Des copains ? Où as-tu des copains ?

-         Dans un escalier de l’Hlm.

-         Et qu’est-ce qu’ils font ces copains ?

-         Ils font une bande.

-         Une bande de chats ?

-         Oui

-         Et tu veux faire partie de la bande ?

-         Je n’aime pas le rouquin qui se dit chef de bande

-         Pourquoi ne l’aimes-tu pas ?

-         Parce qu’il veut me donner du chit au lieu de croquettes.

-         Je comprends que tu n’aimes pas le chit

-         Mais il me dit que qu’il faudrait, qu’avec un peu de chit j’aurais beaucoup de croquettes.

-         C’est tout ce qu’il te dit ?

-         Non que je peux cambrioler des croquettes et de tout, que le cambrioleur n’a pas le droit de tirer sur toi et comme tu es jeune on te relâche aussitôt. Que je peux toujours être veilleur, qu’à moins de treize ans, on ne va pas en prison.

-         Et la police, qu’est-ce qu’elle fait ?

-         La police ? Elle n’a pas le droit de nous arrêter.

-         Jamais ?

-         Sinon on la caillasse

-         Tu crois qu’elle a peur la police ?

-         Elle arrête quelquefois quelque marchand de shit…pour quelques heures.

-         Parce qu’ils ne vont pas en prison ?

-         Heureusement ! Il y a des juges pour les relâcher.

-         Parce qu’il n’y a pas assez de place en prison ?

-         Non parce qu’ils ont de bonnes raisons.

-         Même s’ils ont des armes, du shit, de l’argent ?

-         Ben oui, ce n’est pas une raison suffisante, çà.

-         Et le voisinage, qu’est-ce qu’il fait ?

-         Il assume. Que veux-tu qu’ils fassent contre la justice ? Il voit bien ce qu’on fait contre la police et qu’on ne fait rien contre ceux qu’on appelait autrefois des « fauteurs de troubles ».

-         Il laisse faire, le voisinage ? Ce n’est pas civique, çà

-         Serais-tu civique si tu n’étais pas protégé ?

-         Qu’attends-t-on pour les protéger ?

-         Qu’il y ait une raison

-         Laquelle ?

-         Un mort, par exemple.

-         Et toi, pourquoi tu nous es revenu

-         Parce que je n’aime pas le chef

-         Pour quoi ne l’aimes-tu pas ?

-         Parce qu’il voulait nous amener nous battre et qu’il est rouquin.

-         Raciste, va !

-         Je voudrais t’y voir, toi qui parle si bien. Je vais rejoindre une bande de beaux quartiers.

-         Pourquoi ?

-         Ils ne se battent pas, la police les laisse tranquille et personne ne vient gêner leur commerce de blanche.

-         Pourquoi ?

-         Il fait bien que jeunesse se passe.

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 07:44

 2-copie-13.jpg

 

-         Dis-moi, me dit Mouss’ ce matin, pourquoi t’intéresses-tu à ces catastrophes qui n’en sont pas de gens bloqués loin de chez eux ?

-         Parce que çà fait partie du monde tel qu’il est et qu’il faut plaindre les malheureux.

-         Mais ce ne sont pas des malheureux. Et tes voisins, tu y penses à tes voisins ?

-         Ils vivent comme moi mes voisins, ce n’est pas un scoop. Je ne vois pas pourquoi je m’intéresserais à eux.

-         Et ces vieilles personnes qui font leurs courses à pied ou à vélo, et celles qui n’ont pas d’argent ?

-         Elles ne craignent pas d’être prisonnières.

-         Mais leurs fatigues sont cent fois supérieures aux fatigues de ceux qui dorment sur le carrelage des aéroports.

-         Mais le stress, qu’en fais-tu du stress ?

-         Le stress de ces vieilles gens et de ceux qui ont cette vie simple et tranquille dont parle Verlaine et qui restent pauvre par dignité et par nécessité, qui ne réclament jamais… ?

-         Non, le stress de ceux qui ne sont plus obéis malgré leur argent et leur entregent. Mais pourquoi ne les plains-tu pas ?

-         Parce que je vois leur panique tous les jours à la télé. Parce qu’ils ont pris des risques.

-         Quels risques ?

-         Celui de voyager.

-         Ce sont les aventuriers des temps modernes.

-         Pour quelles aventures ?

-         . Les aventuriers d’autrefois, ils assumaient leurs aventures, même quand la diligence versait.

-         Moi, je plaindrais jamais ceux qui ne connaissent pas la proximité, qui nous assènent des dogmes, des oukases, des « je sais ce que vous devez faire », ni ces experts qui parlent comme des bateleurs, qui ont le soutien des medias et nous méprisent de salir la planète alors qu’eux-mêmes font n’importe quoi.

-         Tu veux parler des verts ?

-         Par exemple.
Que leur veux-tu aux verts ?

-         D’attenter à ma liberté, à ma dignité et de m’imposer leurs idées à grands coups de gueules, et de belles images assorties d’explications qui n’en sont pas.

-         Tu ne crois pas à la vertu de la beauté.

- Les belles phrases ne veulent rien dire s’il n’y a rien derrière..

- Qu'est-ce que tu es obsolète!

- N'oublie pas que le neuf, c'est souvent ce qu'on a oublié

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