14 juin 2013
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Le coma de la Belle au Bois dormant.
En fait de propre la Princesse ne disposait que de son jeune corps et de ses vieilles pierres.
La jeunesse de son corps était surprenante. Les internes furent appelés à se documenter sur la façon dont on conservait si longtemps un épiderme aussi souple. Les gérontologues furent appelés
à la rescousse, ainsi que les dermatologues, les cardiologues et les allergologues, les psychologues, les kinésithérapeutes, les nutritionnistes, et tout ce que la Faculté a produit de
savants. On consultait de vieux grimoires à la recherche des propriétés des simples. Personne ne comprenait comment une médecine vieille de cent ans - à peine sortie des mains d’un Diafoirus
- avait pu sans onguents, sans sérums, sans vaccins, prolonger de cent ans en plein air et sans hygiène particulière un coma d’origine inconnue. Plus d’un médecin moderne eut débranché le
réanimateur sans état d’âme. Ne s’agissait-il pas là d’un cas démontré d’acharnement thérapeutique?
Le cœur reprenait à un rythme raisonnable ; les poumons ne présentaient aucune lésion. Il y avait cette blessure au doigt d’une forme étrange, inconnue. La lecture attentive de Perrault
apprit qu’il s’agissait d’une piqûre de fuseau. Si ce type de blessure n’est plus aujourd’hui répertorié parmi les accidents soignés par la médecine du travail devenue plus performante en
traumatismes crâniens et ruptures de clavicules, c’est qu’il y a longtemps qu’on ne travaille plus au fuseau. Ce sont là les bienfaits des techniques de progrès : on perd des blessures et on
abrège les comas. Les médecins en eussent perdu leur latin s’ils n’en avaient depuis longtemps abandonné l’étude.
il y a 1 jour
charles daney
-
dans
contre-contes
13 juin 2013
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A lire ce que disent les journaux de ce que nous savons, je me demande toujours ce qu’ils peuvent bien dire de ce que nous ne savons pas.
- As-tu quelque chose à redire?
- Oui ils parlent toujours de chiens écrasés et jamais de chats écrasés.
charles daney
12 juin 2013
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Il y a des gens qui se figurent que l’intérêt général n’est que la somme de leurs intérêts particuliers.
- Quel est l'intérêt général
- Souris en croquettes.
charles daney
11 juin 2013
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08:53
- Alors, Mije, que fais-tu cet été?
- Je reste ici.
- Tu ne va pas au bord de la mer?
- J'y suis et pûis, je n'aime pas l'eau.
- Les coussins, le soleil, les croquettes, la routine, quoi !
- Tu parles d'une routine avec tous ces extrangeys qui arrivent, les voitures à tout viotesse, les chats d'ailleus qui réclament leur espace vital et ner noius laissent jamais tranquilles...
- espace vital? Tu ne sais pas qu'il y a des mots maudits.
charles daney
10 juin 2013
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Le soleil joue sur l’eau mais pas seulement sur elle : il fait la part belle aux nuages parce que l’eau et le ciel forment un tout comme une bulle à l’intérieur de laquelle se meuvent les
habitués du Bassin. Quand les matelots regardent en l’air, Ils cherchent le temps qu’il va faire dans les nuages. Et dans le vent qui les dirige. Ils hument l’air mais ne peuvent s’empêcher
d’admirer la lumière. La mer, ils la regarderont après quand la lueur du jour viendra raser l’eau et la faire frémir sous sa caresse.
charles daney
9 juin 2013
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Moule
Comme l’alpiniste, la moule s’encorde. Elle se fixe sur les poteaux ou bouchots ; elle se suspend aux filières. Sa forme oblongue la plombe, ses couleurs bleutés se fondent sur fond d’eau.
Le flot la balaye, les courants l’animent. Elle grandit par strates concentriques. Elle a un pied mais ne s’en sert jamais si ce n’est en sécrétant
le byssus qui lui permet de s’accrocher un peu partout. Ce n’est pas une voyageuse. Elle arrive sur les marchés à son heure, toujours la même : vers Pâques quand les mareyeurs
affichent que « Le charron nouveau est arrivé ». Comme le Beaujolais, mais pas à la même saison. Elle adore les frites.
La moule est conviviale : elle abrite souvent de
tous petits crabes en son sein et supporte bien le poids des berniques sur sa coquille.
C'est Geluk qui t'a appris ça?
Geluk y s'f...de nous
charles daney
8 juin 2013
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Tous les mots du Bassin (éditions Elytis) ont
débarqué sur le Basin. L'opération progresse convenablement.
charles daney
7 juin 2013
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11:03
Pourquoi ça tue la politique , à gaudhe comme à doite :
Jaurès, Salengro, Mandel, Marius Plateau, un dirigeant Fn avec sa voiture qui fait boum, une député du midi flinguée quand elle entre chez elle, >Sadi Carnot et Kennedy, - et maintenant
les petits, les obscurs, les sans grade...sans compter ceux que l'on suicide.. C'est si dificile que ça d'accepte la différence?
charles daney
6 juin 2013
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09:50
i
6 juin, jour J : enfin lisible par tous.
L'anémone de met, fleur mortelle puisqu'une telle fleur ne s'ouvre que pour happer ce qui passe à porté.
charles daney
6 juin 2013
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05:54
j'ai
trouvé dans mon jardin un de de ces tapettes légères qu'on vend dans les grands magasins. Il y restait quelques poils de souris. J'ai regardé mes deux chats SDF mais je n'ai pas pu savoir qui, de
Pirate ou de Grisouille avait tendu la tapette...à moins que l'un d'eux ait ramené du voisinage une tapette garnie.
charles daney