- Tu as vu, Mije, la doyenne des français est morte.
- Je parie qu'on va en trouver une autre.
- Bingo! Comment as-tu deviné?
- Les doyens, c'est comme les Rois :"le Roi est mort, vive le Roi"
- Tu as vu, Mije, la doyenne des français est morte.
- Je parie qu'on va en trouver une autre.
- Bingo! Comment as-tu deviné?
- Les doyens, c'est comme les Rois :"le Roi est mort, vive le Roi"
L'autre jour, Mije, chatte isabllle, était dans la véranda, sur une table, le nez contre la vitre. De l'autre côté, grimpé sur le rebord extérieur de la réranda, il y avait pirate, un mâle noir et blanc. Ils étaient nez contre nez, la vitre entre eux. Quand je suis arrivé ils ont déguerpi chacun de leur côté.
- Comme deux jeunes flirts surpris par leurs paents.
- Exactement.
Brave, Mije, tu est le plus rapide sur 20 m départ couché
- Tu as enregistré?
- Non mais je vais t'homologué quand même quand tu auras passé ton contrôle anti-dopant.
- Tu as vu, Mije, j'ai trouvé un emploi
- où çà?
- au Drive
- Pour quoi faire
- Comme Charlie Chaplin avec un caddie benne, un ordinateur bracelet, des patins à roulettes...
- Mais ce ne sont pas des cadences industrielles
- L'effet n'en sera que meilleur quand on en aura fait un film
- Tu rêves ou quoi?
- Non, je me repose en atttendant mon intégration. Drive, c'est un joli mot, non?
"Bassin d'Arcachon panoramique" est sorti aux éditions Sud-ouest. L'oeil fuit de droite et de gauche, le regard flirte avec l'horizon. "Bassin d'Arcachon panoramique" a pour ambition de rendre à l'oeil sa liberté.
Tu as vu, Mije, les descendants d'anciens esclaves...
- C'est très bien qu'on ait supprimé l'esclavage.
- Ils veulent être indemnisé.
- Par qui, par le anciens planteurs?
- Par ceux qui en ont profité, toi, moi...
- Alors on va faire payer ceux qui profitent de l'esclavage au Bangla-Desh
- Qui ça?
- Toi, moi. Tu en profites bien.
- Et qui nous indemnisera, nous?
Tu n'es pas esclave que je sache
- Non mais tous nos cousins qu'on mange en Chine...
-Tu sais, Mije, ma maîtresse achète les croquettes les moins chères
- Où les trouve-t-elle ?
- À la grande surface
- Comment cette grande surface les a-t-elle ?
- Elles les achète dans une entreprise du Bengladesh
- - Comment cette entreprise peut-elle pratiquer des prix si bas ?
- - Parce qu’elle exploite une main d’œuvre misérable, ignorante, qui ne gagne presque rien et travaille dans des conditions effroyables
- Alors, C’est la faute des ouvriers qui travaillent pour rien
- Ils ont besoin de travailler pour vivre
- Pas les enfants au moins ?
- Les enfants aussi ; ils mangent les enfants
- C’est la faute des entreprises alors ?
- Elles ont besoin de vendre aux grandes surfaces qui iraient en acheter ailleurs
- C’est donc la faute des grandes surfaces
- Elles ont besoin d’acheter à très bas prix pour éviter la concurrence des autres grandes surfaces
- Tu penses que c’est la faute de ta maîtresse ?
Elle n’a pas beaucoup d’argent. Elle a besoin d’acheter moins cher .
- Alors c’est ta faute : tu n’as qu’à ne pas en manger
- Qu’est-ce que je mangerais alors ?
- On ne peut pas se passer d’esclaves. Tu vois, c’est la faute à personne.
Phot. Régine Rosenthal
- Je n'aime plus ma maîtresse : elle a dit ce matin qua Pirate, tu sais le chat SDF qui a un bandeau noir sur l'oeil, que Pirate était radieux
- Et ce n'est pas vrai?
- Il faut dire Chat-Dieu. Comme quand elle dit que je raffole de certaines croquettes. Il faut dire chat-folle
- Et tu as tout un vocabilaure pour ça?
- Je lui laisse rat-courdi.
- Et que penses-tu de rapeur?
- Je le remplace par chat-pas-peur
- Tu n'as pas peur que ça fasse chapardeur?
Photo Régine Rosenthal
Charles Daney signe trois livres sur le Bassin, samedi, sur la plage
Mon maître maintenant il écrit des fables express.
- des fables express, qu'est-ce que c'est que ça?
- Regarde
La cigarette
Avez-vus du feu demande ce jeune au pasant. L’autre, sortant un pistolet de sa poche tire en criant « feu »
Moralité : Fumer tue
Un œuf pas comme les autres.
Une poule gloussait. Toutes plumes ébouriffées elle haranguait le poulailler. « J’ai pondu un œuf merveilleux, tout orné, tout doré, un vrai poème, rien que bonheur. Je l’ai pondu avec mon cœur, avec mon âme, avec mes tripes ».
C’était un œuf de Fabergé qu’elle avait ramassé Dieu sait où. Elle l’a trouvé si beau qu’elle l’a couvé longtemps, sans jamais le quitter de peur qu’on le lui prenne. Elle en est morte.
Moralité : Jamais poussin n’est né d’un œuf de Fabergé.
- Et il ne dit rien des chats?
- Il m'a dit qu'il allait s'y mettre.
- Il a intérêt - gare aux gri-i-ffes!
Photo >Ré"gine Rosenthal.