- Que fais-tu là, mon chat, tu te reposes?
- Bien sûr que je me repose, et ce n'est pas une mince affaire.
Allons, Mije, il faut te lever.
- Pour quoi faire?
Pour aller signer
- Où çà?
- Au Moulleau, sur la jetée.
- J'aime ces signatures de plein vent. Je sens que mes pensionnaires de maisons de retraite vont revivre.aujourd'hui et demain. Les vieillards malfaisants n'ont pas fini de faire parler d'eux.
Ce poème n'engage que Mije.
Chères
lectrices, chers lecteurs
Venez rencontrer votre auteur-re
Chez un ami marchand de fringue.
Vous pouvez pensez que c’est dingue…
Les poètes allaient parfois
Dire un poème au coin d’un bois
Mais ils vendaient leurs vers en foire
Pour avoir un peu de quoi boire
Moi, J’aime la mode et les mots
J’aime bien pierres et émaux
J’aime les fringues et les livres
Des uns et autres je m’enivre
Et signe.
- Tu es bien
orgueilleux, mon chat
- C'est qu'ils disent que j'écris comme un chat.
- Et comment veux-tu écrire?
- Bon, je ne dirai plus rien si mêdme toi, tu me critiques
- Pourquoi es-tu ainsi les pattes en l'air
_ C'est qu'un doute e vient
- Lequel?
- Les organisateurs de salons littéraires savent-ils toujours lire?
- Ils font confiance aux éditeurs.
- Même si ce ne sont pas de vrais éditeurs?
- à quoi joues-tu, mon chat?
- à voir le monde à l'envers.
- Pourquoi?
- Parce qu'il marche comme çà.
Tu vas signer Mije
- Cà dépend
- Çà dépend de qui ?
- Des gens qui seront près de moi.
- Tu n’exagères pas un peu ?
Être mis au rebut lors d’un salon du livre
Par quelqu’ignorantin qui n’a jamais su lire
Non Merci !
Plastronner au milieu de « peoples » méprisants
Qui, venant de Paris, vous trouvent paysans
Non Merci !
Payer un éditeur pour produire un ouvrage
Et tortiller du cul pour signer sur la plage
Non Merci .
- Et que veux-tu donc?
- Ne pas signer beaucoup, peut-être, mais tout seul !
-As-tubeaucoup de lecteurs ?
- Les lecteurs, c’est de la merde
- C’est toi qui parle comme çà ?
- Ils disen
t tous ça dans le sport, sur la scène, partout : Ribéry, Cantona, ils n’ont que ce mot à la bouche
- Laisse au moins à tes lecteurs le temps de lire ton livre !
- Parce que tu crois qu’ils ne l’ont pas encore lu ?
- Il n’est pas encore paru.
- Alors, je dois attendre ?
- Mais oui, la patience est un plat qui se mange froid et c’est délicieux aux petits oignons.
Ces sorties de livres et les salons sont d'un fatigant:!!!
J'ai préféré laisser la suite (y compris les signatures de mon livre "Du fond des coquillages, rumeurs sur Arcachon") à mon éditeur
Patrick Olaya
--
Editions Vents Salés
7, rue Beaumartin
33700 Mérignac
05 56 42 60 43
06 78 36 20 96
web: edition-vents.com
- Tu as vu, c'est aujourd'hui que je présente mon livre à la presse
- Il s'appelle comment?
- Du fond de coquillages, rumeurs sur Arcachon et il est publié aux éditions vents salés.
- De quoi ça parle, ton livre?
- D'un vieux ronchon qui rentre en maison de etraite, y trouve une romblère mythomane (qui vient d'ailleurs et qui ment). Quand elle meurt il essaie de retrouver le vrai fil de la vie de la rombière, aidé par une résidente qu'il aime bien parce qu'elle a connu les mêmes misères que lui.
- Et ils mangent des fruits de mer?
- Mais non, c'est parce qu'il compare les vieux des maisons de retraite à des bernard l'hermite qui sont remplacés dans les coquillages - pardon - les chambres des maisons de retraite par d'autres bernard l'hermite qui...
- ça va, j'ai compris.
- Regardes, tu lis là,sur l'ordinateur.
