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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 07:37

_0419.jpg-          Dis-moi, Mouss’, le droit aux cabanes d’ostréiculteurs est bien accordé à ceux qui travaillent les huîtres ?

-          Oui, bien sûr, c’est une assistance au travail de la mer

-          Alors pourquoi ceux qui ne font rien veulent faire croire que leurs parents étaient ostréiculteurs ?

-          Pour avoir une cabane

-          Dis-moi pourquoi l’objet matériel d’un travail de base plaît tant aux « peoples ». C’est parce qu’ils vont au peuple ou quoi ?

-          Non : la trace du travail des autres sert le privilège de quelques uns parce qu’ils savent se l’attribuer comme un privilège qui conforte leur orgueil d’être privilégiés

-          N’importe quoi !

-          C’est çà les peoples : faire croire.

-          Et toi qu’est-ce que tu en penses?

-          Oh, moi, tu sais,n s’ils me laissent un coin de tonneau comme à Diogène, ça me suffit. A condition, bien sûr qu’ils s’ôtent de mon soleil.

-          Alors, là, tu n’es pas encore sortie de l’auberge.

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 07:19

Un emploi qui tombe à pic

Extrait du Petit Poucet

 

 

On avait connu bien des histoires de chaussures comme celles de Cendrillon mais de bottes magiques, jamais. Le recel des bottes de sept lieues fut classé en raison de la rareté du fait.

On cherchait des emplois jeunes pour la police. Le Commissaire trouvait quelqu’un qui savait occuper le terrain et avait l’habitude des fugues. Il l’affecterait au service des recherches dans l’intérêt des familles qui souffrait d’un manque certain de résultats depuis que se multipliaient les fugues et les enlèvements d’enfants. On fit d’un commun accord le silence sur l’assassinat des files de l’ogre, attribué à un violeur multirécidiviste- ce qui arrangeait le Commissaire

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 08:16

A.jpg- Tu as vu, Mouss', le gris

- .Legrix qui?

- Non le chat gris, le SDF que nourrit ma maîtresse;

- Qu'est-ce qu'il a, ton gris?

- Il veut rentrer dans la maison

- Tu y es bien, toi?

- Oui mais quand on l'a vu pour la première fois, il était maigre, avait les poils hérissés et une queue de rat

- Et maintenant?

- il a grossi, il a un poil normal et il veut des caresses

- et alors?

- Tu nje crois pas que les pauvres, ils devraient rester à leur place?

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 07:10


Extrait du Contrôle fiscal de Cendrillon

L’inspecteur voulait tout connaître de son train de vie Tout le monde avait pu voir entre les mains du Prince la pantoufle de vair qu’elle avait perdue au matin. Les chaussures ont un rôle important dans les contrôles. Les inspecteurs du fisc ne croient pas à la générosité des marraines, à moins que ce soit un héritage déguisé. Ils croient encore moins aux fées : on ne leur a en jamais parlé dans leurs écoles.  

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 07:45

-         4-copie-1.jpg Tu as vu, Mije, tous ces gens qui prient ?

-          - Tu reviens de Madrid ?

-          - Non mais les gens prient partout : à la plage, dans le train, le métro, dans la rue, partout

-          - Tu les as vus prier, toi ?

-          Oui ils murmurent en tripotant leur chapelet qu’ils ont toujours à la main.

-          Mais non, bêta, c’est pas leur chapelet, c’est leur portable.

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 07:34

Extrait du petit Chaperon Rouge

Quelques jours après la séance du Petit Chaperon Rouge chez son psychiatre, qui incriminait nettement l’homme, on supprimait la corporation des bûcherons coupables de tuer des animaux sans motif de la légitime défense. En effet, quand le bûcheron avait tué le loup celui-ci, repus, dormait en confiance dans un fourré où il digérait tranquillement la petite fille et sa grand-mère. Il n’avait rien fait au bûcheron.

On se contenterait désormais des bûcherons indiens où les loups ont, depuis Mowgli, pris l'habitude de nourrir les petits des hommes comme font, chez nous, les familles d'accueils.

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 16:27

1-copie-7.jpg- Il faut partager nous dit-on partout

- c'est biern çà

- Pourquoi les autos ne veulent pas partager la rue avec moi

- Parce que les autos, c'est pressé

- Et moi alors?

- Toi, tu es bien élevée, tu te tais.

- Pourquoi les mal élevés auraient-ils toujours raison?

- Parce qu'ils sont mal élevés.

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 06:31

Extrait de la Belle au Bois Dormant.

Dès que le Prince eut réveillé lla Princesse, le Prince la fit prendre en charge par le SAMU.

Les médecins qui se relayèrent à son chevet s’intéressaient beaucoup à son cas. Ils désiraient étudier longuement un aussi extraordinaire coma de cent ans qui laissait intact les organes de la Belle et considéraient ce sujet d’expérience comme leur bien propre. Depuis qu’on l’avait découverte en plein milieu de la forêt dans un château gardé par les broussailles elle ne s’appartenait plus ; elle appartenait à la science.

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 11:17

Extrait du divorce de Riquet à la Houppe

. « J’étais belle, j’étais sotte, j’étais courtisée, on me disait mille sottises que j’écoutais avec ravissement. Je n’étais jamais seule. On me faisait faire toutes sortes de bêtises. Et qu’est-ce qu’il a fait de moi? Une femme intelligente dont on craint la répartie, une femme belle qu’on a peur de courtiser, une hôtesse que ne fréquentent plus que de vieux barbons empêtrés dans des raisonnements obtus. Et vous n’appelez pas ça de la cruauté mentale?»

La juge qui avait craint en sa qualité de féministe militante quelque “machisme” de son cher Riquet se prit à rêver aux mariages mentionnés dans Gala ou Point de vue où l’on se laisse prendre à la petite fleur bleue des Reines d’un jour. Personne ne vient vous dire comment ça se passe après ou bien vous l’apprenez par hasard, un jour de grisaille, dans une cour de justice perdue qui sent le camphre et la poussière.

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 07:47

-         2--pose.jpg Que fais-tu là à t’étirer

-          Il fait trop chaud

-          Et que veux-tu

-          Du repos, du silence, la présence des maîtres pour moi toute seule.

-          Ça va venir : à la fin de l’été

-          Attends, attends : on dirait que tu n’as que ce mot à la bouche.

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